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Les insectes à la croisée des disciplines
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Rescooped by Bernadette Cassel from COVID-19 : Le Jour d'après et la biodiversité
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Podcast. Pourquoi écologie et santé sont intimement liées

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« La fabrique du savoir » (1/5). Les changements environnementaux et l’évolution des modes de vie peuvent avoir des conséquences sur la santé humaine.


Via DocBiodiv
DocBiodiv's curator insight, August 30, 2022 2:49 AM

Saison 2 de ce podcast réalisé par « Le Monde », en partenariat avec l’Espace Mendès-France de Poitiers.

Rescooped by Bernadette Cassel from EntomoNews
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La spécialisation au cœur de la biodiversité des insectes

La spécialisation au cœur de la biodiversité des insectes | EntomoScience | Scoop.it
Entre discours catastrophiste et optimisme excessif, comprendre les interactions entre les insectes et leurs milieux permet d’appréhender plus justement les enjeux qui entourent leur déclin.

 

Que signifie vraiment le déclin des insectes pour la biodiversité ?

Par Michel Renou

Directeur de recherche en biologie des insectes, Inrae

Publié: 30 octobre 2019, 20:03 CET

 

[...]

La spécialisation au cœur de la biodiversité des insectes

Nombreux sont les insectes qui mangent des plantes ; et, en se diversifiant au cours du temps, les végétaux terrestres ont constitué pour ces herbivores une immense variété de micro-habitats et de ressources à exploiter. Racines, rhizomes, tiges ou troncs, feuilles, jeunes fruits, graines représentent des sources de nutriments extrêmement diverses.

 

Pour l’insecte, chaque partie de la plante constitue un micro-habitat, caractérisé par sa température, son degré d’humidité, l’intensité de l’éclairement, etc. Les espèces se succèdent pour exploiter chaque plante au fil des saisons en fonction de sa valeur nutritive. En Europe, près de 300 espèces différentes d’insectes phytophages peuvent ainsi être associées à l’exploitation du chêne – comme le balanin qui perfore les glands ou la tordeuse verte dont les chenilles broutent les feuilles.

 

Au cours de leur longue histoire évolutive, les insectes ont dû constamment s’adapter pour exploiter plus efficacement ces plantes, en consommant également les tissus « difficiles », riches en cellulose, en silice ou en tanins, tout en contournant les défenses chimiques de la plante. Dans cette longue sélection réciproque, des combinaisons efficaces de gènes ont été sélectionnées. Pour éviter de diluer les « bons » gènes à chaque génération, mieux vaut se reproduire entre soi : c’est ce qu’on appelle « l’isolement reproducteur » qui préserve les combinaisons de gènes les plus efficaces.

 

La spécialisation est donc l’une des clés pour comprendre le sens de la biodiversité entomologique. Ce nombre d’herbivores spécialistes ne doit cependant pas faire oublier que des insectes généralistes comme la punaise verte ou les criquets ont également bien « réussi ». Une espèce plus polyvalente pourra en effet faire face aux changements de son milieu, mieux se défendre contre les pathogènes et se répandre partout sur la planète.

Le nombre d’espèces n’est pas le plus important

Les écologues inventorient les espèces dans la nature et construisent des indices ou indicateurs de biodiversité ; ces derniers permettent de mesurer le nombre d’espèces différentes ou prennent en compte les abondances relatives de chaque espèce. Cela permet d’évaluer la richesse spécifique d’un milieu et son évolution, qu’elle soit naturelle ou influencée par les activités humaines.

 

La qualité d’un écosystème ne se mesure toutefois pas au degré de diversité d’espèces animales et végétales qu’il abrite : en Europe, par exemple, une forêt comporte moins d’espèces qu’une prairie, mais l’écosystème de la première n’en est pas moins fonctionnel que celui de la seconde. Par ailleurs, des processus spontanés modifient les écosystèmes sur des durées, parfois longues pour notre échelle humaine. L’évolution « naturelle » des milieux ne s’accompagne pas nécessairement d’un gain en nombre d’espèces. Ceci nous éloigne du concept d’équilibre naturel – généralement considéré comme une valeur désirable – au sein duquel chaque espèce d’insecte trouverait une place stable grâce à un jeu nul d’interactions, au profit d’une vision plus dynamique et fonctionnelle de la biodiversité.

 

En réalité, chaque organisme vivant « choisit » les espèces avec lesquelles il interagit. Les végétaux en produisant des substances toxiques contribuent par exemple à réduire les populations d’insectes. On évoque souvent la pollinisation comme un exemple d’interactions positives entre les plantes à fleurs et les insectes. Mais, là encore, les plantes à fleurs savent se montrer sélectives et tous n’ont pas accès à leur précieux nectar : la longueur et le diamètre de la corolle sélectionnent les insectes en fonction de la taille de leur « langue », les plantes se trouvant ainsi assurées de ne pas gaspiller leur nectar pour des pollinisateurs peu fidèles ou porteurs d’un pollen incompatible.

 

Les orchidées ont ainsi perfectionné le système en produisant des signaux odorants et visuels qui n’attirent que certaines espèces d’insectes ; ces signaux sont si puissants que l’insecte visite les fleurs même en l’absence de récompense ! L’orchidée fait ainsi l’économie de la récompense et est assurée de recevoir du pollen compatible."

(...)

 

[Image] Bourse aux insectes

Bernadette Cassel's insight:

 

Un exemple dans l'actualité scientifique

 

  • Les curculionoïdes, une super-famille de coléoptères comportant près de 90 000 espèces — dont les charançons —, sont des pollinisateurs-clés dans la reproduction des plantes tropicales - De www.lemonde.fr - 19 juin, 17:47

 

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Match inégal ­entre les deux combats qui sont à mener aujourd’hui : la lutte contre le réchauf­fement climatique et celle contre la disparition de la biodiversité

Match inégal ­entre les deux combats qui sont à mener aujourd’hui : la lutte contre le réchauf­fement climatique et celle contre la disparition de la biodiversité | EntomoScience | Scoop.it
Dans son dernier ouvrage «A l’Aube de la 6e extinction. Comment habiter la Terre», le paléontologue Bruno David décrit les menaces fulgurantes qui pèsent sur certaines espèces, un effondrement dont l’homme est la cause principale. Il rappelle que la biodiversité est notre assurance vie, notre meilleure alliée contre les pathogènes.

 

« En éradiquant nombre d’espèces sauvages, les humains deviennent la cible privilégiée des virus » – par Catherine Calvet

publié le 3 février 2021, mis à jour le 26 janvier 2022 (abonnés)
 

"Président du muséum national d’Histoire naturelle et paléontologue, Bruno David a récemment publié un livre d’une grande clarté sur un sujet multiforme, la biodiversité. Dans A l’Aube de la 6e extinction. Comment habiter la Terre (Grasset, ­janvier), ce biologiste de formation ne renonce pas ­devant la complexité du sujet, et parvient à nous faire sentir humbles devant cette innovation permanente, cette imprévisibilité qui n’est autre que le cœur de la vie sur Terre."

 

Pourquoi parlez-vous de match inégal ­entre les deux combats qui sont à mener aujourd’hui : la lutte contre le réchauf­fement climatique et celle contre la disparition de la biodiversité ?

 

Il faut bien sûr se préoccuper des deux. Le climat est également une urgence. Mais la bio­diversité est une notion beaucoup plus dif­ficile à comprendre, à cerner. Bien que ce soit exact, il ne suffit pas de dire que c’est ce qui est vivant sur Terre.

 

Alors que nous disposons de mesures, de chiffres concernant le réchauffement clima­tique, il est bien plus difficile de mesurer ­l’effondrement de la biodiversité. Son déclin se fait de façon presque invisible. Même si l’on constate autour de nous la disparition locale de certaines espèces d’oiseaux ou d’insectes, on ne réalise pas facilement l’énorme chute des effectifs des espèces que nous voyons ­encore. Car le bon fonctionnement des écosystèmes dépend aussi du nombre d’indi­vidus par espèce qui dépend de leur ­fertilité et des chances de survie des nou­velles générations. L’abondance, c’est-à-dire le nombre d’individus dans une population ou une espèce, est une notion clé, c’est elle qui détermine les relations et les synergies entre les différentes espèces.

 

Le vivant est-il beaucoup plus complexe que le climat ?

 

Oui car, contrairement au climat, on ne peut pas modéliser l’ensemble du vivant pour la simple raison qu’il ne répond pas à une ­logique déterministe ; le vivant est en évo­lution constante, en perpétuelle innovation depuis 3 800 millions d’années. Souvent on a pensé le contraindre, le diriger, mais il a généralement réagi autrement par rapport à ce que nous ­attendions et de façon complè­tement imprévisible. On exerce sans toujours le savoir des pressions de sélection darwinienne qui provoquent souvent d’autres effets que ceux ­escomptés. Par exemple, l’Australie et la Nouvelle-Zélande étaient envahies par les lapins, les autorités ont donc décidé d’introduire un nouveau prédateur pour contenir l’espèce ­invasive : le furet qui est la version domes­tique du putois. Le furet se reproduit très mal dans la nature donc, a priori, il ne ­risquait pas de devenir invasif. En Nouvelle-Zélande, on a toutefois croisé des furets avec des putois afin qu’ils s’adaptent mieux à un environ­nement sauvage. Aujourd’hui, on se retrouve avec des furets devenus sauvages qu’il faut éradiquer. Tout cela signifie que l’on ne peut pas prétendre gérer la nature, nous ne sommes pas des démiurges. Il faut renoncer à cette arrogance dans notre rapport à la ­nature. Nous pouvons agir, mais en restant modestes. La vie ne se gouverne pas. Il faut se défaire de notre déterminisme.

 

La prise de conscience de l’effondrement de la biodiversité est beaucoup plus ­récente que celle du réchauffement ­climatique, pourquoi ?

 

Oui, on le voit dans les différentes institutions internationales. Le Giec est plus ancien que la Plateforme intergouvernementale scien­tifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes). Et les ­rapports du Giec sont aussi beaucoup plus ­médiatisés. Il est plus rapide et facile de comprendre que l’année 2020 est la plus chaude enregistrée depuis cent cinquante ans que de saisir les implications d’une étude sur les pollinisateurs. Car si l’on peut étudier le climat globalement, on n’appréhende la biodiversité que par petites touches. On peut calculer un indice climatique mondial, mais pas un indice mondial de la biodiversité. Certes, il convient d’être le plus pédagogue possible, mais on ne peut pas ­réduire la complexité inhérente à la vie en deçà d’un certain seuil. Il faut accepter de se coltiner une part de complexité, même dans les médias."

(...)

  

[Image] Un consortium international d’une cinquantaine de scientifiques de quinze nationalités différentes s’alarme du déclin accéléré de toutes les espèces d’insectes. Outre l’effondrement des populations d’abeilles domestiques, ils font état, mardi 24 juin, des résultats d’une étude qui sera publiée dans la revue Environnemental Science and Pollution Research, d’une disparition progressive des insectes et des oiseaux des champs.

 

En cause, les insecticides systémiques dits « néonicotinoïdes », qui représentent 40 % du marché mondial des insecticides agricoles – 2,6 milliards de dollars. Pulvérisés ou appliqués en traitement des sols, ils ne sont pas absorbés en une seule saison végétative. Ils polluent ainsi massivement les cours d’eau, les sols et les plantes.

 

via La disparition des insectes menace toute la biodiversité

Publié le 25 juin 2014 - Mis à jour le 04 juillet 2019
https://www.lemonde.fr/planete/visuel/2014/06/25/la-disparition-des-insectes-menace-toute-la-biodiversite_4445017_3244.html

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Précédemment

 

  • La biodiversité et le climat sont un seul et même combat, alertent le GIEC et l’IPBES dans une collaboration inédite - De www.novethic.fr - 12 juin 2021, 17:17

 

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La biodiversité en ville : à quoi ça sert ? que peut-on faire ? - WebTV Université de Lille

La biodiversité en ville : à quoi ça sert ? que peut-on faire ? - WebTV Université de Lille | EntomoScience | Scoop.it

Les biodiversités en ville
Par Professeur Frédéric Dupont, Botaniste, spécialiste en ethnobotanique, Laboratoire des sciences végétales et fongiques, Université de Lille.

Biodiversité & santé
Par Professeur Damien Cuny, Spécialiste de la biosurveillance de la qualité de l’air et de ses effets sur la santé ; 1er  Vice-Président de l’Université de Lille.

Biodiversité & climat
Par Guy Chautard, Chargé d’études principal, observation et prospective, Agence de Développement et de l’Urbanisme de Lille Métropole (ADULM), Responsable de publication de l’étude portant sur les îlots de chaleur urbains lillois (juin 2017).


Biodiversité & politique de la ville
Par Lise Daleux, Adjointe au maire de Lille, Déléguée à la nature en ville, aux espaces verts, à la politique de l’eau et la biodiversité.

Biodiversité & évolution
Par le Docteur Maxime Pauwels, Spécialiste en génétique et évolution en milieu anthropisé, Laboratoire Évolution, Écologie et Paléontologie (Evo-Eco-Paléo), CNRS (Centre national de la recherche scientifique) / Université de Lille.

Modératrice : Annabelle Deram, Spécialiste de l’évaluation des risques environnementaux et sanitaires, Faculté d’Ingénierie et de Management de la Santé (ILIS), Université de Lille.

Qu’est-ce que la biodiversité dans un espace urbain ? Quel est l’impact de la gestion différenciée des espaces verts en centre-ville et en périphérie ? Quels sont les effets de la biodiversité sur la santé, sur les allergies, sur la pollution ?

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