Dans l'imaginaire collectif, les informaticiens forment une élite privilégiée. Pourtant, derrière l'écran, l'épanouissement que vantent les directions des ressources humaines n'est bien souvent qu'un mythe masquant une atteinte au droit du travail.

Dans le secteur de l’informatique, l’appellation générique d’« ingénieur » recouvre toute une palette de métiers. Au cours des années 1970, des sociétés de conseil en informatique (SCI) voient le jour pour accompagner la numérisation qui se met en place avec les premiers ordinateurs, et des métiers spécifiques apparaissent : programmateur, pupitreur, programmeur système, analyste, chef de projet (1). Les années 1980 marquent l’hégémonie de l’informatique d’entreprise associée à l’argent roi. Les SCI se transforment en sociétés de services en ingénierie informatique (SSII), alliant technologie et rentabilité financière...