La lettre de Toulouse
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Philippe Douste-Blazy : « Il faut considérer le projet de l'Oncopole de Toulouse sur le long terme »

Philippe Douste-Blazy : « Il faut considérer le projet de l'Oncopole de Toulouse sur le long terme » | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Il a été trois fois ministre, de la Culture, de la Santé, puis au quai d’Orsay. Mais les Toulousains le retiennent surtout comme ancien maire de la Ville rose, et instigateur, après AZF, de l’Oncopole. Il est aujourd’hui candidat à la direction de l’OMS.

 

 

Philippe Douste-Blazy, vous êtes actuellement conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies. Et vous êtes le candidat de la France au poste de directeur général de l’Organisation mondiale de la santé. Quelle est la pierre angulaire de votre projet si vous êtes élu à l’OMS ?
Tous les êtres humains devraient être égaux devant la santé. Je souhaite créer une couverture universelle en santé dans tous les pays du monde. Mettre en place un système de santé public primaire partout. Le budget de l’OMS est aujourd’hui de 4 milliards de dollars sur une base biennale alors que 1780 milliards de dollars sont attribués au marché des armes dans le monde. Pour augmenter le budget de l’OMS, je propose de créer un système de micro-contributions de solidarité sur les activités économiques qui bénéficient de la mondialisation comme la téléphonie mobile, le pétrole, internet ou le gaz. Je suis président d’Unitaid (organisation d’achats de médicaments pour les pays en voie de développement, NDLR) qui se finance par une taxe de solidarité d’un euro sur les billets d’avion. Une initiative de Jacques Chirac et de l’ancien président brésilien Lula. C’est un échec car seulement douze pays au monde ont accepté de le faire. Mais nous avons tout de même levé 3 milliards de dollars depuis 2007 de manière indolore et lancé ainsi 335 millions de traitements contre le paludisme. Donc il est possible de trouver des financements innovants.

A Toulouse, vous avez été maire de 2001 à 2004. Et vous avez lancé l’Oncopole sur le site d’AZF après son explosion en 2001. Le campus est-il devenu ce que vous avez voulu en faire ?
L’Institut universitaire du cancer a vu le jour avec à sa tête l’un des deux ou trois meilleurs cancérologues dans le monde sur le myélome, Michel Attal. Il faut considérer le projet de l’Oncopole sur le long terme. Ce sont 10.000 m² dédiés à la recherche médicale. Deux ou trois chercheurs français qui ont vécu aux États-Unis sont revenus travailler ici. Et je m’implique pour que le site de Toulouse ait la protonthérapie. La grande chance de Toulouse est son environnement unique mêlant biotechnologie, infotechnologie, nanotechnologie et robotique. Seuls Paris et Grenoble peuvent rivaliser. Laissons une dynamique profonde s’installer.

Pourtant, Sanofi a retiré son centre de recherche, le pôle Cancer Bio Santé n’a que peu de projets labellisés et la fondation n’a réussi à lever que 20 millions d’euros ?
Sanofi a retiré de Toulouse sa recherche en infectiologie, rien à voir avec la cancérologie. Et le pôle n’est nullement menacé. J’ai créé l’Oncopole, mais il ne doit pas vivre par moi maintenant. Je souhaite d’ailleurs prendre progressivement de la distance par rapport à la fondation Toulouse cancer santé dont je vais céder la présidence. Je vis maintenant entre Paris et New York et j’entame ma campagne pour l’OMS pendant un an en faisant le tour des différents pays.

Quelles sont vos perspectives pour l’Oncopole ?
Mon rêve reste que des équipes de Toulouse soient à la source d’avancées majeures pour tordre le cou à cette maladie dont on devrait venir à bout dans les trente ans qui viennent. L’immunothérapie est une piste clé.

 

Propos recueillis par Isabelle Meijers

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Toulouse Cancer Santé lance une levée de fonds de 20 millions d’euros pour développer l'Oncopole

Toulouse Cancer Santé lance une levée de fonds de 20 millions d’euros pour développer l'Oncopole | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Philippe Douste-Blazy, ici aux côtés de Jean-Luc Moudenc, a annoncé le lancement d'une levée de fonds pour permettre le développement de la Fondation Toulouse Cancer Santé

 

La Fondation InnabioSanté, présidée par Philippe Douste-Blazy et rebaptisée Fondation Toulouse Cancer Santé, a lancé une levée de fonds dans le but de réunir 20 M€ en 5 ans. L'objectif de cette opération est de soutenir le développement du centre de recherches en cancérologie de Toulouse (CRCT) et de renforcer l'attractivité de l'Oncopole.

Recapitaliser avant tout. C’est l’objectif que la Fondation InnabioSanté, rebaptisée Fondation Toulouse Cancer Santé, s’est donné pour les 5 ans à venir. L’établissement, en partenariat avec l’Inserm, le CNRS et l’université de Toulouse Paul Sabatier, veut devenir un campus "respecté en Europe et dans le monde", comment l’a souligné le président de la fondation Philippe Douste-Blazy. "Une équipe de chercheurs coute environ 1,5 M€ par an, une recapitalisation est fondamentale", a-t-il affirmé. Afin d’atteindre l’objectif de 20 M€ d'ici 5 ans, la fondation fait appel à tout le tissu économique toulousain.

Une levée de fonds à l’américaine
Lors du lancement de la recapitalisation, qui s’est déroulé ce matin à l’Oncopole, Christophe Cazaux, directeur de la Fondation Toulouse Cancer Santé, est revenu sur le système mis en place pour la levée de fonds. Quinze premiers donateurs, parmi lesquels "Vinci, Thales et BNP Paribas", se sont déjà engagés. Ils seront également les ambassadeurs auprès d’autres chefs d’entreprise afin de mettre en place un "effet boule de neige", comme l’a défini Christophe Cazaux, qui rêve d’une fondation "à l’américaine". "La fondation a démarré avec 21,5 M€ en 2005. Maintenant, le but est de recapitaliser à cette hauteur afin de soutenir nos projets", a précisé le directeur.

La Fondation a pour mission d’attirer les talents du secteur médical et de la recherche, mais vise également le développement industriel des médicaments grâce au soutien apporté aux start-up issues des laboratoires de l’Oncopole (lire notre interview).

Un diner est prévu le 3 octobre afin d'accueillir les premiers ambassadeurs sur le site de l'Oncopole. Marie-France Baylet, présidente de la Fondation La Dépêche, Hubert Chevallier, directeur de BNP Paribas Midi-Pyrénées, Olivier Sadran, président de Newrest et Jean-Paul Viguier, architecte urbaniste du site de l'Oncopole, sont les premiers ambassadeurs de cette initiative. Cependant, les chefs d’entreprises ne sont pas les seuls à être concernés. "Nous faisons appel à toute la collectivité, à tous ceux qui souhaitent soutenir notre démarche", précise Christophe Cazaux. Le directeur a également annoncé que la fondation sera partenaire du marathon de Toulouse.

Objectif emploi
La recherche scientifique et médicale étant le premier objectif de la Fondation, l’enjeu de l’emploi s’inscrit également dans la feuille de route de Toulouse Cancer Santé. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, qui était présent lors du lancement de la levée de fonds, a souligné l’importance de la diversification de l’économie toulousaine. "La volonté de la métropole est de bâtir un vaisseau amiral de l’économie de la santé afin de créer de la richesse et de l’emploi", a affirmé le maire. Un avis partagé par le président de la fondation Philippe Douste-Blazy. "L’aéronautique est un pilier fondamental de l’économie locale, mais nous pouvons créer de l’emploi dans d’autres secteurs, notamment grâce au croisement des disciplines de la biotechnologie et de la nanotechnologie", a-t-il affirmé.

D’ailleurs, le souhait de Christophe Cazaux est également que Toulouse puisse être fière de sa filière médicale comme du secteur aérospatial. Une possible collaboration avec Sanofi compte parmi les projets prioritaires soutenus par la Métropole. "Même si la société a fait d’autres choix stratégiques, je crois que ce site peut les intéresser et la fondation est une porte d’entrée", a déclaré le maire qui a annoncé que des négociations sont en cours avec la société pharmaceutique.

Simona Pizzuti

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