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Rescooped by Bernadette Cassel from Les Livres de Philosophie
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James Bridle : Toutes les intelligences du monde. Animaux, plantes, machines

James Bridle : Toutes les intelligences du monde. Animaux, plantes, machines | EntomoScience | Scoop.it
 Seuil - Septembre 2023 La fascination pour les progrès fulgurants de l’intelligence artificielle ne nous fait-elle pas passer à côté de

Via dm
Bernadette Cassel's insight:

https://www.scoop.it/topic/entomoscience?q=intelligence

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« Une colonie de fourmis, c’est un peu comme Wikipédia »

« Une colonie de fourmis, c’est un peu comme Wikipédia » | EntomoScience | Scoop.it
Organisation d’aéroports, livraison de colis, trafic automobile : l’étude du «chaos organisé» des fourmilières inspire les sociétés humaines, raconte Audrey Dussutour, myrmécologue et autrice de «l’Odyssée des fourmis».

 

par Coralie Schaub

publié le 9 novembre 2022 à 19h20
 
[Image] La «Camponotus castaneus», présente aux États-Unis. (Joshua Coogler )
Bernadette Cassel's insight:

 

Vous expliquez que les fourmis «sont capables d’engendrer de l’ordre à partir du désordre»

 

« Elles travaillent en groupe sans avoir de chef qui centralise l’information et détermine qui fait quoi, comment, avec qui et quand. On appelle la reproductrice «la reine», mais c’est anthropomorphique. On se dit que comme elle est plus grosse, c’est forcément la cheffe, alors que non. Il y a des leaders, mais c’est momentané, transitoire : une fourmi peut être leader une journée, car c’est elle qui sait ce jour-là où est la nourriture, mais le lendemain, elle sera suiveuse, car ce sera une autre fourmi qui aura trouvé la nourriture, qui aura l’information. La colonie est donc un «chaos organisé», qui fonctionne selon un principe d’auto-organisation, reposant sur des individus autonomes qui partagent des informations continuellement. Un peu comme l’encyclopédie libre en ligne Wikipédia. La fourmi a juste une fraction de l’information, elle la partage avec une autre fourmi qui a une autre fraction de l’information, etc. Et c’est le fait que toutes interagissent qui fait émerger une forme d’intelligence collective.»

 

Audrey Dussutour

 

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Systèmes complexes : un petit poisson, un petit oiseau

Systèmes complexes : un petit poisson, un petit oiseau | EntomoScience | Scoop.it
Quel est le point commun entre une colonie de fourmis qui construisent une fourmillière, des cellules biologiques qui forment un squelette cellulaire, ou les supporters d’un stade qui font une ola ? Tous ces systèmes sont considérés comme des « systèmes complexes », au même titre qu’un banc de poissons ou une nuée d’oiseaux, soit un système sans coordination centrale qui mène spontanément à l’émergence d’une structure complexe stable. Comment étudier ces systèmes, qui empruntent autant à l’éthologie, à la sociologie, à la physique statistique qu’à l’algorithmique et au machine learning, c’est tout l’enjeu de ce carrefour méta-disciplinaire.

 

La Méthode scientifique par Nicolas Martin, 19.02.2020

 

Les repères

  • Un système peut être qualifié de complexe lorsque la multitude des interactions locales entre les parties qui le composent fait émerger de nouvelles propriétés globales, celles-ci pouvant, dans certains cas, rétroagir sur ces mêmes parties. Autrement dit, les interactions entre les parties sont elles-mêmes produites localement sans aucune référence à une structure globale préconçue, laquelle constitue donc une propriété émergente du système et non une propriété imposée depuis l’extérieur.
  • Outre cette notion d’émergence, l’autre maître-mot qui caractérise les systèmes complexes est celui d’auto-organisation, un mécanisme ou un ensemble de mécanismes par lesquels les structures sont produites au niveau global d’un système à partir d’interactions entre ces parties à un niveau d’intégration inférieur.
  • La science des systèmes complexes se situent donc à un carrefour interdisciplinaire. Vue sous le prisme de l’éthologie, il peut s’agir de colonies de bactéries, d’essaims d’insectes, de bancs de poissons, de nuées d’oiseaux ou encore de troupeaux d’ongulés. Vue sous le prisme médical, on peut étudier par ailleurs la propagation d’une épidémie ou encore le mécanisme de tumorigenèse. 
  • En revanche, vue sous le prisme des sciences sociales, il est très difficile de modéliser les sociétés humaines en tant que système complexe. C’est également le cas, plus largement encore à l’échelle de la planète, du système-Terre, un système complexe qui en englobe bien d’autres. Pour l’étudier, les chercheurs tentent de comprendre quels sont les fondements de toutes les crises écologiques que l’on vit et comment on peut étudier la physique du problème en tant que système complexe.

 

 

Peut-on s'inspirer des techniques de modélisation mathématique et de simulation informatique élaborées dans les sciences naturelles pour comprendre enfin la société et l'améliorer ?

 

Bernadette Cassel's insight:

 

'systèmes complexes' in EntomoScience | Scoop.it
https://www.scoop.it/topic/membracides/?&tag=syst%C3%A8mes+complexes

 

(11 scoops)

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Les fourmis

Les fourmis | EntomoScience | Scoop.it
Antoine Wystrach et Audrey Dussutour sont tous les deux éthologistes au Centre de Recherches sur la cognition animale à l’université Paul Sabatier de Toulouse . Tous deux étudient l'intelligence des fourmis, l'un au niveau individuel et l'autre au niveau collectif.

 

La Tête au carré

lundi 26 fév. 2018

par Mathieu Vidard

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L’intelligence collective : Internet face à la complexité

L’intelligence collective : Internet face à la complexité | EntomoScience | Scoop.it
Le sujet du Café Science du 7 février 2017 portait sur l’intelligence collective. Aujourd’hui, grâce en partie à Internet, nous sommes plus connectés que jamais. Quelles sont les implications sur notre intelligence collective ?

 

Par Marie Christou-Kent. ECHOSCIENCES - Grenoble, 16.03.2018

 

"... Les termes ‘intelligence collective’ désignent la capacité des êtres vivants d’une même communauté à coopérer afin d’innover et résoudre des problèmes, augmentant ainsi leurs capacités cognitives. C’est Pierre Lévy qui a inventé ce terme en 1994 en lien avec la création d’Internet.

 

Il a été souligné par l’intervenant apiculteur que les humains n’ont pas le monopole de l’intelligence collective. Les abeilles, les fourmis et les termites communiquent et coopèrent de manière étroite et ont une division du travail poussée. Même si les capacités cognitives d’une seule abeille sont limitées, la ruche dans son ensemble manifeste une « intelligence émergente » qui lui permet d’apprendre et de résoudre des problèmes.

 

Ce qui distingue l’humain d’autres espèces sociales, c’est sa capacité à accumuler et transmettre ses savoir-faire d’une génération à l’autre. Cela donne une capacité d’apprentissage accélérée par rapport à la simple évolution biologique. Cette transmission existait, bien sûr, avant Internet, mais la capacité d’Internet à faire avancer la mémoire partagée ainsi que l’apprentissage collaboratif offre la possibilité de franchir un nouveau seuil d’augmentation de l’intelligence collective."

(...)

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Écologie : la culture a son rôle à jouer pour changer les imaginaires

Écologie : la culture a son rôle à jouer pour changer les imaginaires | EntomoScience | Scoop.it
Une trentaine d’artistes, d’élus et d’intellectuels formulent douze propositions aux acteurs culturels de tous les secteurs afin de diffuser les discours écologiques par le biais des représentations et de l’enseignement.

 

par un collectif

publié le 26 avril 2023 à 8h14
 
 

"Le premier défi de notre temps a pour nom «écologie». Les connaissances scientifiques montrent la gravité de la situation pour le changement climatique comme pour l’érosion de la biodiversité et l’urgence à changer d’échelle et engager des transformations profondes. Un monde est à réinventer. Le monde, articulation de l’ensemble de nos relations avec la Terre, est le produit d’imaginaires, de récits, de représentations, de désirs, de croyances, autrement dit, il est une création culturelle. Il n’y a qu’une seule Terre, mais une diversité de communautés culturelles, d’où une diversité de mondes. C’est en chacun d’eux que la question écologique se joue.

 

Nous reconnaissons que toute œuvre d’art exprime un certain rapport au monde, ou un certain élan vers un embryon de monde et que nous avons à gagner à nous y rendre plus sensibles. En matière d’écologie, nous affirmons la nécessité de donner voix aux œuvres d’art contemporaines autant que plus anciennes, dans toutes les formes d’expression. Dans les propositions qui suivent, notre intention ne vise évidemment ni à réduire le champ de la culture à un unique sujet ni à peser sur les libertés de création et de programmation.

 

C’est convaincus de la nécessité d’approches et de sensibilités multiples que nous invitons ceux qui, au premier chef, fabriquent, présentent ou financent la culture à prendre conscience de leur rôle. Un programme d’actions nous semble possible dont voici les premières lignes ::

 
  1. Nous convions le ministère de la Culture ainsi que les collectivités territoriales à inscrire l’écologie au rang de leurs priorités et à approfondir leur stratégie en mobilisant la culture sur le fond et non pas seulement à travers des objectifs techniques visant à réduire l’impact environnemental des événements et des infrastructures et à diminuer leur consommation d’énergie.
  2. Nous invitons les institutions culturelles à se demander comment l’art qu’elles promeuvent peut permettre de réfléchir à tel ou tel aspect de l’écologie et, en ce sens, à mettre en place des offres de programmation et des outils de médiation à destination de leurs différents publics, les scolaires en particulier.
  3. Nous suggérons aux musées dont les collections s’y prêtent, par exemple, de créer des parcours de visite, d’ajouter des cartels spécifiques ou QR codes à côté de certaines œuvres, d’initier des expositions, de commander des œuvres à des artistes contemporains, d’organiser des conférences, d’éditer des ouvrages, de produire des documentaires : l’éventail de la pensée écologique offre des dizaines de points d’entrée possibles.
  4. Nous encourageons les lieux qui programment de la musique, de l’opéra, de la danse à s’emparer du sujet en ouvrant leurs spectateurs à des réflexions et à des manières d’écouter et de voir qui sollicitent les dimensions écologiques des œuvres. Revisiter des œuvres existantes ou en commander de nouvelles, innover dans les décors, les mises en scène, le jeu d’acteur, enrichir les programmes, accueillir des conférences nous apparaissent comme autant de pistes à explorer.
  5. Nous appelons de nos vœux un théâtre et un cinéma où la scène, l’écran résonnent de textes engagés, où s’essayent des expérimentations, où des formes nouvelles de débats et de participations s’inventent, où, pour en ramasser l’expression, le sens et les modalités d’habitation de l’homme sur Terre se trouvent mis en question.
  6. Nous recommandons à toutes les bibliothèques et médiathèques de disposer des rayonnages à l’endroit le plus visible proposant des ouvrages et tout autre média, de la fiction à l’essai, traitant d’écologie ; de mettre en valeur la création contemporaine autant que de proposer des lectures critiques d’œuvres anciennes. Pour celles qui en ont les moyens, d’inviter leurs auteurs et d’organiser des rencontres.
  7. Nous demandons que les parcours d’éducation artistique et culturelle (EAC) et les cours de français (puis, de philosophie) du primaire au lycée sensibilisent les élèves à des œuvres abordant des sujets écologiques de façon évidente, ou à la faveur d’angles de lecture originaux.
  8. Nous souhaitons que le catalogue d’offres du Pass culture s’enrichisse d’une forte dimension écologique. Un certain montant du pass pourrait être réservé à des achats estampillés «écologie».
  9. Nous en appelons aux formations en médiation culturelle afin qu’elles apportent connaissances et outils à leurs élèves à même de susciter des dialogues entre art et écologie.
  10. Nous incitons les universités à introduire dans tout cursus en art et en littérature un cours obligatoire, chaque année, portant sur l’art, la littérature et l’écologie, à mettre en place des unités de recherche dédiées, à créer des bourses doctorales et postdoctorales spécifiques, en bref, à accueillir comme discipline ce qu’on appelle communément l’éco-critique (ecocriticism).
  11. Nous invitons les écoles d’art à donner à leurs étudiants matière à réfléchir sur les questions écologiques à travers des enseignements, conférences, ateliers dédiés, ou toute autre action. Les cours tournés vers la pratique «amateur» pourraient eux aussi intégrer ces dimensions.
  12. Sur tous ces sujets, nous encourageons la mise en place d’actions à même d’inclure les publics les plus larges possibles. Une attention particulière nous semble devoir être portée aux initiatives qui viseront à toucher ou à faire participer des personnes peu ou pas du tout familières des lieux de culture. Susciter des débats et solliciter l’intelligence collective ira dans le sens du succès des projets."

 

Cette tribune est rédigée à l’initiative de Guillaume Logé, conseiller artistique, chercheur associé à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne.

 

[Image] Illustration du musée Palais des beaux-arts de Lille, en 2022. (Xose Bouzas/Hans Lucas via AFP)

 

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La mécanique des foules

La mécanique des foules | EntomoScience | Scoop.it
Depuis le 18 octobre et jusqu’au 6 août 2023, la Cité des Sciences et de l’industrie propose en partenariat avec le Max Planck Institute for Human Development de Berlin une exposition interactive intitulée « foules » qui nous livre une analyse sociologique et scientifique des phénomènes de foules.

 

La Terre au carré

Par Mathieu Vidard

Mercredi 26 octobre 2022

  

L'intelligence collective chez les humains

"La foule, c'est une somme de cerveaux qui sont capables de faire des prouesses ensemble, à savoir l'intelligence collective. Cela vient complètement en contradiction avec ce que l'anthropologue Gustave Le Bon pensait au XIXᵉ siècle parce qu'il imaginait vraiment la foule comme étant une entité plutôt idiote. Pendant longtemps on s'est aussi plus intéressés au côté obscur des foules. Depuis peu, l'on se penche sur l'intelligence collective, et c'est venu notamment par l'étude du comportement de certains animaux.

 

Mehdi Moussaïd, chercheur en sciences cognitives, explique : "Cette idée d'intelligence collective, elle nous vient des animaux sociaux, de l'étude en particulier des insectes sociaux, donc les fourmis, les abeilles qui sont vraiment les reines de l'intelligence collective. Dans les années 1980, on a commencé à comprendre comment se structurait une colonie de fourmis, par exemple. Et c'est au début des années 2000 que les différentes disciplines ont fusionné et qu'on s'est dit que les foules humaines, en fait, avaient peut-être les mêmes mécanismes en jeu. Et ça donnait un peu le top départ de cette idée d'intelligence collective chez les humains. Depuis les années 2000, c'est un objet qui est devenu très prometteur.""

 

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NDÉ

L'exposition

 

 

"Au croisement de nombreuses disciplines scientifiques – mécanique des fluides, physique granulaire, mathématiques, sciences cognitives et sociologie [outre l'entomologie, NDÉ] –, l’étude de la foule, qu'elle soit compacte, dilatée ou à distance, livre un éclairage contemporain qui lève les préjugés à son égard et réconcilie avec la foule."

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Comment le coronavirus a réveillé l’intelligence collective mondiale

Comment le coronavirus a réveillé l’intelligence collective mondiale | EntomoScience | Scoop.it
Individuellement, nous sommes tous démunis devant la crise du coronavirus. Un boom collaboratif mondial est en train de changer la manière dont la science se fait.

 

Par  Marc Santolini, 04.04.2020

 

"Partout dans le monde, épidémiologistes, praticiens, ingénieurs (et tant d’autres) exploitent sans relâche le flot de données sur l’épidémie pour modéliser sa progression, prédire l’impact des interventions possibles ou développer des solutions aux pénuries de matériel médical.

 

Ils génèrent des modèles et des codes ouverts et réutilisés par d’autres laboratoires.

 

Le monde de la recherche et de l’innovation semble s’être pris d’une frénésie de collaboration et de production de connaissances ouvertes tout aussi contagieuse que le coronavirus.

 

Serait-ce donc ça, la fameuse « intelligence collective » censée résoudre nos problèmes planétaires majeurs ?"

 

[...]

L’intelligence collective, c’est quoi ?

Si nous pouvons mesurer une intelligence individuelle via la performance à diverses tâches et ainsi dériver un « quotient intellectuel » individuel (le fameux QI), alors pourquoi ne pas mesurer l’intelligence d’un groupe d’individus par leur performance à des tâches collectives ?

 

Des chercheurs ont démontré en 2010 l’existence d’un « facteur c » d’intelligence collective prédictif de la performance de groupe aux diverses tâches.

 

Pour qu’un groupe maximise son intelligence collective, nul besoin d’y regrouper des gens avec un fort QI. Ce qui compte, c’est la sensibilité sociale des membres, c’est-à-dire leur capacité à interagir efficacement, leur capacité à prendre la parole de manière équitable lors des discussions, ou encore la diversité des membres, notamment la proportion de femmes au sein du groupe.

 

Autrement dit, un groupe intelligent n’est pas un groupe formé d’individus intelligents, mais d’individus variés qui interagissent convenablement. Et les auteurs de conclure : « il semblerait plus facile d’augmenter l’intelligence d’un groupe que celle d’un individu. Pourrait-on augmenter l’intelligence collective, par exemple, grâce à de meilleurs outils de collaboration en ligne ? »

 

C’était l’esprit à l’instauration de la plate-forme JOGL : on peut mesurer en temps réel l’évolution de la communauté et l’avancée des projets, ce qui permet de mettre en place une meilleure coordination des différents programmes, dont bien sûr les programmes Covid-19.

 

Les données offrent aussi un étalon quantitatif de « bonnes pratiques » facilitant l’intelligence collective, permettant l’avancée de recherches fondamentales sur les collaborations que nous menons au sein de mon équipe de recherche au Centre de Recherches Interdisciplinaires de Paris. En effet, en mettant en action les outils de la science des réseaux, nous étudions comment ces dynamiques collaboratives sous-tendent l’avancée des connaissances."

 

[...]

 

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Les insectes aussi sont intelligents ! - rtflash.fr | tregouet.org

Les insectes aussi sont intelligents ! - rtflash.fr | tregouet.org | EntomoScience | Scoop.it
... Si la communauté scientifique a depuis longtemps admis qu’il existait une forme « d’intelligence collective » chez de nombreuses espèces d’insectes, elle considérait, jusqu’au début de ce siècle, que les insectes étaient dépourvus de toute conscience et de toute intelligence, au sens on l’on entend cette faculté chez les mammifères supérieurs. Mais en quelques années, ce paradigme a été remis en cause par de nombreuses recherches qui montrent de manière fascinante que, chez les insectes, intelligence collective ne s’oppose pas à l’intelligence individuelle, loin s’en faut…

Il est vrai que l’intelligence de groupe dont font preuve certaines espèces d’insectes a longtemps occulté les facultés cognitives individuelles dont disposent certains insectes. L’exemple-type de cette organisation commune reste bien sûr celle des fourmis qui possèdent une extraordinaire capacité à travailler en groupe, notamment lors de la récolte de nourriture. Tels des ouvriers spécialisés, certaines fourmis vont en effet découper les feuilles des arbres, alors qu’une autre équipe de « ramasseuses » va aller récupérer ces feuilles afin de les ramener à la fourmilière.

En août 2015, des scientifiques de l'Université catholique de Louvain (Belgique) et de l'Université technique du Moyen-Orient ont cherché à comprendre comment pouvait émerger cette division des tâches. Ces chercheurs ont simulé le comportement de fourmis coupes-feuilles avec une colonie de robots, en utilisant des robots, programmés pour réaliser des tâches simples (ramasser un objet, se déplacer...). Ces travaux ont notamment permis de montrer qu’au bout de 500 générations, ces robots, comme le font les fourmis dans la nature, commencent à s’entraider de plus en plus efficacement, non seulement en se répartissant mieux les tâches mais également en en modifiant l’ordre, de façon à ne pas ralentir la cadence de récolte, de transport et de stockage de nourriture…

Cette forme redoutablement efficace d’intelligence collective, également présente chez les abeilles, repose sur la stigmergie, c'est-à-dire la capacité de se coordonner, sans avoir besoin de communiquer. Dans ce modèle à faible consommation informationnelle, c’est la trace spécifique laissée par un individu qui va suffire pour déclencher l’action d’un autre individu.

(...)

 

Par René Trégouët. RTFLASH,  26 juillet 2018.

 

[repéré via] Des nouvelles des insectes : les Épingles
http://www7.inra.fr/opie-insectes/epingle18.htm#per

 

Bernadette Cassel's insight:

 

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