EntomoNews
437.0K views | +40 today
Follow
EntomoNews
Dernières nouvelles des insectes, collemboles, myriapodes et autres arthropodes...
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

La protection de la biodiversité, grande perdante de la crise agricole

La protection de la biodiversité, grande perdante de la crise agricole | EntomoNews | Scoop.it
Suspension du plan Ecophyto, mise sous tutelle des agents de l’Office français de la biodiversité, allégement de la réglementation sur les haies… Pour satisfaire les revendications des agriculteurs, le gouvernement détricote plusieurs mécanismes de protection de la biodiversité.

 

Par Perrine Mouterde

Publié aujourd’hui à 16h21, modifié à 17h03

 

"... la préservation de l’environnement a été présentée, par le gouvernement, comme l’une des causes des difficultés du secteur. Gabriel Attal a souligné à plusieurs reprises que les agriculteurs étaient parmi les premières victimes du dérèglement climatique. Il n’a pas rappelé, en revanche, que l’agriculture intensive était aussi l’un des secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre et l’un des principaux responsables de l’effondrement du vivant. Ni qu’un autre modèle, reposant sur l’agroécologie, est mis en avant par les experts et par le Haut Conseil pour le climat. La biodiversité est par ailleurs indispensable à la résilience et au maintien de la production agricole, grâce aux mécanismes de pollinisation et de vie dans les sols."

(...)

 

[Image] Des agriculteurs bloquant une autoroute à Chilly-Mazarin (Essonne) écoutent le premier ministre, Gabriel Attal, annoncer de nouvelles mesures, le 1ᵉʳ février. CHRISTOPHE ENA / AP

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Ganaspis cf. brasiliensis (souche G1) : une guêpe parasitoïde pour combattre la drosophile à ailes tachetées | INRAE INSTIT

Ganaspis cf. brasiliensis (souche G1) : une guêpe parasitoïde pour combattre la drosophile à ailes tachetées | INRAE INSTIT | EntomoNews | Scoop.it
Une équipe de recherche de l’Institut Sophia Agrobiotech d’INRAE obtient l’autorisation d’introduction dans l’environnement de Ganaspis cf. brasiliensis G1, une guêpe parasitoïde exotique, afin de lutter contre Drosophila suzukii, une mouche redoutable qui s’attaque aux fruits.

 

 

Publié le 04 octobre 2022

 

RÉFÉRENCES

  • Seehausen et al. 2020. Evidence for a cryptic parasitoid species reveals its suitability as a biological control agent. Scientific Reports. https://doi.org/10.1038/s41598-020-76180-5
  • Seehausen et al. 2022.  Large-arena field cage releases of a candidate classical biological control agent for spotted wing drosophila suggest low risk to non-target species. Journal of Pest Science. https://doi.org/10.1007/s10340-022-01487-3
  • Borowiec et al. 2021. Drosophila suzukii et lutte biologique par acclimatation. Phytoma, 740, 25-30
  • Gard et al. 2021. Evaluation of parasitism efficacy of Ganaspis cf. brasiliensis to develop classical biological control against Drosophila suzukii. 12ème Conférence Internationale sur les Ravageurs et Auxiliaires en Agriculture, 26-18 octobre 2021, Montpellie

 

[Image] Jean-Claude MALAUSA, INRAE

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

  • Suisse. La mouche suzukii n’a qu’à bien se tenir : son prédateur est identifié ! - De www.lematin.ch - 17 novembre 2020, 13:21

 

 

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Les COV (composés organiques volatils), ces médiateurs chimiques qui permettent aux insectes et aux plantes de communiquer | INRAE INSTIT

Les COV (composés organiques volatils), ces médiateurs chimiques qui permettent aux insectes et aux plantes de communiquer | INRAE INSTIT | EntomoNews | Scoop.it
C’est un monde d’odeurs riche et complexe qui permet aux insectes et aux plantes de communiquer. Les COV ou composés organiques volatils intéressent de près les scientifiques d’INRAE notamment pour développer des solutions de luttes efficaces et durables contre les insectes ravageurs de cultures.

 

Publié le 13 octobre 2022

Hélène GAUTIER

 

Les COV un monde d’informations invisible

La plupart des organismes terrestres vivants a la capacité d’émettre et de percevoir des composés organiques volatils (COV). Les insectes le font pour communiquer avec leurs congénères (reconnaissance, reproduction, alerte de danger…), identifier des ressources (abri, nourriture, site de reproduction) ou des ennemis naturels, se cacher (masquage olfactif), attirer une proie, éloigner un ennemi naturel, ... Pour tous, un seul et même objectif finalisé : survivre ! 

Les plantes émettent également des COV, qui sont autant de messages qui renseignent sur leur état physiologique et écologique, leur stade phénologique, leur infestation par des bioagresseurs. Ces informations peuvent être captées et déchiffrées par différents organes du monde végétal et animal et constituent un réseau d’informations remarquables qu’il convient de capter et de déchiffrer. C’est un monde invisible d’une grande complexité, d’information et de désinformation, où se mélangent de multiples émanations olfactives et se télescopent les messages de toutes sortes, chacun essayant d’y retrouver celui qui l’intéresse.

Une alternative aux pesticides ?

Dès lors, on comprend mieux qu’une monoculture avec un environnement olfactif pauvre soit une proie facile pour un ravageur et qu’à contrario la biodiversité favorise un environnement olfactif plus complexe, plus difficile à décoder. On comprend aussi pourquoi la pollution olfactive engendrée notamment par les hydrocarbures ou les traitements phytosanitaires perturbe le comportement des insectes.

Les écologues se passionnent pour ces médiateurs chimiques et y voient un moyen de contrôler la pression sur les cultures de certains ravageurs, en favorisant l’émission de certains COV. Ce pourrait être une alternative à l’usage de pesticides, encore faut-il identifier la nature du message olfactif délivré, comprendre le mode d’action de ces COV et être capable de reproduire ce message à discrétion. 

Des plantes aromatiques pour perturber les insectes ravageurs

Si la diffusion dans les cultures d’un mélange artificiel de COV est expérimentée pour baisser la pression de certains ravageurs, un autre moyen envisagé pour cela consiste à introduire des plantes de service (PdS) dans un système de culture. Ainsi, au sein de l’unité Plantes et Systèmes de Culture Horticoles (PSH) d’Avignon, les chercheurs étudient depuis 2010, l’effet des COV émis par des PdS, essentiellement aromatiques, sur le comportement et les performances des pucerons. Les tests en laboratoire montrent que le message olfactif délivré par ces PdS peut avoir des propriétés répulsives pour le puceron, perturber le comportement alimentaire de l’insecte, diminuer sa fécondité, son développement larvaire et sa survie. L’analyse de la production olfactive de ces plantes montrent la présence de certains composés ayant à titre individuel des propriétés similaires et/ou connues pour avoir une fonction physiologique, comme le β-farnesène (phéromone d’alerte du puceron). Mais plus qu’un effet individuel de certains COV, c’est l’association et plus précisément la proportion de plusieurs d’entre eux dans un bouquet olfactif qui semblent être déterminant de leur reconnaissance par les insectes. 

Les chercheurs ont également montré que ces COV pouvaient agir directement sur le puceron mais aussi de façon indirecte en modifiant le métabolisme de sa plante hôte. Aujourd’hui, si les scientifiques ont des certitudes sur l’effet de certains mélanges olfactifs sur le comportement et les performances de ce ravageur, la difficulté réside dans la reproductibilité de cet effet en milieu ouvert, en maraichage comme en arboriculture fruitière, où l’environnement olfactif est beaucoup plus complexe et soumis notamment aux variations climatiques. Garantir l’efficacité des PdS au champ, en améliorant le contrôle de leur production olfactive constitue le défi des prochaines années."

 

----------

NDÉ

Deux études en relation :

 

  • Conservation Biological Control of Codling Moth (Cydia pomonella): Effects of Two Aromatic Plants, Basil (Ocimum basilicum) and French Marigolds (Tagetes patula) | Insects, 06.10.2022 https://www.mdpi.com/2075-4450/13/10/908

 

 

 

No comment yet.