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Les insectes à la croisée des disciplines
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Que voulons-nous dire et quelle pensée s’installe dans notre esprit quand nous parlons de nature, du vivant ou de la biodiversité ?

Que voulons-nous dire et quelle pensée s’installe dans notre esprit quand nous parlons de nature, du vivant ou de la biodiversité ? | EntomoScience | Scoop.it
À l’heure de la sixième extinction de masse, Philippe Grandcolas nous engage, dans son ouvrage « Le sourire du pangolin », à mieux connaître et comprendre la diversité du vivant.

 

Bonnes feuilles : « Le sourire du pangolin »

Philippe Grandcolas, 25.03.2022

 

"Se représenter un ensemble aussi vaste et complexe que la diversité du vivant avec ses millions d’espèces, leurs innombrables caractéristiques et interactions mutuelles est une sorte de défi en matière de sémantique et de communication. En outre, les cultures humaines n’ont pas toujours considéré cette question de la même manière, loin de là. Des vocables différents se sont succédé au fil du temps, avec des significations souvent sensiblement différentes ou changeantes. Ces mots qui nous servent à communiquer aujourd’hui peuvent ainsi véhiculer malgré nous des manières désuètes ou erronées de percevoir la réalité.

 

Que voulons-nous dire et quelle pensée s’installe dans notre esprit quand nous parlons de nature, du vivant ou de la biodiversité ?

 

  • La « nature » est un terme familier ; utilisé dans des circonstances très diverses, il est toujours très commenté, y compris au plan philosophique. Et pourtant, il reste passablement confus, recouvrant de nombreuses significations différentes ; il a été souvent contesté tant il peut être artificiel ou trompeur, avec des conceptions très diverses selon les cultures. À ce jour, la « nature » rassemble pêle-mêle vivant, minéral et environnement physique. Par exemple, dire que l’on va se promener dans la « nature » signifie que l’on intègre mentalement un paysage avec sa végétation et ses animaux au cours de son itinéraire.

 

Bien souvent, le terme « nature » personnifie cet ensemble de manière fallacieuse – mère Nature ou dame Nature –, comme dans une forme de pensée magique. On a ainsi pu lire ou entendre que la nature se vengeait avec la Covid-19 ; rien de plus trompeur, il n’y a bien évidemment pas de volonté à l’œuvre et la personnifier ainsi nous met en danger de lui prêter des intentions, là où il n’y a que l’effet de nos mauvais traitements que nous devrions identifier et faire cesser. Le terme « nature » implique également l’idée d’un état originel vierge d’influence humaine ; ne dit-on pas revenir à la « nature », ne parle-t-on pas du « naturel » pour désigner ce qui n’aurait pas été perverti ? La conception sous-jacente est passablement romantique, chacun y mettant une vision idéalisée et caricaturée de la nature dite « originelle ». Cela peut être le paradis perdu, une nature merveilleuse, belle et bienfaisante, source de plaisirs et qui comble nos besoins si elle n’est pas trop altérée par l’espèce humaine. C’est la nature des naturalistes, celle qui fait cruellement défaut dans les grandes villes, alors qu’elle est source d’équilibre psychologique et de bien-être et aide à lutter contre les îlots de chaleur ; il s’agit à l’extrême du sophisme de l’appel à la nature, déjà dénoncé par John Stuart Mill, un principe fallacieux selon lequel tout ce qui est naturel serait bon.

 

Mais cette nature présumée vierge dans ses plus beaux atours peut être aussi l’enfer vert, un grouillement d’organismes se dévorant les uns les autres et en perpétuelle compétition, admirable, mais dans laquelle il ne ferait pas bon vivre, théâtralisée par ses colonisateurs occidentaux, grands amateurs de conversion des milieux. La dure loi de la nature, en somme, souvent intégrée dans les caricatures de la théorie de l’évolution biologique et du darwinisme (the struggle for life de Charles Darwin). Chez certains médecins et décideurs, elle est de fait synonyme de problèmes et de nuisances contre lesquelles il faudrait se prémunir. Dans cette dernière conception, se rapprocher de la nature crée des risques. Confronter ces deux conceptions mythifiées – paradis perdu ou enfer vert – est particulièrement révélateur. Cela ne revient pas seulement à comparer des caricatures dont aucune n’est complètement pertinente, c’est aussi prendre conscience qu’il n’existe pas de lois simples et universelles dans notre rapport à l’environnement. Ainsi, créer un parc urbain de plus à Paris avec quelques plantes et animaux régionaux ne semble présenter que des avantages. En revanche, multiplier les jardins avec certaines plantes ornementales locales en Floride augmente le nombre de moustiques vecteurs de maladie. La nature ne se résume pas à une équation de surface par habitant, mais est un système complexe dans lequel toutes les composantes jouent un rôle. Plaider pour ou contre la « nature » n’est donc pas suffisant, elle n’est pas singulière comme ce vocable pourrait le laisser entendre, mais plurielle.

 

Dans tous les cas, le terme a le grand inconvénient d’exclure les humains dont on sait qu’ils n’ont nulle place au paradis – il a été perdu ! – ni dans l’enfer vert – il est invivable ! La nature sans l’humain est ainsi au centre des approches romantiques occidentales, sacralisant la nature sauvage avec le concept de « wilderness » ou de « naturalité ». Et pourtant, il serait bien difficile aujourd’hui de ne pas trouver un lieu sur Terre où notre espèce n’a pas eu une influence significative durant ces derniers siècles, y compris au fin fond de l’Amazonie où la forêt a été façonnée à petits pas par des siècles de cultures sur brûlis.

 

  • Moins chargé d’émotion, mais tout aussi significatif, « vivant » est un autre terme également souvent employé durant le XXe siècle. Au sens littéral, ce terme englobe tout ce qui vit – humains compris – et, plutôt que de se focaliser sur les différences entre organismes, le désigne comme une communauté de propriétés.

 

Les sciences du même nom, lesdites « sciences du vivant » (Life Sciences en anglais), ont dominé la biologie de ces dernières décennies et ont apporté quantité de connaissances nouvelles extraordinaires grâce à l’étude de quelques organismes en laboratoire. Ces derniers sont appelés « organismes modèles », parce qu’ils sont censés représenter – au point d’être modèles – l’ensemble du vivant, et permettre de comprendre les lois qui seraient générales et communes à tous. C’est ainsi que l’on a aujourd’hui de considérables connaissances sur l’hérédité, le fonctionnement des cellules et des organismes, souvent extrapolées à l’espèce humaine et notamment utilisées en médecine. On peut considérer arbitrairement comme organismes modèles ceux dont le génome est aujourd’hui entièrement connu et annoté. Cette connaissance génomique, encore difficile à acquérir jusqu’à une époque récente, est la preuve de l’intérêt de la science pour une espèce, car son acquisition représente un gros effort de recherche, mais représente aussi un outil exceptionnel. À peu près un millier d’espèces sont ainsi connues, dont par exemple la drosophile (mouche du vinaigre) « représentant » les insectes, l’arabette des dames (une petite plante de la famille des Crucifères) « représentant » les plantes, le zebra fish ou la souris pour les vertébrés, et bien d’autres encore.

  

Mille espèces modèles seulement parmi plus de 2 millions d’espèces connues, c’est à la fois beaucoup et très peu : beaucoup pour comprendre en profondeur les mécanismes généraux du vivant et les transposer à l’espèce humaine, et trop peu pour gérer l’environnement et vivre en harmonie avec la nature. En effet, des milliers d’espèces nous sollicitent chaque jour de par le monde, qu’elles soient vectrices d’agents pathogènes, auxiliaires indispensables ou ennemies de nos cultures, sources de molécules nouvelles, etc. Il nous faut les connaître, car chacune d’entre elles a ses particularités uniques qui nous posent problème ou nous offrent des solutions !

 

Les sciences du vivant ont ouvert de tels champs d’études avec leurs changements d’échelle, cellulaire puis moléculaire, qu’elles risquent de s’égarer dans l’infinie complexité de ces univers, en perdant de vue que chaque organisme est différent, qu’il est issu d’une évolution dont l’étude demande comparaison avec ses apparentés et qu’il interagit avec des milliers d’autres dans son environnement. Quel besoin sinon y aurait-il à comparer les espèces, quand une seule cellule d’un organisme de laboratoire recèle un univers entier avec plus de 40 millions de protéines de 5 000 sortes différentes, et des dizaines de milliers de gènes ?

 

  • C’est sans doute pour cela que le terme « biodiversité » est né dans les années 1980, comme une contraction de « diversité biologique ». Parmi les termes existant précédemment, « nature » est par trop imprécis ou mythifié et « vivant » fait l’impasse sur la diversité. Or cette diversité a une importance fonda – mentale.

 

Malgré leurs caractéristiques communes, les organismes diffèrent tous les uns des autres par bien des aspects ; ils interagissent de manière complexe au sein des écosystèmes dans lesquels ils ne sont pas substituables. En tant qu’espèce humaine, nous nous nourrissons d’espèces différentes (5 fruits et légumes par jour !), chacune vivant avec ses centaines d’auxiliaires et d’antagonistes souvent spécifiques. Nous luttons contre des espèces différentes de pathogènes, chacune avec ses caractéristiques qu’il nous est indispensable de connaître : le paludisme est ainsi causé par un Protozaire Plasmodium, tandis que la Covid-19 l’est par un coronavirus, organismes dont les biologies n’ont pas grand-chose de commun et conditionnent les thérapeutiques ou les politiques vaccinales. De nombreux scientifiques s’en sont rendu compte et ont donc proposé un concept – la biodiversité – qui réconcilie la généralité du vivant – « bio » –, ce qui est commun à toutes les espèces, et sa diversité, ce qui est particulier seulement à une ou quelques-unes. Le mot a fait florès et il est même devenu militant.

 

De fait, issu des années 1980, il évoque dans nos esprits baleines, papillons colorés, coccinelles, grands arbres et fleurs somptueuses. Il inclut pourtant tous les organismes, y compris ceux auxquels nous pensons moins spontanément : des espèces domestiquées (un champ de maïs, le champignon Penicillium du fromage), d’autres qui nous répugnent (cafards, rats) ou nous effraient (serpents, araignées), des pathogènes (bactéries, protozoaires), mais aussi des espèces éteintes (fossiles)… et nous, les humains ! Consacré par la Convention internationale sur la diversité biologique rassemblant plus de 100 États dans le monde, le terme a acquis une valeur juridique et sa définition a été stabilisée dès 1992 :

« Variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes. »

 

Le seul inconvénient de cette définition est qu’elle fait l’impasse sur la notion d’évolution, comme si la biodiversité était figée et ne pouvait changer. Ou encore comme si son origine évolutive n’était pas un sujet d’importance, et qu’il nous importe juste de la conserver et d’assurer son fonctionnement à notre bénéfice. Or, on le verra, non seulement la biodiversité est issue de l’évolution, mais encore évolue-t-elle en permanence ; c’est même sa caractéristique la plus intime."

 

Philippe Grandcolas

Directeur de recherche CNRS, systématicien, directeur de l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (ISYEB), Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)

 

À lire aussi : Pourquoi y a-t-il plus d’espèces terrestres que marines ?

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

En relation :

 

Philippe Grandcolas : Le sourire du pangolin ou comment mesurer la puissance de la biodiversité - De www.cnrseditions.fr - 17 octobre 2021, 00:05

 

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Vincent Israel-Jost : Objectivité(s)

Vincent Israel-Jost : Objectivité(s) | EntomoScience | Scoop.it
Dans un climat marqué par un scepticisme grandissant devant les discordes scientifiques et par une montée des populismes qui s'appuient sur des fake news ou « vérités alternatives », il est important de pouvoir encore s'appuyer sur la notion d'objectivité. Mais qu'est-ce qu'être objectif aujourd'hui ? Au-delà d'un état de l'art théorique sur la question, Objectivité(s) mobilise des chercheuses et chercheurs d'horizons divers pour remettre cette notion au goût du jour.

 

Les Livres de Philosophie, jeudi 20 mai 2021


"Vincent Israel-Jost est chercheur, spécialiste de philosophie des sciences et d'éthique de la recherche. Double docteur en sciences et en philosophie, il s'attache à développer une philosophie qui dialogue de manière intime avec les pratiques scientifiques."

 

via @dm
→  Les Livres de Philosophie

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Vinciane Despret signe une "Autobiographie d'un poulpe" : "Difficile" de quantifier les extinctions animales

Vinciane Despret signe une "Autobiographie d'un poulpe" : "Difficile" de quantifier les extinctions animales | EntomoScience | Scoop.it
Vinciane Despret, philosophe des sciences, psychologue, et écrivaine, professeure à l'Université de Liège, auteure de "Autobiographie d’un poulpe et autres récits d’anticipation" (Actes Sud), était l'invitée du Grand entretien de France Inter.

 

L'invité de 8h20 : le grand entretien

mercredi 31 mars 2021

par Nicolas Demorand, Léa Salamé

 

"Dans un récit d'anticipation, Vinciane Despret nous plonge au cœur des débats scientifiques d'un futur indéterminé. Quelque part entre faits scientifiques et affabulations poétiques, se dessine un horizon troublant : et si les araignées, les wombats et les poulpes nous adressaient des messages codés à travers leurs comportements ? Par cette étonnante expérience de pensée nourrie des plus récentes découvertes scientifiques, Vinciane Despret ouvre la voie à un décentrement de la condition humaine sur Terre. 

 

La philosophe des sciences, psychologue et écrivaine s'est inspirée d’Ursula Le Guin, autrice de “L'auteur des graines d'Acacia”, nouvelle qui raconte qu'une association de "thérolinguistes" "découvrent que des fourmis écrivent avec leurs phéromones, sur des graines d'acacia" et mettent au jour "une poésie pamphlétaire chez la fourmi". Elle poursuit : "Cette association, je me suis dit qu’il ne fallait pas la laisser au chômage" et, dans son livre, "des pécheurs trouvent des débris de poteries avec une écriture à l’encre de poulpe..."

 

Cet ouvrage fait écho aux extinctions animales, difficiles à quantifier pour Vinciane Despret. "On nous parle en termes de chiffres. SI ça nous touchait, probablement que des choses changeraient. Les chiffres, les camemberts, les proportions ne nous touchent pas. Peut-être que, l’une des voies, c’est de penser quelle forme ces animaux ont donné au monde."

 

[Image] Vinciane Despret. Crédit : Actes Sud

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Vues conservatrices sur la science

Vues conservatrices sur la science | EntomoScience | Scoop.it
Pierre Samuel, mathématicien (algèbre commutative et géométrie algébrique), a écrit cet article à l’automne 1971 il y a un demi siècle. La justesse de ses vues est aujourd’hui remarquable (et navrante aussi). Les notes sont les siennes, je n’ajoute pas d’explications pour laisser au lecteur la joie d’apprécier ses jugements prémonitoires. Le terme « conservatrices » du titre se comprend en lisant l’article.

 

Le blog de Nicolas Bouleau

Publié le 16 février 2020 par N. Bouleau

"Vues conservatrices sur la science
Article de Pierre Samuel paru dans Survivre n°10 oct-nov 1971

 

Extrait :

 

"... il me semble que le scientisme n’est pas inhérent à la nature de la science, qu’il est un abus de la science, principalement fondé sur l’ou­bli de ses principes et de ses limitations.
Je vais essayer de préciser quels sont ces abus, ces oublis, ces dégénérescences, puis de voir ce qu’il faut changer dans la pratique de l’activité scientifique, dans ses conditions matérielles et sociales, pour se sortir du scientisme.


Je précise tout de suite qu’à mes yeux et à l’heure où j’écris, la connaissance rationnelle est valable et utile (sinon je n’écrirais et ne militerais pas !). Il me semble impossible de renoncer à tout ce que la science a apporté en vue de la compré­hension du monde et de nous mêmes. Je note aussi que ce sont en grande partie des sci­entifiques (Fairfield Osborn, Barry Commoner, Paul Ehrlich, Gofman et Tamplin, Jean Dorst, etc.) qui ont déclenché le mouvement écologique contemporain et que leur démarche a été tout à fait scientifique : consta­tation de faits, prise en compte d’éléments négligés par la majorité des savants, re­cherche des causes.


L’oubli des limitations de la science est la cause directe de plusieurs des my­thes qui constituent le credo du scientis­me. On sait que la démarche scientifique abstrait certains aspects de la réalité afin de pouvoir les étudier. Ainsi de nom­breuses sciences contribuent à la connais­sance d’une forêt (botanique, chimie, géo­logie, zoologie, géographie, anthropologie, histoire, etc.). Mais aucune à elle seule, ne pourra connaître cette forêt."

(...)

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Sciences et droit à l'erreur - Ép. 3/4 - La grande aventure de la science

Sciences et droit à l'erreur - Ép. 3/4 - La grande aventure de la science | EntomoScience | Scoop.it

"Le principe de la méthode scientifique est de s'approcher de plus en plus de la réalité, en suivant un processus d'essai-erreur."

 

La grande aventure de la science, Épisode 3 : Sciences et droit à l'erreur, LSD - La série documentaire, France Culture, 11/11/2020

 

"Pour atteindre la réalité, des procédures systématiques de vérification par les pairs sont mises en place pour être sûr de ne pas faire fausse route. Ce "working progress" signifie que la recherche avance par tâtonnements, que le droit à l'erreur est indispensable, puisqu'il faut explorer de fausses pistes avant de pouvoir les éliminer.

 

Il faut s'aventurer dans des pistes audacieuses puis savoir les valider ou non le moment venu. Ce fragile cheminement signifie que la science est en mouvement permanent, et qu'elle n'est que temporairement "juste", jusqu'à preuve du contraire...

 

Solide et fragile à la fois, on ne peut s'appuyer sur la science que jusqu'à un certain point, et savoir ouvrir les yeux sur de nouvelles pistes qui s'ouvrent."

 

Avec

  • Bruno Canard, directeur de recherche au CNRS au laboratoire architecture et fonction des macromolécules biologiques (Centre national de la recherche scientifique - Aix-Marseille université)
  • Vincent Jullien, professeur émérite de philosophie et histoire des sciences de l'université de Nantes  
  • Jacques Van Helden, bio-informaticien à l'INSERM
  • Hervé Maisonneuve, rédacteur en chef de la Rédaction médicale et scientifique
  • Frédéric Keck, anthropologue
  • Jean-Paul Krivine, rédacteur en chef de la revue Science et pseudo-sciences
  • Philippe Huneman, philosophe des sciences, directeur de recherche au CNRS
  • Samuel Alizon, directeur de recherche au CNRS, 
  • Luc Perino, médecin, diplômé de médecine tropicale et d'épidémiologie
  • Sylvain Laurens, sociologue, maître de conférences de l'EHESS

Via Réseau Canopé
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Frédéric Ducarme : « L’idée de nature est un concept très... culturel »

Frédéric Ducarme : « L’idée de nature est un concept très... culturel » | EntomoScience | Scoop.it
Chercheur au Muséum national d’histoire naturelle, Frédéric Ducarme s’est spécialisé dans la philosophie de l’écologie. En 2020, il a cosigné deux études sur le concept de nature dans l’histoire et dans l’espace, l’une publiée en janvier dans Palgrave Communications (revue dont le titre est désormais Humanities and Social Sciences Communication), l’autre parue le 29 septembre dans Conservation Biology.

 

Propos recueillis par Pierre Barthélémy Publié le 10 octobre 2020 à 18h30 - Mis à jour le 12 octobre 2020 (abonnés)

 

En science, on parle beaucoup de nature – et c’est d’ailleurs le titre d’une des plus grandes revues scientifiques. Pourtant il subsiste un grand flou autour de ce mot polysémique…

Le terme de « nature » est passé dans les angles morts de beaucoup de disciplines. Les scientifiques l’utilisent mais ne l’aiment pas trop, disant qu’il n’est pas scientifique. Et, du côté des philosophes, on l’utilise mais on ne l’aime pas plus, en disant que ce n’est pas un concept philosophique. Du coup, personne ne le théorise vraiment alors qu’il est très employé : entre 1990 et 2015, il figure dans le titre de plus de 7 000 articles scientifiques, mais aucun d’eux ne le définit. C’est quasiment le seul concept majeur que personne ne définit.

Vous expliquez que les philosophes grecs de l’Antiquité ont plutôt une vision dynamique de la nature, comme Héraclite, qui y voit un écoulement, mais que tout cela change avec le christianisme...

Dans le dogme chrétien, on a un Dieu « pantocrator », maître de tout, qui, surtout, est au-dessus de la nature, ce qui lui permet d’être parfait. C’est la grande originalité des religions monothéistes, alors que les dieux grecs sont loin d’être parfaits. Dans l’Iliade, ces dieux sont vraiment tous des sagouins : ils sont remplis de passions, ils piquent des crises de colère ou de peur, ils ont des besoins alimentaires, sexuels et peuvent même mourir. Dans les religions polythéistes, les dieux sont soumis à la nature. Dans les monothéismes abrahamiques, Dieu est en dehors de la nature et celle-ci lui est subordonnée. Toute (...)"

 

 

 

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De l’agnotologie, production de l’ignorance

De l’agnotologie, production de l’ignorance | EntomoScience | Scoop.it
Sur la question de l’ignorance, comment rendre compte de ce que nous ne savons pas ? Extraits du livre de Mathias Girel, « Science et Territoires de l’ignorance » tout juste sorti aux Éditions Quae.

 

Nous publions ici un extrait du livre de Mathias Girel, « Science et Territoires de l’ignorance », accompagné d’une introduction de l’auteur.

 

Par Mathias Girel, 06.12.2017

 

"Cet essai est né d’une série de réflexions sur « l’enquête », ou encore sur la recherche ressaisie dans sa dimension pratique. Mon travail sur les pragmatistes américains, et en particulier sur Peirce, m’avait conduit à m’intéresser à la production de connaissances fiables. Toute une série d’exemples, dans le domaine de controverses environnementales et sanitaires, montrait cependant que cette connaissance pouvait également être défaite, fragilisée, voire disparaître tout à fait de l’espace public, ce qui m’a progressivement confirmé dans l’idée qu’une épistémologie robuste devait rendre compte aussi bien de la production de connaissances que de l’opération contraire, la création d’ignorance. Ces exemples montraient en outre, ce qui était plus troublant, que pour contrer la science, il ne suffisait pas la nier, mais qu’il fallait entrer sur son terrain, mobiliser de la science pour attaquer la science. De ce fait, le présent livre, qui est pensé comme le point de départ d’une entreprise plus large, tente de poser et d’articuler entre elles quatre questions :

 

  • Tout d’abord, puisqu’il est question d’ignorance, comment rendre compte de ce que nous ne savons pas ? Comment sortir de l’idée que l’ignorance serait une page blanche dans le livre du savoir pour faire droit à la grande diversité de ses facettes ?

 

  • Dans quelles situations est-il pertinent de comprendre l’ignorance non seulement comme un état, mais aussi comme un effet, comme quelque chose qui peut être produit ? Parmi ces effets, lesquels sont les effets d’une cause, de mécanismes plus ou moins aveugles, lesquels peuvent être reliés à une intention ?

 

  • Comment expliquer que les mêmes propos, « Il faut plus de recherches », « Il y a d’autres causes », « Corrélation n’est pas causalité », puissent dans certains cas contribuer à produire de la connaissance, et dans d’autres la fragiliser ? Comment sortir de l’indiscernabilité à ce sujet ?

 

  • Enfin, comment faire droit à ces situations sans réinvestir une épistémologie déviante : repérer des intentions, des instrumentalisations, est-ce souscrire à une « logique conspirationniste » ? La voie est étroite, entre une attitude qui relirait toute l’Histoire et toutes les institutions à la lumière d’intentions cachées et une autre qui nierait dans son principe même la possibilité d’ententes intéressées."

(...)

 

__________________________________

 

SUR LE MÊME SUJET :

 

→ Qu'est-ce que l'agnotologie ? La Grande table (2ème partie) par Caroline Broué, 08.05.2014 https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/quest-ce-que-lagnotologie

 

Comment étudier ce qu'on ne sait pas ?

Après Les Marchands de doute en 2010, l'historienne des sciences américaines Naomi Oreskes , professeur à Harvard, revient à l'occasion de la parution de son essai L’Effondrement de la civilisation occidentale , publié aux éditions Les liens qui libèrent, co-écrit avec Erik . Conway.

 

 

Entre histoire et science-fiction, elle nous livre un exercice de prospective et d'agnotologie, cette "science de l'ignorance" si l'on peut dire, discipline qui étudie les différents modes de production culturelle de l'ignorance. Industrie du tabac, tectonique des plaques, ... quels processus ou freins peuvent retarder l'éclosion d'un savoir, au sein ou autour de la communauté scientifique ?

 

Le philosophe Mathias Girel est présent aux côtés de Caroline Broué et Frédéric Métézeau, ayant lui-même travaillé à la fois sur la philosophie américaine, la phiilosophie des sciences et des technologies et sur l'agnotologie. 

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Prix Nobel : Que nous disent-ils de la science ?

Prix Nobel : Que nous disent-ils de la science ? | EntomoScience | Scoop.it

Par Michel Alberganti. Science publique - France Culture.


Invité(s) :
Jean Gayon, philosophe des sciences, Professeur à l'Université Paris I
Aude Bernheim, ingénieure Agronome, Diplomée d'un Master Recherche Approches Interdisciplinaires du Vivant au CRI. Actuellement en mastère spécialisé Politiques et Actions Publiques pour le Développement Durable.
Jean-Michel Besnier, professeur de philosophie à l'université de Paris IV et dirige le DESS "Conseil éditorial et gestion des connaissances numérisées"
Jacques Treiner, physicien, professeur à Sciences-Po Paris.

Thème(s) : Sciences| Biologie| Chimie| Découverte| Idées| Médecine| Physique| Recherche

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"Qui se souvient du britannique Alfred Wallace ?" : Alfred R. Wallace, l'explorateur de l'évolution

"Qui se souvient du britannique Alfred Wallace ?" : Alfred R. Wallace, l'explorateur de l'évolution | EntomoScience | Scoop.it


France Culture, La Marche des sciences. « Qui se souvient du britannique Alfred Wallace ? »


« Contemporain de Darwin, doué d'une capacité d'observation et d'étude exceptionnelles des espèces animales, il fut le co-découvreur de la théorie de l'évolution, mais l'histoire l'a oublié. Alfred Wallace était naturaliste, géographe, anthropologue, biologiste, mais aussi explorateur. Son expérience de terrain lui a permis de percer les mystères de l'évolution. "Lever cinq heures, toilette, café. Petite pause, le temps de préparer, classer mes insectes de la veille et les disposer dans un endroit sûr afin qu'ils sèchent. Charles répare mon filet à insectes, remplir nos coussins à épingles et s'apprêter pour la journée". Le parcours d'un homme qui fut l'un des pionniers en matière d'évolution du vivant, peut-être même avant Darwin disent certains...? »


« Avec Jean Gayon, philosophe et historien des sciences, spécialiste de l'histoire de la biologie et de l'évolutionnisme, 

membre senior de l'IUF (Institut Universitaire de France) et Directeur de l'IHPST (Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques), préfacier des livres Alfred Wallace, l’explorateur de l’évolution (Maison de l’Evolution,2013) et Enquête sur un aventurier de l'esprit : le véritable Alfred R. Wallace (Maison de l’Evolution,2013). »



Bernadette Cassel's insight:


SUR ENTOMOSCIENCE :

"Qui se souvient du britannique Alfred Wallace ?" : Enquête sur un aventurier de l'esprit
Wallace Online

Il y a cent ans s’éteignait Alfred Wallace


SUR VARIÉTÉS ENTOMOLOGIQUES :
Dans les pas de Wallace en Indonésie [vidéo en anglais]


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Philosophia Scientiæ n° 26 (1) : La désuétude conceptuelle : abandon ou transformation ?

Philosophia Scientiæ n° 26 (1) : La désuétude conceptuelle : abandon ou transformation ? | EntomoScience | Scoop.it
 Kimé  - Mars 2022 Caroline Angleraux et Perceval Pillon Introduction. La désuétude conceptuelle – abandon ou transformation ?

 

Les Livres de Philosophie

mardi 8 mars 2022

 

Sommaire :

 

Caroline Angleraux et Perceval Pillon

Introduction. La désuétude conceptuelle – abandon ou transformation ?

 

Sacha Behrend et Marie Michon

Désuétude et neuroplasticité

 

Emmanuel D’Hombres

La division du travail physiologique : désuétude d’un concept récidiviste en biologie (1830-1900)

 

Olivier Delettre et Artemis Korniliou

De l’équilibre naturel à la stabilité et à la résilience : désuétude et persistance

 

Henri Stephanou

« Cette bonne vieille intelligence artificielle » : désuétude et survivance de l’hypothèse computationnelle de l’esprit

 

Gauthier Fontaine

Ces objets qui ne tombent pas en désuétude. Le cas des modèles de transfert de la radioactivité dans l’environnement

 

Jan Maršálek

Auguste Comte’s Concept of Systematic Obsolescence, by Which All Truly Unarguable Views Must Spontaneously Fade Away

Louis-Étienne Villeneuve

Deux formes de désuétude des concepts en histoire

 

Frédéric Fruteau de Laclos

Les concepts meurent-ils ? Survivances et revenances dans les sciences

 

Vincent Jullien

La désuétude, un destin évitable pour des théories et concepts scientifiques

 

Varia

Francesca Boccuni

Plural Frege Arithmetic

Damien Lacroux

Nouvelles interprétations du processus d’évaluation cognitive selon René Descartes à la lumière des neurosciences

 

_____________________

 

[Image] via "La désuétude conceptuelle" | IHPST
https://ihpst.pantheonsorbonne.fr/evenements/desuetude-conceptuelle

 

Lorsqu'elle étudie les concepts et les objets scientifiques dans leur historicité, la philosophie des sciences tend à adopter une proposition bivalente : sont étudiés soit l'émergence et la persistance d'un concept, soit son abandon. A l’inverse, sans être synonyme de fausseté, la désuétude qualifie ce qui se révèle inadapté et vieilli dans un contexte nouveau, ou tout du moins plus récent. 

 

En épistémologie, elle désignerait donc l'ensemble des idées et des concepts passés de mode car péchant par manque d'utilité, de rationalité ou de signification.

 

A ce titre, le statut épistémique des concepts désuets demeure ambivalent : si ces derniers ne fonctionnent plus, sont-ils simplement à reléguer dans le Musée des Idées Passées ? Mais, si de - ou contre - leur opérativité déclinante naissent des concepts plus adéquats, les concepts déclarés désuets ne jouent-ils pas un rôle épistémique leur garantissant une efficacité d’une autre nature ? En effet, on peut voir des concepts un temps considérés comme désuets resurgir et prendre place différemment dans les théories scientifiques actuelles. Comment alors penser ces concepts et leur historicité ?

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"Sans être synonyme de fausseté, la désuétude qualifie ce qui se révèle inadapté et vieilli dans un contexte nouveau (1).

 

Mais, si de - ou contre - leur opérativité déclinante naissent des concepts plus adéquats, on peut voir des concepts un temps considérés comme désuets resurgir et prendre place différemment dans les théories scientifiques actuelles. 

Comment alors penser ces concepts et leur historicité ?"

 

(d'après présentation Journées d'étude IHPST - juin 2021)

 

____________________________

 

(1) Lire par exemple :

 

Ces cancers qui régressent spontanément - Par Marc Gozlan - De www.lemonde.fr - Aujourd'hui, 17:26

 

"... Comment expliquer qu’une tumeur cancéreuse puisse disparaître totalement sans qu’un traitement actif ne soit administré ? Pour tenter de comprendre, il faut remonter à la fin du XIXe siècle. [...] Les observations du Dr Coley tombèrent dans l’oubli avec l’avènement de la chimiothérapie et de la radiothérapie. [...] Elles constitueront bien plus tard la base conceptuelle d’une stratégie thérapeutique que l’on nomme aujourd’hui l’immunothérapie des cancers."

 

 

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Étienne Klein : « La nuance demande un temps que plus personne n’a »

Étienne Klein : « La nuance demande un temps que plus personne n’a » | EntomoScience | Scoop.it
A la véhémence de ceux qui ont un avis sur tout, en particulier sur la pandémie et sa gestion, le philosophe des sciences Etienne Klein oppose l'importance du contexte et de la pédagogie

(...)

 

Célia Héron, 16.04.2021

 

Le Temps : Quel est le rôle d’un philosophe des sciences dans la période que nous traversons actuellement ?

 

Etienne Klein : Si vous m’aviez posé la question avant la pandémie, je vous aurais dit que le philosophe des sciences tente de définir ce que sont les sciences, d’identifier ce qui les démarque des autres démarches de connaissance, de repérer les implications philosophiques des découvertes scientifiques, etc. En ce qui me concerne, je me plais à poser des questions naïves. Constatant que les philosophes parlent du temps, que les physiciens en parlent aussi, je me demande: parlent-ils de la même chose ? Si la réponse est non, pourquoi utilise-t-on le même mot? Si la réponse est oui, disent-ils les mêmes choses à propos du temps ? Mais la pandémie a quelque peu changé la donne à mes yeux… 

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Sciences et industrie : tous vendus ?

Sciences et industrie : tous vendus ? | EntomoScience | Scoop.it
Qu’est-ce que l’agnotologie et comment cette science étudie-t-elle l’ignorance ? Sur quels points clés repose le débat entre bonne science et mauvaise science ?

 

La Méthode scientifique par Nicolas Martin, 18.02.2021
 
Et pour examiner ces liaisons dangereuses qui sont le sujet du documentaire "La fabrique de l’ignorance", réalisé par Franck Cuveillier et Pascal Vasselin, disponible depuis mardi sur le site d’Arte, et qui sera diffusé mardi prochain à 20h50. Nous avons le plaisir de recevoir Mathias Girel, maitre de conférences au département de philosophie à l’Ecole Normale Supérieure Paris Sciences et Lettres, directeur du centre Cavaillès, et co-auteur du documentaire, Yves Gingras, professeur d’histoire et de sociologie des sciences à l’université du Québec à Montréal et directeur scientifique de l’Observatoire des sciences et des technologies et Florian Gouthière, journaliste scientifique au service CheckNews de Libération, et auteur du blog Curiologie.fr, auteur de "Santé, science, doit-on tout gober ?" aux éditions Belin.
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VIIIe congrès de la Société de Philosophie des Sciences : 8 au 10 septembre 2021 à Mons (Belgique)

VIIIe congrès de la Société de Philosophie des Sciences : 8 au 10 septembre 2021 à Mons (Belgique) | EntomoScience | Scoop.it
Le VIIIe congrès de la Société de Philosophie des Sciences se tiendra à l’Université de Mons (Belgique) du 8 au 10 septembre 2021


Le thème du congrès 2021 sera "Sciences et scientificité"

Conférenciers invités

  • Brigitte Axelrad (Association Française pour l’Information Scientifique): « Mémoire retrouvée ou faux souvenirs : la controverse »
  • Jean-Pierre Cléro (Université de Rouen): « L’irrationnel des sciences et l’irrationnel de la superstition »
  • Guillaume Lecointre (Muséum national d’histoire naturelle): « Enjeux politiques d’une scientificité explicite »
  • Stephan Lewandowsky (University of Bristol): « Science In A ‘Post-Truth’ World« 
  • Alan Sokal (New York University): « Does science make metaphysical assumptions? »
  • Marion Vorms (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne): « Doute raisonnable, scepticisme infondé et dogmatisme scientiste »

 

[Image] Le nouveau compte Twitter de la SPS - SPS - Société de philosophie des sciences https://www.sps-philoscience.org/le-nouveau-compte-twitter-de-la-sps/

 

Bernadette Cassel's insight:

 

'philosophie des sciences' in EntomoScience
https://www.scoop.it/topic/membracides/?&tag=philosophie+des+sciences

 

(9 scoops)

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Comment définir la nature ?

Comment définir la nature ? | EntomoScience | Scoop.it
La nature est au cœur de nos préoccupations sociales, écologiques et économiques. Frédéric Ducarme, philosophe de l'écologie au Muséum National d'Histoire Naturelle, s'est à cet égard interrogé sur sa définition dans plusieurs articles. Riche de son patrimoine étymologique, la nature se renouvelle au fil des époques.

 

La terre au carré. Par Mathieu Vidard, 21.10.2020

 

Portrait d’un philosophe

"Frédéric Ducarme est chercheur en philosophie de l’écologie au Muséum National d’Histoire Naturelle et titulaire d’une double thèse de doctorat en philosophie et écologie soutenue dans la même institution en 2016.

 

Aux côtés de certain.e.s penseur.euse.s actuel.le.s, il réfléchit sur la notion de « nature » depuis ses origines étymologiques jusqu’à ses problématiques contemporaines."

Qu’est-ce que la « nature » ?

"C’est pourquoi Frédéric Ducarme est en 2020 le cosignataire de deux études fouillées, l’une publiée en janvier dans Nature humanities & social sciences et l’autre parue le 29 septembre dans Conservation Biology, toutes deux mettant au cœur de leurs instigations les enjeux philosophiques et scientifiques de la « nature »."

(...)

Bernadette Cassel's insight:

 

via La Terre au Carré sur Twitter, 21.10.2020 :

 

"Définir l’idée de « nature » à l’aune de la crise écologique. Frédéric Ducarme, chercheur en philosophie de l’écologie s'est attelé à cette tâche pour ce mot protéiforme. Comment définir la nature ? (...)"


https://twitter.com/LaTacfi/status/1318813201509851137

 

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Christian Sachse : Philosophie de la biologie. Enjeux et perspectives

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Cet ouvrage propose un panorama complet des débats contemporains en philosophie de la biologie. Il consacre une large place à la présentation des principes fondateurs de la théorie de l'évolution et des principaux concepts et lois génétiques, ainsi qu'à l'examen des questions posées par la sélection naturelle comme par la notion de fitness et l'unité de sélection. L'auteur discute en ces pages la définition du vivant et la notion de fonction biologique, et développe notamment une conception causale et mécaniste des processus biologiques dans une perspective réductionniste originale.

 

Les Livres de Philosophie, 25.09.2020

 

"Clair et didactique, cet ouvrage résume systématiquement l'état actuel des connaissances, présente les différents concepts et positions, propose une évaluation des résultats et montre que les questions ouvertes dépassent largement le seul cadre de la biologie. Il vise ainsi à contribuer au développement d'une philosophie de la biologie nouvelle, en lien étroit avec la philosophie des sciences dans son ensemble."

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La biodiversité a-t-elle besoin de grands principes ?

La biodiversité a-t-elle besoin de grands principes ? | EntomoScience | Scoop.it
Nous reviendrons sur la Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages votée le 20 juillet dernier

 

Du Grain à moudre d'été par Raphaël Bourgois & Emilie Chaudet. France Culture, 27.07.2016

 

Intervenants

  • Catherine Larrère : philosophe, professeur émérite à l'université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, spécialiste de philosophie morale et politique.
  • Gilles Boeuf : Professeur à l'Université Pierre-et-Marie-Curie, Conseiller scientifique auprès du président du Muséum d’histoire naturelle, Conseiller scientifique auprès du cabinet de Ségolène Royal
  • Stéphane Foucart : journaliste au Monde, chargé des sciences de l'environnement

 

DocBiodiv's curator insight, July 28, 2016 6:25 AM
A ré-écouter absolument sur France Culture dans l'émission Du Grain à moudre d'été de  Raphaël Bourgois , Emilie Chaudet.
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Science et opinion : une relation au regard de l’histoire

Science et opinion : une relation au regard de l’histoire | EntomoScience | Scoop.it

Par Aurélie Luneau. La Marche des sciences, France Culture. 


[...]


Avec Bernadette Bensaude Vincent, professeure d’histoire et philosophie des sciences à l’université Paris X.


Via Thierry Belleguic
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