La lettre de Toulouse

Des eaux usées jusqu’au biogaz. Pour la première fois, du gaz vert issu des eaux usées traitées dans l’usine de Ginestous-Garonne, à Toulouse, a été injecté dans le réseau urbain de distribution de gaz.

Mise en service retardée

L’usine de méthanisation de Ginestous-Garonne, qui permet de transformer les boues issues de l’épuration des eaux usées en biogaz, a été achevée en janvier 2020. Mais avec le confinement, sa mise en service a pris du retard.

En août, les premières boues avaient été injectées dans le système. Leur digestion a pris plusieurs semaines et le 24 septembre 2020, la première injection de biométhane dans le réseau de distribution de gaz de la ville a pu être réalisé.

De quoi fournir 11 000 habitants

Une première injection qui va en précéder beaucoup d’autres. Toulouse métropole, gestionnaire du site, estime en effet que dès 2021, la production de gaz vert issu de cette usine de méthanisation située à deux pas du stade Ernest-Wallon permettra de fournir en chauffage et en eau chaude l’équivalent d’une commune de 11 000 habitants ou de procurer du carburant à 230 bus. Soit 50 millions de KW par an.

Réduction des odeurs

Autre avantage de cette usine de méthanisation flambant neuve : elle permet de réduire fortement les odeurs émises par la station d’épuration de Ginestous-Garonne. En effet, grâce à ce procédé le volume de boue à traiter sera réduit de moitié et passera à 7000 tonnes par an.

Au-delà de l’usine de méthanisation, la station d’épuration de Ginestous-Garonne traite les eaux usées de 76% des habitants de la Métropole.