"Aujourd'hui c'est la journée mondiale de la biodiversité, découvrez ou re-découvrez l'article de @pgISYEB , Romain Garrouste et @TonyRobillar de l'@ISYEB_UMR paru dans @FR_Conversation "Pourquoi ne connaît-on que 20 % du vivant ?"
ISYEB sur Twitter, 22.05.2021
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Pourquoi ne connaît-on que 20 % du vivant ?
Par Philippe Grandcolas, Romain Garrouste et Tony Robillard , 05.11.2020
"... Qu’il s’agisse de lutter contre une espèce pathogène, d’en protéger une autre contribuant au fonctionnement des écosystèmes ou encore de sélectionner une plante pour son jardin, nous avons besoin de nommer les espèces. Consommer un champignon toxique constitue ainsi une erreur taxonomique potentiellement fatale…
Nommer, décrire et classer le vivant
Depuis la fondation de ces sciences – systématique et taxonomie –, notamment par le naturaliste suédois Karl Von Linné en 1758, de très nombreux scientifiques et naturalistes ont parcouru le monde et répertorié les espèces vivantes. À cette époque, il suffisait de quelques échantillons préservés dans un musée, d’une publication accompagnée d’une description et d’un nom et le tour était joué !
Depuis, les progrès ont été colossaux : dès le XIXe siècle, les règles de la science ouverte ont prévalu en taxonomie, permettant que toutes ces connaissances soient accessibles, compatibles et réutilisables, selon le principe FAIR et grâce au développement des Muséums et de leurs collections accessibles ; soulignons aussi l’instauration des règles de nomenclature (sur « comment donner des noms ») qui préservent la cohérence du système des noms et des classifications.
Depuis quelques décennies, les descriptions des organismes intègrent des dimensions moléculaires, avec notamment un barcoding génétique et tous les outils du numérique aidant aux descriptions et aux identifications (systèmes experts, images 3D anatomiques, vidéos, et enregistrements sonores, etc.).
Les classifications reflètent aussi l’état des connaissances sur l’évolution du vivant, car elles intègrent autant que possible les relations de parenté entre les espèces – les phylogénies – avec des arbres basés sur l’analyse de l’ADN.
Les classifications gagnent ainsi non seulement en sens mais aussi en stabilité à mesure que les recherches progressent. Cela permet à chacun de comprendre que les espèces appartiennent à des groupes d’organismes issus de l’évolution ; ainsi, l’espèce humaine – Homo sapiens – est un animal vertébré, mais plus précisément un mammifère et un primate. L’appartenance à ces catégories, basée sur des attributs particuliers (les vertèbres des vertébrés, par exemple), permet de situer les espèces et les groupes les uns par rapport aux autres.
Quelles espèces découvre-t-on encore ?
Mais pourquoi connaît-on si peu du monde vivant qui nous entoure malgré cet effort d’inventaire initié au XVIIIe siècle ?"
(...)
https://www.scoop.it/topic/membracides/?&tag=barcoding
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