Un programme de recherche piloté par le BRGM étudie la possibilité de stocker les excédents d'électricité sous forme de gaz dans des cavités salines souterraines. Ce gaz vert pourrait accompagner la montée en puissance des énergies renouvelables
Via Stéphane NEREAU
Le principe EMO repose sur trois réactions chimiques successives. La première consiste à utiliser le surplus d'électricité pour produire du dihydrogène (H2) et du dioxygène (O2) par électrolyse de l'eau (H2O). Puis intervient la méthanation : le méthane (CH4) se forme par réaction entre le H2 et du dioxyde de carbone (CO2). D'abord stocké, le méthane peut ensuite être mis en contact avec le O2 issu de l'électrolyse : intervient alors une réaction d'oxycombustion. Réalisée dans une turbine à gaz, cette réaction permet de générer de l'électricité au moment jugé opportun, en produisant du CO2 quasiment pur. "L'avantage du concept EMO est de tourner en cycle fermé : le CO2 produit par l'oxycombustion est réutilisé pour la réaction de méthanation", déclare le professeur Behrooz Bazargan-Sabet, coordinateur du projet.