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Une étude accablante confirme la contamination généralisée de la plaine niortaise aux pesticides

Une étude accablante confirme la contamination généralisée de la plaine niortaise aux pesticides | EntomoNews | Scoop.it
112 molécules actives ont été retrouvées dans les poils de micro-mammifères du sud Deux-Sèvres. Près de la moitié sont interdites depuis plusieurs années. Accablant.

 

[Courrier de l'Ouest]07.11.2022

 

-------

NDÉ

L'étude

 

  • Pervasive exposure of wild small mammals to legacy and currently used pesticide mixtures in arable landscapes |

    Clémentine Fritsch, ..., Colette Bertrand & Céline Pelosi 

    Scientific Reports, 23.09.2022 https://www.nature.com/articles/s41598-022-19959-y

 

Traduction (extraits)

 

Un total de 112 composés a été détecté, montrant une exposition des petits mammifères aux fongicides, herbicides et insecticides avec 32 à 65 résidus détectés par individu (13-26 BRP et 18-41 CUP).

 

[...]

 

Six composés présentaient des concentrations comprises entre 50 et 100 ng/g : l'insecticide imidacloprid, les herbicides aclonifen et isoproturon, et les fongicides cyproconazole, propiconazole et tebuconazole. Diverses familles chimiques sont représentées parmi les PUC présentant des concentrations élevées chez les petits mammifères, notamment les carbamates, les carboxamides et les benzamides, les herbicides acides et uréiques, les azoles et les néonicotinoïdes (tableau 2). Les insecticides ont montré des concentrations globalement plus faibles que les herbicides et les fongicides, puisqu'aucune valeur supérieure à 50 ng/g n'a été mesurée dans les insecticides, à l'exception de l'imidaclopride. Outre le néonicotinoïde imidaclopride, les insecticides présentant les valeurs les plus élevées (> 10 ppb) étaient tous des pyréthrinoïdes, qu'il s'agisse des parents ou de leurs métabolites (cyfluthrine, cyhalothrine, perméthrine, 3-PBA, Br2CA, Cl2CA). Parmi les 12 CUP qui n'ont jamais été détectés, seuls les composés parents étaient présents, avec six fongicides, deux herbicides et quatre insecticides appartenant à diverses familles chimiques telles que les pesticides azolés, carbamates, organophosphorés, triazines, néonicotinoïdes, strobilurines, oxadiazines et urées.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

[Image] Boxplots of number of molecules and sum of concentrations for (a) banned and restricted pesticides (BRPs) and (b) currently used pesticides (CUPs) according to farming practices. Statistical differences between groups are indicated by red asterisks (statistical significance: p-value< 0.05), if close to significance level (0.10 > p-value > 0.05) the color of asterisk is grey. CF Conventional farming, OF Organic farming.

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Sur le même sujet

 

  • Exposition généralisée des petits mammifères sauvages aux mélanges de pesticides anciens et actuels dans les paysages agricoles | Scientific Reports - De www.nature.com - 16 octobre 2022, 12:47

 

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Avec ou sans floraison, les néonicotinoïdes représentent des risques pour les pollinisateurs

Avec ou sans floraison, les néonicotinoïdes représentent des risques pour les pollinisateurs | EntomoNews | Scoop.it
Contrairement aux arguments avancés par les syndicats agricoles, l’usage des insecticides systémiques a un impact sur la biodiversité, comme l’attestent de nombreux travaux scientifiques.

 

Par Stéphane Foucart, 12.08.2020 (abonnés)

 

"Après les betteraviers, les maïsiculteurs veulent à leur tour pouvoir déroger à l’interdiction des néonicotinoïdes. Vendredi 7 août, au lendemain du communiqué du ministère de l’agriculture annonçant la réintroduction jusqu’en 2023, sur la betterave, de cette classe de pesticides bannie depuis 2018, le syndicat du maïs a réclamé du gouvernement des mesures semblables.

Le succès obtenu par les betteraviers repose largement sur un argument de bon sens apparent : la betterave à sucre étant récoltée avant floraison, elle ne constitue pas une culture attractive pour les abeilles et les pollinisateurs. Le traitement de la betterave par enrobage de semences serait donc sans risque pour ces insectes. Mis en circulation par les milieux de l’agro-industrie et repris par le ministère de l’agriculture dans sa communication, cet argument a été largement repris sur les réseaux sociaux par des élus et des responsables politiques.

 

Selon un schéma désormais récurrent, il a également été adoubé par des personnalités scientifiques s’exprimant généralement hors de leur champ de compétence. « Si l’insecticide a été interdit pour de mauvaises raisons, ce serait une faute politique que de ne pas le réautoriser, a par exemple déclaré, le 8 août, sur Twitter, le médecin et universitaire Jean-Loup Salzmann, ancien président de la Conférence des présidents d’université (CPU). En enrobage de semence de plante ne fleurissant pas, il n’y a aucun danger pour les butineurs. La politique doit s’appuyer sur la science. »

Un risque élevé pour les abeilles

De nombreux travaux scientifiques ont pourtant montré que même en l’absence de floraison des cultures traitées, les néonicotinoïdes représentent un risque élevé pour les abeilles, les pollinisateurs et les insectes auxiliaires des cultures. Les gouttelettes d’eau (ou « eau de guttation ») exsudées par les plantes, et auxquelles des pollinisateurs peuvent venir s’abreuver, sont par exemple une voie d’exposition. Celle-ci a été mise en évidence en 2009 par des chercheurs italiens, et publiée par le Journal of Economic Entomology.

 

Autre danger : les semoirs pneumatiques, qui injectent les semences enrobées dans les sols, peuvent, par effet d’abrasion sur les graines, générer des nuages de poussières. Aux alentours des parcelles traitées – sur la végétation, les sols ou encore les eaux de surface –, ces poussières déposent de l’insecticide à des concentrations présentant un risque pour certains insectes non ciblés."

(...)

 

 

[Image] Guttation drops on corn leaves in the Þeld. (Online Þgure in color.) | Download Scientific Diagram
https://www.researchgate.net/figure/Guttation-drops-on-corn-leaves-in-the-THeld-Online-THgure-in-color_fig1_38064476

 

Laurent Samuel's curator insight, August 13, 2020 5:23 PM

De nombreux travaux scientifiques ont pourtant montré que même en l’absence de floraison des cultures traitées, les néonicotinoïdes représentent un risque élevé pour les abeilles, les pollinisateurs et les insectes auxiliaires des cultures. Les gouttelettes d’eau (ou « eau de guttation ») exsudées par les plantes, et auxquelles des pollinisateurs peuvent venir s’abreuver, sont par exemple une voie d’exposition.

Rescooped by Bernadette Cassel from Life Sciences Université Paris-Saclay
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La menace silencieuse de la contamination des sols et des vers de terre par les pesticides

La menace silencieuse de la contamination des sols et des vers de terre par les pesticides | EntomoNews | Scoop.it

Une étude parue dans Agriculture, Ecosystems & Environment et menée en partie au sein de l’ UMR ECOSYS (INRAE/AgroParisTech/UPSaclay, Versailles) a analysé 31 pesticides couramment utilisés en grande culture dans des sols et des vers de terre prélevés sur la Zone Atelier « Plaine & Val de Sèvre » (près de Niort). 100% des sols et 92% des vers de terre contenaient au moins un pesticide, que ce soit en parcelles conduites en agriculture conventionnelle, en agriculture biologique ou dans des habitats semi-naturels. De plus, une contamination quasi-systématique par trois pesticides a été détectée : l’insecticide imidaclopride, l’herbicide diflufenican et le fongicide époxiconazole.

 

Un risque élevé de mélanges de pesticides pour les vers de terre a été mis en évidence dans 46% des cas. Un plus grand nombre et des concentrations plus élevées de pesticides ont été trouvés dans les zones traitées. Pourtant, 12% des sols présentant un risque de toxicité chronique (reproduction) pour les vers de terre provenaient de haies. De plus, l'époxiconazole (un fongicide relativement préoccupant de la famille des triazoles) a été mesuré à des concentrations toxiques pour la reproduction des vers de terre dans plusieurs prairies et parcelles de céréales biologiques.

  

 

Contact : celine.pelosi@inrae.fr


Via Life Sciences UPSaclay
Bernadette Cassel's insight:

 

Extraits :

 

"Les néonicotinoïdes (notamment l'imidaclopride) ont rarement été mesurés dans la faune sauvage, à l'exception des pollinisateurs, bien que ces composés soient très préoccupants pour l'environnement en raison de leurs effets négatifs potentiels sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes dans le monde entier."

 

"À l'exception des insectes et surtout des abeilles, aucune donnée n'est actuellement disponible concernant l'accumulation de biocides dans la faune non ciblée ou concernant le risque pour la faune découlant des mélanges de pesticides dans le sol dans des conditions de terrain réalistes. Nous avons montré que la contamination du sol par des pesticides a conduit à l'accumulation d'un mélange de pesticides dans 92 % des vers de terre échantillonnés."

 

"Les vers de terre étant la proie principale ou occasionnelle de nombreuses espèces sauvages, le mélange diversifié de pesticides que nous avons trouvé dans leurs tissus soulève la question de savoir s'ils pourraient jouer un rôle clé en tant que vecteurs de pesticides dans les chaînes alimentaires et, ainsi, contribuer à mettre en danger leurs prédateurs."

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

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