EntomoNews
438.2K views | +10 today
Follow
EntomoNews
Dernières nouvelles des insectes, collemboles, myriapodes et autres arthropodes...
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Les pesticides couramment utilisés continuent toujours autant de nuire aux abeilles

Les pesticides couramment utilisés continuent toujours autant de nuire aux abeilles | EntomoNews | Scoop.it
Lund University.  A new study from Lund confirms that pesticides commonly used in farmland significantly harm bumblebees. Data from 106 sites across 8 European countries show that despite tightened pesticide regulations, more needs to be done.

 

Commonly used pesticides are still harming bees | Lund University

 

-------

NDÉ

Traduction

 

Une nouvelle étude de Lund confirme que les pesticides couramment utilisés dans les terres agricoles nuisent considérablement aux bourdons. Les données recueillies sur 106 sites répartis dans 8 pays européens montrent que, malgré le renforcement de la réglementation sur les pesticides, il reste encore beaucoup à faire.

 

Selon l'étude publiée dans la revue Nature, l'utilisation de pesticides autorisés dans les paysages agricoles européens a toujours des effets négatifs sur les organismes non ciblés, en réduisant de manière significative les performances des colonies de bourdons, et ce en dépit de l'existence du processus d'évaluation des risques le plus rigoureux au monde.

 

"Il est regrettable que le Parlement européen n'ait pas soutenu la suggestion de la Commission de réduire de 50 % l'utilisation des pesticides et les risques qui y sont associés d'ici à 2030, lorsqu'il a voté sur cette question la semaine dernière. Notre étude et nos résultats auraient pu être utilisés pour ouvrir la voie à une réduction des risques liés aux pesticides et à des colonies de bourdons en meilleure santé", déclare Maj Rundlöf, chercheur en biologie à l'université de Lund.

 

Jessica Knapp, chercheuse en biologie à l'université de Lund à l'époque de l'étude, ajoute : "Les données nous montrent également comment les bourdons se comportent lorsque nous utilisons moins de pesticides :

Ces colonies "plus saines", qui courent moins de risques liés aux pesticides, nous aident à établir une base de référence montrant que 60 % de nos colonies de bourdons n'atteindraient pas les objectifs proposés en matière de protection des pollinisateurs.

 

"Nos résultats montrent que l'hypothèse actuelle de la réglementation des pesticides - à savoir que les produits chimiques qui, individuellement, passent avec succès les tests de laboratoire et les essais semi-environnementaux et sont considérés comme inoffensifs pour l'environnement - ne permet pas de protéger les abeilles et potentiellement d'autres pollinisateurs qui soutiennent la production agricole et la pollinisation des plantes sauvages".

 

Les bourdons sont des pollinisateurs sauvages et commerciaux essentiels. Cette étude transdisciplinaire, dans le cadre de laquelle des chercheurs, des apiculteurs et des agriculteurs ont travaillé ensemble, est l'un des principaux résultats de PoshBee, un projet paneuropéen visant à surveiller et à améliorer la santé des abeilles.

 

L'ampleur de ce travail, avec une évaluation au niveau du paysage dans toute l'Europe, constitue un changement radical dans notre compréhension de l'impact des pesticides sur la santé des pollinisateurs.

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Précédemment

 

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Santé des abeilles : le point sur les dernières recherches

Santé des abeilles : le point sur les dernières recherches | EntomoNews | Scoop.it

"L’Anses, et notamment le laboratoire de Sophia Antipolis, est reconnue au niveau national, européen et international pour son expertise sur la santé des abeilles. Ses travaux de recherche visent à mieux connaitre, détecter et remédier aux facteurs pouvant mettre en danger la santé des abeilles."

 

Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, 13.12.2021

 

Poshbee, un projet européen sur les abeilles mellifères et sauvages

L’agence participe au projet européen Poshbee, dans lequel elle coordonne le volet sur l’exposition des abeilles aux produits chimiques et à différents pathogènes. Un des travaux en cours vise à identifier des pathogènes de l’abeille. « L’identification de pathogènes est une activité bien connue par le laboratoire de Sophia Antipolis, explique Marie-Pierre Chauzat, coordinatrice du volet. Ce qui est nouveau c’est que nous développons une technologie permettant d’identifier et de quantifier plus spécifiquement et plus rapidement, voire simultanément, onze pathogènes différents, qu’il s’agisse de virus, de bactéries ou de parasites. Ceci permet d’économiser du temps et du matériel. » Une autre particularité est que l’étude ne porte pas uniquement sur l’abeille mellifère, la plus couramment étudiée, mais également sur le bourdon et l’osmie, une abeille sauvage solitaire. « Nous voulons mettre en place des tests plus représentatifs de l’ensemble des pollinisateurs et savoir si les pathogènes et les parasites qui affectent les abeilles productrices de miel sont également présents chez les espèces sauvages. »

Se placer à l’échelle de l’abeille pour mesurer l’exposition aux pesticides

Autre aspect du projet Poshbee, l’exposition aux pesticides. Sur ce thème, on peut citer deux travaux. Le premier vise à concevoir des échantillonneurs passifs pour mesurer directement les pesticides présents dans la ruche. « Nous nous sommes associés à une équipe de l’unité mixte de recherche Environnements et paléoenvironnements océaniques et continentaux (EPOC), associant des chercheurs du CNRS et de l’Université de Bordeaux. Cette équipe avait déjà conçu des échantillonneurs pour mesurer les pesticides dans l’air ambiant extérieur. », indique Marie-Pierre Chauzat. Premier défi: miniaturiser suffisamment les échantillonneurs pour les faire rentrer dans les ruches. Deuxième défi : faire accepter ces outils par les abeilles, car ces insectes ont une fâcheuse tendance à enrober tout intrus avec de la propolis, ce qui rend l’échantillonneur inutilisable. Deux modèles ont été testés auprès d’apiculteurs, les résultats sont en cours d’analyse. 

 

Toujours pour se rapprocher le plus possible de l’exposition réelle des abeilles aux pesticides, les scientifiques ont également développé une méthode pour analyser les produits chimiques contenus dans le nectar collecté par l’abeille. « On sait faire des analyses dans du miel, mais il s’agit d’un produit transformé par l’abeille, explique Marie-Pierre Chauzat. Par ailleurs, tous les pesticides ne s’y stockent pas de la même façon : certains sont hydrophobes et ne se mélangent pas au miel, qui contient beaucoup d’eau. » De même, on ne peut pas déduire le niveau d’exposition des abeilles de la quantité de pesticides épandu à proximité : les abeilles seront plus exposées si les cultures traitées sont attractives, comme du colza. Analyser le nectar rapporté à la ruche par les abeilles est donc un moyen plus précis de définir leur niveau d’exposition. L’équipe a donc développé une méthode consistant à faire régurgiter du nectar aux abeilles, comme elles le feraient en revenant à la colonie, puis à faire des analyses fiables sur des échantillons de quelques microlitres.

Des méthodes validées pour détecter les maladies

En tant que laboratoire de référence sur la santé des abeilles, le laboratoire de Sophia Antipolis a aussi pour mission de développer et de valider les méthodes d’identification des pathogènes infectant les abeilles. Il a ainsi publié une étude dans le Journal of Economic entomology sur une nouvelle méthode permettant l’identification de l’acarien du genre Tropilaelaps. Il existe quatre espèces de ce genre, dont deux parasitent l’abeille mellifère (Apis mellifera). « C’est un parasite exotique qui n’est pas encore présent en Europe mais qui pourrait arriver en France, comme le varroa il y a quelques dizaines d’années. », détaille Marie-Pierre Rivière, cheffe de l’unité de Pathologie de l’abeille. La surveillance de sa présence en Europe est donc primordiale, pour pouvoir mettre en place rapidement des mesures empêchant sa propagation. La méthode développée permet d’identifier l’espèce en une journée. Le laboratoire a également développé une méthode, basée sur le séquençage de génomes, pour suivre la propagation d’une épidémie de loque américaine, une maladie bactérienne mortelle pour les abeilles.

 

Le laboratoire est également garant de la bonne utilisation des méthodes et de la fiabilité des résultats des laboratoires officiels en charge des analyses. Il organise ainsi régulièrement des essais inter-laboratoires au niveau national et international. L’un d’eux, sur une méthode de diagnostic de la nosémose, une maladie parasitaire de l’abeille, a fait l’objet d’une publication dans le Journal of Microbiological Methods. L’essai a non seulement permis d’harmoniser les résultats entre les laboratoires nationaux de référence de l’Union Européenne, mais également de confirmer la très forte fiabilité du test, qui fait partie des tests recommandés par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE)."

 

 

 

 

_____________________________________

 

À lire aussi :

 

La mortalité des abeilles demeure importante en 2021, selon l'Anses, 14.12.2021 https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/la-mortalite-des-abeilles-demeure-importante-en2021-selon-l-anses_4880541.html

 

2021 a été une mauvaise année pour les abeilles en France, par Célia Quilleret publié le 14 décembre 2021
https://www.franceinter.fr/environnement/2021-a-ete-une-mauvaise-annee-pour-les-abeilles-en-france

 

"Près de 25% des abeilles ont été retrouvées mortes dans leurs ruches au printemps 2021. Selon la dernière étude de l'agence sanitaire Anses, cette mortalité hivernale s'explique par une combinaison de différents facteurs, dont l'usage des insecticides, nocifs depuis plusieurs années."

Bernadette Cassel's insight:

 

 

No comment yet.