Quelles sont les formations financées par Pôle emploi Midi-Pyrénées ? | La lettre de Toulouse | Scoop.it


En 2013, les demandeurs d'emploi ont bénéficié de 7.000 actions de formations en Midi-Pyrénées. Un nombre croissant sous l'effet du « Plan 100.000 », mais aussi de l'implication de nombreux acteurs. Le point sur les formations "prioritaires" en Midi-Pyrénées.




Frédéric Toubeau, vous êtes le directeur de Pôle emploi Midi-Pyrénées, pouvez-vous nous rappeler quels sont les différents dispositifs de formation accessibles aux demandeurs d’emploi ?
Il en existe plusieurs qui s’inscrivent dans le cadre d’actions collectives ou individuelles. Aide individuelle à la formation (AIF), Action de formation préalable au recrutement (AFPR), Préparation opérationnelles à l’emploi (POE)… chaque dispositif est finalement fonction du projet et du profil du demandeur d’emploi. Leur point commun est de viser le retour à l’emploi via des parcours certifiants, voire qualifiants. Avec succès, le taux de sortie positive étant de l’ordre de 70 à 80% dans le cas des AFPR et des POE.

L’offre a-t-elle beaucoup évolué ces dernières années ?
Le « plan 30.000 », aujourd’hui « 100.000 », a en effet permis de former davantage de demandeurs d’emploi, mais au-delà du volume, il a surtout contribué à réunir autour d’une même table tous les acteurs du financement (État, Région, OPCA et bien sûr Pôle emploi) et les organisations patronales et syndicales, ce qui nous a permis de définir précisément les besoins. C’est à partir de ce diagnostique partagé que nous avons ensuite listé les 50 métiers pour lesquels il existe de réelles opportunités en Midi-Pyrénées, et engagé des actions sur 77 formations prioritaires, quitte à ce que celles-ci coûtent cher…

Quelles sont plus précisément ces formations, et comment s’organisent-elles ?
Le but étant qu’elles permettent au demandeur d’emploi de retrouver rapidement du travail, elles sont liées aux secteurs pour lesquels nous enregistrons un volume d’offres important en Midi-Pyrénées : commerce, industrie, hôtellerie restauration, services à la personne… Une liste accessible auprès de tous les conseillers de Pôle emploi. Selon le profil, les besoins et les débouchés, l’action peut ensuite être inférieure à 400 heures, notamment lorsqu’il s’agit d’une simple adaptation au poste de travail, ou supérieure. Mais la formation peut également être bien plus longue, dans le cas d’une reconversion professionnelle. Au métier de boucher, boulanger ou d’aide-soignant par exemple. Elle est alors prise en charge par le Conseil régional.

A ce propos, certaines formations sont financées par Pôle emploi, d’autres par la Région, d’autres encore par les OPCA… n’est-ce pas un peu compliqué pour le demandeur d’emploi ?
Pour plus de lisibilité, nous avons initié une simplification avec le Conseil régional, Pôle emploi prenant en charge les formations inférieures à 400 heures, tandis que la Région finance celles de plus de 400 heures. Mais le plus important, quelles que soient les modalités de la formation ou son financement, c’est d’adapter le dispositif au projet du demandeur d’emploi. Et c’est le rôle des prescripteurs de le guider.

Peut-on justement obtenir un financement pour n’importe quel projet de formation ?
Non évidemment, il faut qu’il soit cohérent avec le marché. Si un demandeur d’emploi nous sollicite pour le financement d’une formation au métier de pilote de ligne, il a par exemple peu de chance que nous accédions à sa demande.
Propos recueillis par Ingrid Lemelle