Le CIF, un congé « payant » en Midi-Pyrénées | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Le Fongecif fait partie des cinq opérateurs nationaux ont été retenus pour assurer le Conseil en évolution professionnelle avec Pôle emploi (pour les demandeurs d’emploi), Cap emploi (personnes en situation de handicap), l’Association pour l’emploi des cadres et les Missions locales (jeunes sortis du système scolaire sans qualification).

 

Dévoilée jeudi dernier, 4 juin, une enquête du Fongecif a mesuré l'impact du Congé individuel de formation sur les parcours des salariés en Midi-Pyrénées". Un dispositif plébiscité par ses bénéficiaires…

 

Plus de 1200 Congés individuels de formation (CIF) ont été financés, en 2014, par le Fongecif Midi-Pyrénées, le fonds paritaire interprofessionnel agréé pour en assurer la gestion. Un dispositif qui permet à tout salarié en CDI, CDD ou ex CDD depuis moins d’un an, de suivre une formation pour se qualifier, évoluer ou se reconvertir. Et ce, indépendamment des actions inscrites au plan de formation de l’entreprise. Des parcours d’une durée d’un an maximum, soit une moyenne de 900 heures en Midi-Pyrénées. « Le Fongecif prend alors en charge le coût de la formation et le salaire du bénéficiaire (dans la limite des plafonds), ce qui lui permet de conserver une rémunération », souligne Patrice Kaminski, président du Fongecif Midi-Pyrénées.

Des bénéficiaires qui sont majoritairement jeunes, au national comme dans la région. Selon la dernière enquête intitulée « L’impact du Congé individuel de formation sur les parcours professionnels des salariés en Midi-Pyrénées », 49% des répondants ont moins de 34 ans en Midi-Pyrénées, contre 34% lors de l’étude réalisée en 2012. Les candidats au CIF sont, par ailleurs, prioritairement des ouvriers et des employés (à 61%), faiblement qualifiés, 69% ayant un niveau égal ou inférieur au Bac ou au Brevet professionnel. On observe toutefois que seuls 9% des bénéficiaires n’avaient qu’un BEP, un CAP ou aucune formation au démarrage de leur CIF en Midi-Pyrénées, contre 16,4% au national. Les cadres sont à l’inverse plus nombreux dans la région : 17%, contre 14% en moyenne en France.

 

Un vecteur de changement

Interrogés fin 2014, alors qu’ils avaient terminé leur formation depuis au moins un an, les bénéficiaires ont également évoqué leurs motivations et leur situation « post CIF ». « Ce qu’ils poursuivent avant tout, c’est le changement, une recherche de reconnaissance qui passent par l’obtention d’un diplôme, d’un titre ou d’un certificat dans 93% des cas », indique la vice-présidente du Fongecif Midi-Pyrénées, Martine Le Guennec.« Et ce but est largement atteint ! Non seulement 95% réussissent leur examen, mais le changement est bien au rendez-vous, puisque 90% d’entre-eux ont vu leur rémunération évoluer, 89% ont changé de catégorie socio-professionnelle, 88% de profession, 84% ont plus de responsabilités… Globalement, 71% jugent ainsi leur situation plus satisfaisante. »

Le fonds paritaire régional, qui garde la maîtrise de définir ses propres règles de prise en charge, se déclare lui aussi satisfait des résultats obtenus. « Nous avons notamment la spécificité de financer des actions visant la création ou la reprise d’entreprise, au travers de bilans de compétences créateurs et de CIF, or nous observons que 22% des personnes interrogées dans le cadre de notre dernière enquête, ont déclaré qu’ils estimaient avoir réussi à atteindre cet objectif grâce à leur CIF », se félicite la vice-présidente.

Enfin, si vous envisagez vous aussi de prendre un Congé individuel de formation, sachez que le Fongecif Midi-Pyrénées accède favorablement à environ une demande de CIF CDI sur deux (930 en 2014) et à près de 70% dossiers de CIF CDD (300 ont été financés l’année dernière). Depuis le 1er janvier dernier, il a également pour mission d’accueillir les salariés qui souhaitent bénéficier d’un Conseil en évolution professionnelle (CEP), et de les accompagner dans la mise en oeuvre de leur projet. Une évolution qui entraînera un renforcement de ses équipes (aujourd’hui constituées de 26 collaborateurs) d’ici la fin de l’année.

 

Ingrid Lemelle