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Écologie des toitures végétalisées (2021)

Écologie des toitures végétalisées (2021) | EntomoNews | Scoop.it
Depuis les années 90, la montée en puissance des politiques de nature en ville s’est accompagnée d’un regain d’intérêt pour les toitures végétalisées. De multiples avantages écologiques leur sont généralement attribués, qu’il s’agisse de l’accueil de la biodiversité, de la rétention en eau ou rafraichissement urbain. Or, ces bénéfices sont encore mal évalués dans la réalité. Afin de combler ces lacunes, et en continuité avec les travaux de recherche existants sur le sujet, l'Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France a réalisé entre 2017 et 2019 une étude scientifique pour mieux quantifier et qualifier les bénéfices des toitures végétalisées.

 

 
Synthèse de l’étude GROOVES (green roofs verified ecosystem services) - 03 mai 2021

Contact : Hemminki Johan, Marc Barra

 

 

→ Les toitures végétalisées : une évaluation des bénéfices écologiques en île-de-france (Note rapide résumant l'étude)

 

"... Laisser s’exprimer la végétation spontanée pendant l’ensemble de son cycle s’avère primordial pour les pollinisateurs et autres invertébrés, tout autant que multiplier les strates végétales (hauteurs de végétation). De plus, une strate herbacée (végétations de 0 à 50 cm de hauteur) dense et bien développée améliorera la capacité d’évapotranspiration et la rétention d’eau de la toiture. D’autres options existent pour rendre la toiture attractive à la biodiversité, en faisant par exemple varier les profondeurs ou les types de substrat, ou en diversifiant le couvert végétal.

 

Pour favoriser l’accueil des pollinisateurs et autres invertébrés, la création de micro-habitats (bois mort, pierres sèches, tiges creuses, substrat sableux nu pour les abeilles sauvages...) fait partie des solutions qui enrichissent l’attractivité des toitures, à condition d’être associés à une végétation adaptée.

 

«Greenwashing» pour les uns, moyen pour le bâti d’accueillir le vivant pour les autres, les toitures végétalisées font parler d’elles. L’étude «Grooves» vient confirmer que ces milieux originaux peuvent servir d’habitats de substitution ou de refuges complémentaires aux autres espaces verts urbains. Pour autant, l’effet de mode entourant la végétalisation du bâti ne doit pas servir de caution verte à des projets d’aménagement contribuant à l’artificialisation des sols. Leur mise en œuvre n’est acceptable qu’en complément d’une politique de sobriété foncière, de maintien de la pleine terre et de reconquête de la nature à toutes les échelles."

 

Marc Barra et Hemminki Johan, écologues département Biodiversité – ARB îdF (Julie Collombat Dubois, directrice)

 

Études apparentées

  • Écologie des toitures végétalisées en Île-de-France : Analyse comparative des services rendus par les substrats (2018)

 

Rapport

Le projet GROOVES (Green Roof Verified Ecosystem Services) étudie l’écosystème des toitures végétalisées dans sa globalité (flore, arthropodes, faune du sol, substrat, gestion). Cette étude, réalisée sur 32 toitures en Île-de-France, vise à mieux comprendre le ...

mars 2019

 
  • Les toitures végétalisées : espaces d'accueil pour les pollinisateurs urbains

 

Rapport

L’augmentation rapide des zones urbaines engendre une homogénéisation et un déclin de la biodiversité urbaine, notamment des pollinisateurs. Dans ce contexte, la végétalisation des toitures apparaît comme une solution pour ajouter à la matrice urbaine des espaces naturels ...

juin 2018

 
  • Etude des communautés d’arthropodes des toitures végétalisées d’Île-de-France

 

Rapport

La biodiversité du 21e siècle est en train de décliner. La destruction et la fragmentation de l’habitat en est la première cause, notamment en ville. Afin de réduire ces impacts, les villes développent la construction d’espaces de nature dont les toitures végétalisées.  ...

juin 2018 ARB (l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de- France)

 

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NDÉ

Autres liens :

 

→ Rapport de stage Bachelor / BTS
Gestion et Protection de la Nature


Suivi et écologie des communautés d’arthropodes dans le cadre de la première année d’expérimentation de l’étude GROOVES ((Green ROOfs Verified Ecosystem Services) - octobre 2017
Stagiaire : Hemminki JOHAN ; Encadrement : Marc BARRA et Maxime ZUCCA

 

→ Écologie des toitures végétalisées - GROOVE - iEES Paris, 03.05.2021 https://iees-paris.fr/ecologie-des-toitures-vegetalisees-groove/

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Sur les toits verts : 44 espèces de collemboles

Sur les toits verts : 44 espèces de collemboles | EntomoNews | Scoop.it
Les toits potagers se multiplient dans les villes françaises et fournissent de nouveaux supports à la biodiversité urbaine.

 

 

À la rencontre des petites bêtes des toitures végétalisées. Par Sophie Joimel, Baptiste Grard et Claire Chenu , 29.11.2018

 

 

"... Les rares études réalisées sur la faune du sol des toits végétalisés concernent uniquement les toitures extensives.

 

Ces études mettent en évidence une forte abondance d’invertébrés répartis au sein d’un petit nombre d’espèces d’arthropodes et de collemboles, petites bêtes du sol de 2 mm. Les collemboles, un des groupes taxonomiques les plus abondants dans le sol, constituent des indicateurs bien connus de la qualité des sols (fertilité, pollution…). Par ailleurs, ils jouent un rôle majeur dans la fertilité des sols grâce à leur implication dans le recyclage de matière organique (nutriments) ou encore la création de microporosités (aération et enracinement).

 

[...]

 

Pour en savoir davantage, nous avons donc étudié les communautés de collemboles de 15 toits végétalisés – 7 extensifs et 8 potagers – à Paris et dans la petite couronne au cours du printemps 2016. Notre étude, publiée dans la revue scientifique Ecological Engineering en 2018, a également permis de comparer les niveaux de biodiversité observés sur les toits à ceux d’autres types d’espaces végétalisés – jardins familiaux, forêt, terre arable.

 

Notre recherche a porté sur la diversité taxonomique des communautés – quelles espèces sont présentes ? en quelles quantités ? – et sur leurs « traits fonctionnels » – taille, forme du corps ou pigmentation.

44 espèces de collemboles

Sur l’ensemble des toitures étudiées, 44 espèces de collemboles ont été identifiées, avec des densités variant entre 3 500 et 152 000 individus par m2. Cette forte variabilité n’est pas réellement dépendante du type de toiture, potagère ou extensive, bien que cette dernière ait tendance à avoir une diversité et une densité de collemboles légèrement plus faible.

 

En France, ces niveaux de densité dans les toits végétalisés sont respectivement deux et onze fois supérieurs à ceux des jardins familiaux et des terres arables. En termes de diversité, le nombre d’espèces est deux fois plus faible dans les toits que dans les jardins familiaux mais reste trois fois supérieur à ceux des terres arables.

 

On le voit, les Technosols utilisés pour les toitures végétalisées sont aptes à accueillir des collemboles, que ce soit dans le cas d’un potager ou d’une toiture extensive. La présence de ces espèces indique que ces espaces peuvent héberger une forte biodiversité des sols."

(...)

 

  • Joimel, S. (Auteur de correspondance), Grard, B., Auclerc, A., Hedde, M., Le Doaré, N., Salmon, S., Chenu, C. (2018). Are Collembola “flying” onto green roofs?. Ecological Engineering, 111, 117-124. , DOI : 10.1016/j.ecoleng.2017.12.002
    https://prodinra.inra.fr/record/415642

 

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