Christian Desmoulins et Jean-Louis Pech, l’ancien et le nouveau président du directoire d’Actia.
Cet été, Actia Group a vu arriver à sa tête un nouveau président du directoire, Jean-Louis Pech, qui remplace Christian Desmoulins. Cet homme de 53 ans veut poursuivre la stratégie de diversification de la société toulousaine.
Depuis le 1er juillet, la société toulousaine Actia s’est dotée d’un nouveau patron. L’emblématique Christian Desmoulins, président du directoire du groupe, cède sa place à Jean-Louis Pech, le fils du fondateur, qui veut poursuivre la stratégie de l’entreprise. Christian Desmoulins prend la présidence des conseils d’administration des deux principales filiales, Actia Automotive et Actia Sodielec.
« Après vingt-huit ans d’activité, le groupe devait affirmer sa pérennité en tant qu’entreprise familiale industrielle de taille intermédiaire (ETI) », souligne Jean-Louis Pech, 53 ans. « Ces trois caractéristiques essentielles ont permis la croissance d’Actia à son niveau actuel. Nous avions la volonté de préparer l’avenir en renforçant chacune de ces trois caractéristiques tout en assurant la continuité de la gestion ».
Actia Group est notamment devenu un acteur de référence dans le domaine des systèmes embarqués électroniques à haute valeur ajoutée, destinés aux marchés des véhicules et des télécommunications. La société, qui affiche 303,7 millions d’euros de chiffre d’affaires, mise depuis plusieurs années sur ce marché d’avenir. Près de 15% des recettes est d’ailleurs réinvesti dans la recherche et le développement. « Aujourd’hui, 25% du prix d’une voiture concerne l’électronique embarquée », explique Christian Desmoulins. « C’est un secteur qui marche car il n’est pas lié aux nombre de ventes par mois. Tous les dix-huit mois, on double le nombre de transistors sur une carte embarquée, ce qui démontre le marché porteur ».
Marché de niches
Pour rester dans le peloton de tête, Actia Group, qui veut poursuivre sa diversification, vise 400 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016, soit une hausse de 35% sur trois ans. Le marché des véhicules électriques, où le groupe est déjà engagé avec la chaîne de traction fournie à Bolloré, est un secteur qui intéresse la société toulousaine. Le chiffres d’affaires du fabricant d’équipements pour des niches du secteur automobile (bus, taxi, Autolib’) s’établit à 163,8 millions d’euros au premier semestre, en hausse de 12,5%.
« Ce sont des axes de croissance importants qui mobilisent déjà nos services de R&D », assure Jean-Louis Pech. « La gestion de ces flottes de véhicules en autopartage, des camions électriques ou l’éco-conduite sont des niches d’avenir qui entrent dans notre stratégie de développement ». Ce marché représente environ 50 millions d’euros par an pour Actia.
Julie Rimbert