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L'anthropocène, cette possible nouvelle ère géologique où l’influence humaine aurait surpassé les forces naturelles, est loin de faire consensus chez les géologues. Certains en déplorent l'anthropocentrisme. Vincent Huault Maître de conférence en paléontologie et stratigraphie, Université de Lorraine Publié: 23 janvier 2024, 17:27 CET "C’est l’un des nouveaux mots qui s’est frayé un chemin, de la communauté scientifique jusqu’aux médias : « anthropocène ». Ce dernier entend décrire les modifications profondes que les activités humaines ont provoquées dans le fonctionnement de notre planète, et baptiser ainsi l’avènement d’une nouvelle ère géologique. Sauf que cette dénomination pose problème. D’abord au niveau étymologique puisque ce mot a été créé de toute pièce par des chercheurs extérieurs aux sciences de la Terre, puisant à dessein dans le lexique géologique. L’enthousiasme immodéré que ce mot-valise suscite ne doit pas nous empêcher de porter un regard critique sur les façons dont il pourrait être mal interprété, en particulier en surestimant les pouvoirs de l’humanité. Certes, les perturbations anthropiques sont bien réelles et mesurables à l’échelle de nos vies humaines. Mais leur juste place dans l’échelle des processus et des temps géologiques doit être questionnée avec davantage de modestie pour éviter de tomber, une fois de plus – et une fois de trop – dans le piège de l’anthropocentrisme." (...) [Image] Les points stratigraphiques mondiaux (ou « clous d'or ») sont utilisés par les géologues pour identifier les limites entre deux étages géologiques distincts, représentant deux unités temporelles distinctes à l'échelle des temps géologiques. James St John / Flickr, CC BY
Organisée dans le cadre des Carrefours de l'innovation agronomique, cette journée sera consacrée à la restitution des projets Ecophyto II+ Recherche et Innovation : avancées, perspectives et freins à la mise en place de synergies collectives afin de réduire l’impact des produits phytopharmaceutiques sur la santé et les écosystèmes. CIAg - Ecophyto II+ Recherche et Innovation | INRAE 20 juin 2024, Paris et à distance "Leviers territoriaux pour réduire l’utilisation et les risques liés aux produits phytopharmaceutiques" "... Au travers de présentations, de témoignages et de discussions et de temps d’échange cette journée mettra en lumière les avancées, les perspectives et les freins à la mise en place de synergies collectives afin de réduire l’impact des produits phytopharmaceutiques sur la santé et les écosystèmes. - Projet BANAMOSAIC : Gestion territoriale collective des bioagresseurs des bananiers en Martinique
- Projet CERATIS Corse : Gestion territoriale de la cératite en Corse par la technique de l’insecte stérile
- Projet INTERLUDE : Innovations territoriales pour la réduction des produits phytopharmaceutiques en production Légumière durable
- Projet MEDEE : Vers des mosaïques agricoles économes en pesticides : de la modélisation à la concertation territoriale pour le déploiement des cépages résistants
- Projet PRÉPARE : Comprendre et prédire les effets des paysages de pratiques sur la régulation biologique
- Projet RIPP VITI : Réduire les Impacts des produits phytosanitaires en viticulture méridionale à l’échelle territoriale
- Projet SPIRIT : Solutions collectives partagées pour limiter l’impact des résidus phytopharmaceutiques sur les milieux aquatiques à l’échelle du territoire
- Projet TRAVERSEES : Trajectoires de transition vertueuses pour la réduction des usages des pesticides associant les leviers écologiques, économiques, sociaux et institutionnels à l’échelle du territoire
Programme et inscription
Depuis 2024, chaque année le 23 mai, nous célébrons la Journée européenne de reconnaissance de la Taxonomie, ou Taxonomy Recognition Day. Une journée à laquelle le Muséum prend part pour mettre en lumière cette discipline scientifique et son rôle dans la protection de la nature.
[Etymozoo] Le mot français guêpe vient du latin vespa après être passé par wespa par croisement avec le francique
Le tardigrade gagnerait encore une fois la médaille d'or de la résilience. Vendredi 17 mai Humains, scorpions, cafards… et les autres Les recherches suggèrent cependant que la vie est tenace et qu'une fois apparue, elle s'accroche dans les moindres crevasses. Si les humains ne devraient pas tenir longtemps dans de telles conditions, les cafards, scorpions et autres invertébrés particulièrement robustes pourraient y survivre, à défaut d'y prospérer. Sans parler des nombreuses formes de vie microscopiques, qui n'ont pas besoin de lampe de luminothérapie pour traverser l'hiver (non, on ne vous juge pas). Ajoutez cependant à ce joli cocktail des évènements à l'échelle astronomique, tels qu'un impact d'astéroïde ou une explosion de supernova bombardant la Terre de radiations cosmiques, et ça se complique un peu, même pour les cafards. En juillet 2017, une étude conjointe de chercheurs des universités d'Oxford (sud de l'Angleterre) et Harvard (Massachusetts) est arrivée à la conclusion suivante: seuls les tardigrades pourraient survivre à de telles catastrophes." ------ NDÉ L'étude via What Will Be The Last Living Thing On Earth? | IFLScience, 09.05.2024 https://www.iflscience.com/what-will-be-the-last-living-thing-on-earth-74132
Ce colloque, en anglais, réunira des spécialistes européen(ne)s du suivi des plantes, des pollinisateurs ou de leurs interactions pour échanger sur les résultats récents de ces suivis : quelles sont les tendances observées, sont-elles identiques dans toute l’Europe ou existe-t-il des différences, quels sont les mécanismes responsables de ces changements ? Jeudi 23 mai 2024 Voir aussi : Emmanuelle Porcher Les interactions entre plantes et pollinisateurs sont affectées par les pressions humaines, mais ces changements sont encore peu documentés et les mécanismes responsables restent à préciser.
Lucifer est un genre de crustacés décapodes (crevettes), le seul de la famille des Luciferidae. Ce sont des crevettes bioluminescentes. Lucifer (crustacé) — Wikipédia version du 20 septembre 2023 à 16:49 ------ via Taupo sur X, 13.09.2022 "#Etymozoo : Lucifer, du latin lūx (lumière) et ferō (porter) : porteur de lumière pour qualifier ce genre de crevettes bioluminescentes https://t.co/t78k4br4Ls" https://twitter.com/pierrekerner/status/1569626947759575041
"Darwin avait encore tort d'après les médias... Cette fois, c'est le Monde et Libération qui s'y mettent !!! Liens vers les articles" Entracte Science 30 avr. 2024
... les îles semblent avoir un pouvoir bien particulier sur les dimensions de leurs habitants, pouvant parfois les gonfler et d’autres fois les ratatiner. Par taupo, mercredi 7 septembre 2022 "Connu des évolutionnistes depuis bien longtemps, ce phénomène porte le nom de Loi de Foster, du nom du mammalogiste Dr J. Bristol-Foster qui a, en 1964, comparé 116 espèces insulaires par rapport à leurs variétés continentales, et formalisé les tendances au nanisme et gigantisme insulaire. C’est ensuite, en 1973, le théoricien évolutionniste Leigh van Valen (le même qui se cache derrière la théorie de la reine rouge évoquée dans plusieurs épisodes de Podcast Science, comme l’épisode 468, Alice au pays des Science) qui donna le nom à cette loi et proposa que ce phénomène évolutif était étroitement lié aux notions de prédation, ressources et diversité. Mais depuis sa formalisation, les évolutionnistes ont inclus cette loi dans un cadre théorique plus vaste, celui du syndrome insulaire qui ne se focalise pas uniquement sur les dimensions des espèces impactées, mais aussi sur d’autres traits morphologiques, écologiques voire comportementaux. Ainsi, les espèces subissant le syndrome insulaire peuvent aussi voir leur espérance de vie s’allonger, leur taux de fécondité se réduire, leur coloration devenir plus terne et leurs membres locomoteurs devenir moins efficaces (les Moas, évoqués plus tôt, ont par exemple complètement perdu leurs ailes, sans même présence de structures vestigiales). Les cerveaux des habitants de longue durée des îles ont tendance à réduire en taille, et pour certains cela est corrélé à un changement comportemental intrigant surnommé docilité insulaire, qui ôte la crainte de larges prédateurs. Ainsi, c’est probablement la docilité insulaire qui a condamné la plupart des espèces emblématiques que l’humain a éradiquées des îles qu’il a colonisées (Moa, Dodo, Dronte, etc.)." (...)
... Dans cette colonie de vacances, les activités ont un objectif de loisir mais aussi une visée scientifique. “Les enfants viennent pour faire des vacances. La première chose, c'est qu'ils passent de bonnes vacances. Et ensuite, l'idée, c'est de les initier aux sciences à travers des projets réels” explique Maxime Roumazeilles, éducateur et coordinateur pour Objectif Sciences International (OSI). Il ajoute : “Le séjour s'appelle, avec un jeu de mots, FBI, comme Fast Biodiversity Inventory. Publié le 10/05/2024 14:06
"Les Strepsiptères ont des adaptations anatomiques uniques et sont très faciles à différencier des autres insectes. Les mâles Strepsiptères sont souvent comparés aux mouches dans leur apparence, avec des ailes antérieures modifiées en haltères. Leurs yeux sont composés de quelques dizaines de gros yeux qui leur donne une apparence caractéristique en forme de grappe. Contrairement aux autres insectes, ce sont bien des yeux capables de former des images et non des facettes ne formant qu’un pixel unique qui sont regroupés ensemble de chaque côté de la tête des strepsiptères" Ordre des Strepsiptera, insectes parasites d’abeilles et de guêpes Myrmecofourmis "Les femelles Strepsiptères sont dépourvues d’ailes, de pattes et d’yeux et une morphologie adaptée à une vie sédentaire à l’intérieur du corps de leur hôte." (...) [Image] Pupe de strepsiptère dans l’abdomen d’une guêpe à papier
City Nature Challenge : L'importance de vos observations pour les scientifiques
Après un premier épisode sur les parasitoïdes, puis un second sur les papillons parasites, nous nous retrouvons à nouveau pour explorer un autre aspect fascinant dans notre série sur les relations biotiques des papillons : le mutualisme. Sciences participatives au jardin Le 11 avril 2024 "Dans ce troisième épisode, nous découvrirons comment les papillons entretiennent des relations mutuellement bénéfiques avec d’autres organismes au sein de leur environnement, illustrant ainsi l’importance de ces alliances dans la stabilité et la dynamique des écosystèmes." [Image] La Belle Dame (Vanessa cardui) Crédit : Alfred Schauhuber / imageBROKER / Biosphoto ------ Les relations biotiques des papillons #2 : le parasitisme → Les papillons parasites : tout est permis ! https://noe.org/les-papillons-parasites
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Au début du XIXe siècle, la paléontologie est une discipline émergente. Chercheuse de fossiles aguerrie, Mary Anning (1799-1847) est aujourd'hui reconnue pour ses découvertes remarquables. Ces dernières ont permis d’apporter un éclairage sur certains animaux disparus. Article publié en mai 2024. Remerciements à Nathalie Bardet, directrice de recherche au CR2P - UMR 7207, et à Peggy Vincent, chargée de recherche au CR2P - UMR 7207, toutes deux paléontologues spécialistes des reptiles marins, pour leur relecture et leur contribution. [Image] Le Jurassique dans l'histoire de la vie Ma = Millions d’années
A force d’assister, impuissants, aux conséquences du dérèglement climatique, de plus en plus de scientifiques choisissent de s’engager : prises de parole sur les réseaux sociaux, soutiens à des actions en justice, désobéissance civile… Tous se questionnent aussi sur l’avenir de la science. Lassés d’alerter sur le climat sans être entendus, des chercheur·euses sortent de leur « neutralité » Par Audrey Garric et David Larousserie Publié le 20 mai 2024 à 18h00, modifié le 22 mai 2024 à 15h47 [Image] Des militant·es de Scientifiques en rébellion et d’Extinction Rebellion bloquent une écluse dans le port du Havre pour protester contre la création d’un terminal GNL flottant par TotalEnergies, le 12 mai 2023. EDOUARD MONFRAIS-ALBERTINI / HANS LUCAS VIA AFP
Des chercheurs de Bordeaux et Lille vont mener des tests sur des terrains de l’université pour comprendre l’impact écologique de la « terramation », un éventuel nouveau rite funéraire Après l’inhumation et la crémation, les corps deviendront-ils du compost ? À Bordeaux, des chercheurs lancent une étude Par Gaëlle Richard Publié le 05/05/2024 à 12h30. Mis à jour le 06/05/2024 à 9h15. "... Sacha Kacki est archéo-anthropologue à l’université Bordeaux-Montaigne et chargé de recherche au CNRS au laboratoire Pacea. Damien Charabidze est professeur à l’université de Lille et au Centre d’histoire judiciaire du CNRS, et spécialiste en décomposition des corps par les insectes nécrophages. Ils travaillent avec plusieurs parties prenantes : des gestionnaires de cimetières, des entreprises funéraires et l’association Humo sapiens, qui plaide pour la reconnaissance de la terramation en France. « Nous donnerons des réponses à leurs questions, mais nous ne sommes pas là pour dire ce qu’ils ont besoin d’entendre », prévient Damien Charabidze. « Nous étudierons la décomposition du corps, précise son collègue bordelais, l’évolution de ses températures, les modifications du pH des éléments environnants, du sol, etc. Nous recenserons les données nécessaires pour éclaircir le débat. » « Pas question de faire du biocompost utilisable dans les jardins avec les restes de nos défunts » La troisième voie Si les études parlent de « compost funéraire », c’est pour utiliser un terme large. « Il ne sera pas question de faire du biocompost utilisable dans les jardins avec les restes de nos défunts, cadre d’emblée Damien Charabidze. Certains pays autorisent ces pratiques, en France ce n’est même pas un sujet. » L’idée est de proposer une troisième solution au-delà de l’inhumation ou de la crémation, « une approche respectueuse de la dignité des corps alliée aux contraintes de gestion des cimetières »." (...) ------ NDÉ Communiqué de presse CNRS | Délégation Aquitaine, 28 mars 2024 [Image] Solenn Bihan (Langue Dessine)
Certains chercheurs qui s’intéressent aux animaux planants, ont à cœur de répondre à une question bien particulière : comment évolue la capacité du vol battu ? C’est le cas par exemple du Professeur Stephen Yanoviak, de l’Université du Kentucky, qui n’hésite pas à se rendre sur le terrain, dans les canopées de forêts tropicales, afin d’étudier la chute de certaines espèces d’arthropodes qui, selon lui, peuvent nous apporter des informations sur l’acquisition du vol battu au cours de l’évolution. Par taupo, mardi 11 janvier 2022 "L’idée sous-jacente est que cette capacité n’a pas pu évoluer d’un coup, du jour au lendemain, et qu’il est envisageable que ces animaux aient d’abord acquis la faculté de planer avant celle leur permettant une véritable locomotion aérienne. Chez les oiseaux, une myriade de fossiles transitionnels de dinosaures à plumes ont permis de construire des modèles assez convaincants de l’acquisition du vol. Mais le registre fossile est moins parlant pour étudier cette évolution chez les insectes. Pour compenser, certains mènent des études sur des insectes actuels. Comme je vous l’exposais lors de mon trio d’épisodes sur la biologie des insectes (La croisière ça mue, Trachée n’est pas jouer et 1001 pattes), ceux-ci ne sont pas tous dotés d’ailes. C’est une lignée spécifique, un sous-groupe d’insectes surnommés les Ptérygotes, qui ont hérité de deux paires d’ailes de leur ancêtre commun exclusif. Leurs plus proches cousins insectes sont totalement dépourvus d’ailes. Parmi eux, il y en a que vous connaissez probablement bien : ce sont les lépismes que vous pouvez apercevoir tard la nuit, déambuler à toute vitesse sur le carrelage de votre cuisine ou de votre salle de bain. On les surnomme abusivement des poissons d’argent en référence à leurs mouvements très fluides mais aussi car ils sont recouverts de petites écailles argentées. Les autres cousins des ptérygotes, ce sont les machilides (ou archéognathes) qui sont moins connus, bien qu’assez répandus. On a l’impression que ce sont des lépismes bossus, et on les retrouve surtout dans la litière des forêts, sur la plage ou, ce qui convient aux études du Pr. Yanoviak, sur l’écorce des arbres de forêts tropicales.
Lépismes et archéognathes partagent une caractéristique facilement identifiable qui est de posséder trois longs filaments décorant leur popotin. Hormis les éphémères, la plupart des insectes volants ne possèdent que deux filaments postérieurs, les cerques, et ont donc perdu le filament médian au cours de leur évolution. Si je vous parle de cet organe, c’est qu’il a particulièrement intéressé Stephen Yanoviak dans l’étude des prouesses aéronautiques de ces insectes dépourvus d’ailes. Dans la canopée, il avait en effet remarqué que de nombreux insectes sans ailes n’hésitaient pas à se jeter dans le vide en réponse à une menace. Plus étonnant, ceux-ci semblaient capable de diriger leur chute pour atterrir non pas sur le sol, mais sur l’écorce de l’arbre dont ils venaient de quitter les plus hautes branches. Pour ne pas s’en tenir à des observations anecdotiques, en 2009 notre intrépide chercheur s’est hissé à 15 m d’altitude sur la cime de plusieurs arbres de forêts Panaméennes et Gabonaises du haut desquels il a fait tomber près de 200 spécimens de lépismes et d’archéognathes. Le protocole expérimental est plutôt simple : on filme la chute des échantillons, dont on mesure la vitesse et la trajectoire à l’aide d’une corde longeant le tronc de l’arbre et pourvu de fanions répartis selon un intervalle d’un mètre. On commence chaque enregistrement en faisant tomber une petite bille, puis, après avoir généreusement recouvert de poudre fluorescente des insectes, on les fait chuter. Pour les lépismes, c’est le plantage au sol disgracieux, mais par contre, près de 90% des archéognathes testés ont été capables de planer élégamment pour rejoindre le tronc de l’arbre dont ils venaient d’être grossièrement délogés (voir vidéos ici)." (...)
Le bio, la permaculture, la biodynamie… Les agricultures alternatives sont nombreuses, mais pas toujours faciles à distinguer. Un agronome et une biogéochimiste vous aident à y voir plus clair. Publié: 10 mai 2024, 10:17 CEST Mis à jour le : 13 mai 2024, 09:41 CEST Marie-Liesse Vermeire Chercheuse en écologie du sol, Cirad Raphaël Belmin Chercheur en agronomie, photographe, accueilli à l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA, Dakar), Cirad "Le modèle dominant de l’agriculture conventionnelle, parfois également appelée industrielle ou intensive, est de plus en plus contesté. Ce système de production agricole, qui cherche à maximiser la production grâce au travail des machines et à des intrants divers (engrais et pesticides de synthèses, semences hybrides, carburant pour les machines, eau d’irrigation…), est décrié pour ses conséquences. Pour n’en citer que quelques-uns : dégradation des sols, pollution de l’environnement, effondrement de la biodiversité, émissions de gaz à effet de serre, détresse des communautés rurales, inégalités mondiales… Il existe cependant d’autres modèles : l’agriculture biologique, l’agriculture régénérative, l’agriculture de conservation, l’agriculture climato-intelligente, la biodynamie, la permaculture ou encore l’agroécologie. Porteuses de nombreuses promesses, ces agricultures ne sont cependant pas toujours faciles à différencier et à évaluer. Nous proposons de les passer au crible pour mieux les distinguer dans leur positionnement, leurs objectifs et leurs pratiques." (...) [Image] Comment les différents types d’agriculture se protègent des ravageurs ? Marie-Liesse Vermeire, Fourni par l'auteur/autrice
Pour tout savoir sur ces termites, et sur de nombreuses autres espèces d'insectes Le termite de Saintonge (Reticulitermes santonensis), par André Lequet (www.insectes-net.fr) "... En raison de leur petitesse, de leur nombre, de leurs mœurs coloniales, et bien sûr de leur couleur, les termites sont souvent appelés "fourmis blanches". Bien entendu il s'agit là de simples convergences, et d'une "appellation non contrôlée" (si je puis dire !), car au niveau de l'Évolution ces espèces sont en effet très éloignées l'une de l'autre. Au passage vous noterez que les insectes se développant sans métamorphose complète (larves ressemblant aux adultes) sont considérés comme primitifs, et c'est par exemple le cas des blattes, sauterelles ... et termites ! A contrario, ceux avec métamorphose complète (larves différentes des adultes) sont dits "évolués", tels les papillons, coléoptères ... et fourmis ! ... CQFD !
"Les différences de couleurs, de forme de motifs et de tailles chez les papillons ont toujours intéressé les observateurs, mais pourquoi autant de variabilité chez ces insectes fascinants ? Causes géographiques, reproductives, évolutives ?" Sciences participatives au jardin Le 29 avril 2024 Par Capucine de Noé
"Toutes les espèces ne sont pas forcément représentées par des individus tous semblables les uns aux autres. Il peut arriver qu’au sein d’une même espèce, des individus soient si différents qu’on les pense de deux espèces différentes. Cette variabilité se porte sur différents éléments : le dimorphisme sexuel, le dimorphisme saisonnier, et les variations géographiques." [Image] Argus bleus céleste mâle et femelle Crédit : Arik Siegel / Biosphoto
La nature ne tolère pas que les plus aptes et la théorie moderne de l’évolution a intégré l’existence de l’inutile depuis longtemps, rappelle Guillaume Lecointre. Le zoologiste reproche à Daniel Milo de s’en prendre à un darwinisme imaginaire. Guillaume Lecointre Zoologiste, professeur du Muséum national d'histoire naturelle Publié le 9 mai 2024 à 14h00 En accès libre "... Laissons la science tranquille, et attaquons-nous au capitalisme dans le champ des valeurs, plutôt que de prendre les faits en hold-up. Le sous-titre du livre est d’autant plus désastreux que l’amalgame entre darwinisme et capitalisme est un vieux poncif dont on est certains qu’il rencontrera un écho dans toute une sphère idéologique, ce qui aura pour conséquence le refus pour des motifs qui n’ont rien de scientifique, par une partie de nos concitoyens, d’une théorie scientifique féconde, qui doit encore beaucoup à Darwin sous bien des aspects." (...) ------ NDÉ via Espèces_revue sur X, 13.05.2024 "Enfin la presse laisse une place à Guillaume Lecointre pour une critique raisonnée du livre du sociologue Daniel Milo qu’elle a abondamment encensé. Encore une fois on y véhicule la vision utilitariste, simpliste et politisée de la sélection naturelle" https://twitter.com/Especes_revue/status/1789976646264504583 Référence de l'ouvrage : « La Survie des médiocres. Critique du darwinisme et du capitalisme », de Daniel S. Milo, Gallimard, « Bibliothèque des sciences humaines », 412 p.
Le philosophe David Abram, auteur de « Devenir animal », est un pionnier de la philosophie du vivant outre-Atlantique. Il utilise notamment la prestidigitation comme moyen de se reconnecter au « monde plus qu’humain ». Par Nicolas Celnik 2 mai 2024 à 15h39 Mis à jour le 10 mai 2024 à 10h00 "David Abram adore la tour Eiffel. Première surprise. On ne s’attendait pas à entendre le philosophe étasunien, figure importante de la pensée du vivant outre-Atlantique, s’extasier plus sur les « courbes incroyablement gracieuses » de la Dame de fer que sur les marronniers du Luxembourg où nous le retrouvons. Celui qui se décrit comme « géophilosophe » et « écologiste culturel » est de passage à Paris à l’occasion de la traduction française de son livre, Devenir animal (éd. du Dehors, paru en 2010 dans sa version anglaise). Il y a une vingtaine d’années, Abram posait un constat devenu une évidence : nous avons perdu notre connexion avec la nature." (...) ------ NDÉ Lire aussi → David Abram : Comment la terre s'est tue - De les-livres-de-philosophie.blogspot.com - 25 avril 2021, 22:09
Les cigales périodiques s’apprêtent à sortir de terre et à envahir les États-Unis. Et la dernière fois que cela s’est produit, c’était en 1803, il y a 220 ans ! Science bestiale, 12.05.2024 "... ce parasite étrange qui va infecter certaines de ces cigales et les transformer en zombies. Bien que mortes, les infectées continueront de se déplacer et de transmettre la maladie."
Certains insectes sont d'excellents parents ! La parentalité, ils connaissent. Science bestiale 4 mai 202 Chapitres 00:00 Introduction 02:16 Les origines 03:09 Blattes 03:46 Forficules 04:47 Punaises d'eau 05:12 Guêpe abispa 05:45 Nécrophores 06:40 Polistes 07:45 Espèces eusociales 08:51 Abeilles ------ Vidéos associées🎥 ►La pire maman du règne animal : • La PIRE MAMAN du monde animal ►[...] ------ via François Verheggen (Science bestiale) sur X, 05.05.2024 https://twitter.com/FrVerheggen/status/1787214556000862403
"Les plantes produisent de nombreux métabolites dits "spécialisés" (MS), généralement regroupés en trois grandes catégories : les terpénoïdes, les alcaloïdes et les composés phénoliques. Certains de ces composés jouent des rôles physiologiques et écologiques majeurs tout au long du cycle de vie des plantes. Ils peuvent les protéger contre des maladies, des ravageurs et des stress abiotiques ou, au contraire, faciliter leurs interactions avec des organismes bénéfiques ou symbiotiques." 24/04/2024 : Métabolites spécialisés des plantes et agriculture Académie d'agriculture de France 0:00 : Introduction, par Loïc LEPINIEC 19:47 : Métabolites spécialisés et manipulation comportementale des insectes : vers de nouvelles stratégies de contrôle des ravageurs ? par Anne-Marie CORTESERO [...] ------ NDÉ Illustration La mouche du chou, Delia radicum
Sabrina Gaba est écologue, directrice de recherche à l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et co-directrice d’une infrastructure de recherche : la Zone Atelier Plaine & Val de Sèvre. Membre du Conseil scientifique de la FRB et du comité scientifique du Cesab de la Fondation, elle a accepté de prendre part à une série de portraits des membres actuels du CS de la FRB en nous présentant plus en détails son action au sein de la Zone Atelier. Bonne lecture ! Actualité I FRB I avril 2024 Pourquoi as-tu choisi de nous présenter ce projet de la zone atelier en particulier ? J’ai choisi de présenter ce projet car il est relativement atypique dans sa conception et dans sa forme. Ce projet débuté en 2021 rassemble des partenaires issus du monde associatif, et un consortium de chercheurs en écologie, en écotoxicologie […] [...] Pourquoi les pesticides sont-ils si pointés du doigt ? Il y a, d’une part, les liens entre usages des pesticides et le déclin de la biodiversité (comme l’a établi, entre autres, l’étude phare sur les insectes Hallmann et al. 2017, qui documente une diminution de plus de 75 % de la biomasse des insectes des aires protégées d’Allemagne au cours des 27 dernières années). On retrouve également des pesticides ou des métabolites de ces molécules dans de nombreux compartiments de l’environnement y compris dans des sols de parcelles d’agriculture biologique qui n’ont pas été soumis à des pesticides depuis plusieurs années. D’autre part, les liens entre pesticides et santé humaine ont aussi été documentés. En 2021,l’expertise Inserm a révélé des liens entre des pathologies (lymphomes, cancers de prostate, maladie de Parkinson) et l’exposition aux pesticides des travailleurs agricoles.
Cela pose donc plusieurs enjeux : l’enjeu de réduction d’usage des pesticides, mais aussi celui de l’exposition aux pesticides et des impacts de ces expositions. L’exposition est complexe car il s’agit dans la plupart des cas d’une exposition chronique, à un cocktail de molécules, à des doses faibles et via de multiples sources d’exposition et sur de multiples organismes (humains, non-humains). Tout cela conduit à une nouvelle approche de la santé, ce qui a mené au projet Santé des Territoires de la ZA Plaine & Val de Sèvre que nous avons voulu inscrire dans le cadre EcoHealth. Quelle est l’ambition de ce projet ? Ce projet a pour double objectif de : (1) démontrer le rôle de la biodiversité pour la santé, et (2) de rendre le concept “une seule santé”* opérationnel plutôt qu’incantatoire. Il s’agit de comprendre comment la biodiversité, par des mécanismes qui lui sont propres (au niveau local via la bioaccumulation par exemple mais aussi à l’échelle du paysage) peut réduire notre exposition aux pesticides et l’impact que cela pourrait avoir sur notre santé. [...] [Image] La joie de vivre, Heni Matisse, huile sur toile, 1905-1906
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