Toulouse. Voici comment la Ville rose compte devenir une capitale des mobilités du futur | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

Installée à Francazal, Hyperloop prévoit de tester en 2020 son système de capsules pressurisées avec des passagers.

 

Toulouse est déjà depuis longtemps la capitale de l’aéronautique et des activités spatiales. Mais avec l’arrivée de plusieurs start-up innovantes (comme Easymile et Hyperloop TT) et le projet d’aménagement d’une nouvelle zone de recherche et d’activité sur le site de l’ancienne base militaire 101 de Toulouse-Francazal, Toulouse a pour ambition de devenir leader dans le secteur des mobilités du futur. 

 

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Transports intelligents, drones, robotique…  

Une étape de plus a été franchie le 30 janvier dernier, l’État ayant cédé à Toulouse Métropole la partie sud de l’ancienne base aérienne (située à Cugnaux) d’une superficie de 38 hectares, pour un montant de 4,1 millions d’euros. 

« Cette acquisition vient concrétiser un projet d’aménagement de ces 38 hectares de la zone Sud qui va véritablement donner une adresse à cette filière des mobilités du futur mais aussi permettre le développement de nouveaux services aux entreprises », expliquaient récemment la préfecture d’Occitanie et Toulouse Métropole, dans un communiqué commun. 

Et d’ajouter : 

Le programme de développement qui prendra place sur la zone vise un développement d’activités économiques autour des mobilités du futur. Les transports intelligents, le véhicule autonome, les drones, la robotique et une part de l’aéronautique représentent les secteurs structurants du développement du site de Francazal. 

Easymile et Hyperloop TT, les pionniers

Certaines entreprises sont déjà présentes sur le site. C’est notamment le cas d’EasyMile, acteur majeur dans le domaine de la navette autonome, qui a décidé de s’établir dès 2015 à Francazal. La startup française, prévoit de tester pour la troisième fois ses navettes autonome, au niveau de l’Oncopole dès février 2020, pour une nouvelle phase d’expérimentation d’une durée de 18 mois. « Ils étaient une petite dizaine de salariés au tout début. Aujourd’hui, ils sont près de 300  », se réjouit Dominique Faure, vice-présidente de Toulouse Métropole en charge du développement économique. La ministre des Transports, Elisabeth Borne, avait même qualifié de « pépite » la jeune pousse, qui grandit vite. 

 

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Autre acteur qui fait du bruit à Francazal : la société Hyperloop TT, dont le projet de « train du futur » – une capsule circulant dans un tube dépressurisé qui pourrait transporter des passagers à 1200 km/h – suscite de nombreux commentaires depuis son arrivée dans la Ville rose. Installée depuis 2018 à Toulouse, la société prévoyait d’effectuer ses premiers tests de capsule avec des passagers sur une piste d’essai de 320 mètres de long dans le courant 2020. Très discrète, elle n’a pas communiqué dernièrement sur l’avancée de ce projet. Dans leurs bureaux toulousains, les équipes d’Hyperloop travaillent notamment dans le but d’obtenir une certification de leur innovation. 

 

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La navette autonome EasyMile avait déjà été testée dans le centre-ville de Toulouse en 2018 (©Archives / Actu Toulouse)

Une piste pour les véhicules autonomes bientôt créée 

D’autres acteurs comme Electric Visonary Aircrafts (qui travaille à l’élaboration de véhicules volants), Airborne Concept (spécialisé dans la fabrication de drones) ou Safire (spécialisé dans les capteurs) sont également déjà implantés à Francazal.

Drones, robotique, véhicules autonomes.. D’autres entreprises devraient bientôt les rejoindre, à l’instar d’Airbus, via sa filiale Urban Air Mobility, qui travaille notamment à l’élaboration d’un taxi volant. À terme, la zone d’activité de Francazal pourrait générer la création de 2000 emplois, estime d’ailleurs Toulouse Métropole, qui souhaite notamment attirer les constructeurs automobiles, grâce à l’élaboration d’une piste d’essai dédiée aux véhicules autonomes. 

Dominique Faure indique :

On est en train de travailler sur l’aménagement d’une piste de tests pour les véhicules autonomes, car des constructeurs automobiles français, comme Renault et Peugeot, ont besoin de tester leurs futurs véhicules autonomes. On est sur des échéances plus lointaines, à dix ou 20 ans, mais il nous faut cette piste pour attirer des constructeurs automobiles. 

 

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La priorité : dépolluer et aménager 

Si attirer de nouvelles entreprises fait bien évidemment partie du cahier des charges de Toulouse Métropole et de son agence d’attractivité, la priorité est pour le moment différente. Il s’agit désormais de s’attaquer à la pollution pyrotechnique et au désamiantage des bâtiments. 

« On a deux urgences : la première, c’est de dépolluer. La dépollution va démarrer cette année et durer toute l’année 2021. La seconde, c’est d’aménager », ajoute Dominique Faure. Outre l’aménagement d’une piste de tests pour véhicules autonomes, Toulouse Métropole veut faire la partie Sud de Francazal un lieu attractif pour les acteurs des mobilités du futur. 

« Il nous faut amener des services, parce que les entreprises aiment avoir des restaurants ou autre à côté de leur lieu de travail. Il y a donc un travail d’aménageur de cette nouvelle zone d’économie à mener. En parallèle, on va évidemment continuer d’attirer de nouvelles entreprises », précise la vice-présidente de Toulouse Métropole. 

À quelle échéance les travaux seront terminés ? Dans le courant de l’année 2022, estime-t-on du côté de Toulouse Métropole. 

 

Par : Gabriel Kenedi