Jean-Luc Moudenc, président de So Toulouse et de Toulouse Métropole.
Avec 610 emplois créés d’ici trois ans, l’agence d’attractivité So Toulouse dresse un premier bilan encourageant. Mais la marque So Toulouse elle-même souffre d’un déficit de notoriété.
Toulouse est-elle suffisamment attractive ? « Après un travail mené avec des intervenants extérieurs, il apparaît une distorsion entre le fort dynamisme de la métropole, classée première de France, et le ressenti de ce dynamisme. Cette attractivité de la métropole toulousaine doit devenir plus évidente », estime Jean-Luc Moudenc, président de So Toulouse et de Toulouse Métropole. La marque même So Toulouse souffre d’un déficit de notoriété et reste en débat.. La stratégie d’image et de promotion de la métropole, pour une durée de quatre ans, sera d’ailleurs confiée, dans quelques semaines, à une agence de communication qui devrait permettre de statuer.
Déjà, en février 2016, en créant l’agence d’attractivité So Toulouse qui regroupe désormais l’office du tourisme, l’agence de développement économique Invest in Toulouse et la Sem Convention Bureau pour le tourisme d’affaires, Jean-Luc Moudenc avait souhaité mettre en place « une force de frappe cohérente pour vendre la destination ». En clair, sont ciblés par l’agence les investisseurs pour le développement économique et l’emploi, les congrès et les touristes.
610 emplois créés d’ici trois ans
So Toulouse a ainsi accompagné en 2016 l’implantation de dix-sept entreprises extérieures représentant 610 emplois d’ici trois ans. Les secteurs du numérique et des sciences de la vie sont les plus fortement représentés. Et le projet de « creative district » à l’image de Berlin, autour des quartiers Marengo, Bayard et Saint-Aubin, regroupant aujourd’hui cinq projets numériques parmi les dix-sept, reste d’actualité.
A citer par ailleurs, l’arrivée de l’Américain Hyperloop à Francazal, et du Suisse Clariant dans le bioparc Oncopole, classé parmi les leaders mondiaux de la chimie, qui crée à Toulouse une entité de R&D spécialisée dans les ingrédients actifs pour le marché de la cosmétique. « Nous devrions constituer à Toulouse une équipe de vingt-cinq personnes d’ici 2019 », témoigne Ernesto Horikoshi, responsable de Clariant Active Ingredients.
Un écosystème favorable, mêlant acteurs de l’aéronautique, universités et recherche, a aussi amené Nexess à s’installer à Blagnac. Leader européen des objets connectés dans l’industrie, l’entreprise envisage d’embaucher une trentaine de personnes à Toulouse dans les trois ans.
Record de fréquentation en 2016 pour l’aéroport et la Cité de l’Espace
Toujours au quatrième rang national en termes de congrès, Toulouse brigue la troisième place d’ici 2021. Le Hall 7 de l’actuel Parc-Expos du Ramier a été modernisé pour permettre d’accueillir des prestations de plus de 1500 personnes, en attendant l’offre du nouveau parc des expositions d’Aussonne en 2020. Côté tourisme, la barre des 8 millions de passagers a été franchie pour la première fois par l’aéroport de Toulouse-Blagnac soit une progression de 5,4% en 2016. De plus, la Cité de l’Espace a enregistré une année record avec 323.000 visiteurs en hausse de 8%.
Par contre, le musée Aeroscopia et Let’s Visit Airbus pointent en baisse à 19%. Le taux d’occupation dans l’hôtellerie a augmenté de 2,4 points pour atteindre 79,3% en semaine et 51,3% le week-end. Un baromètre partagé avec les acteurs touristiques (musées, aéroport, hôteliers) a été mis en place pour un meilleur suivi. Ces ingrédients de l’attractivité économique et touristique restent à conforter. Jean-Luc Moudenc propose un bilan annuel des actions de So Toulouse, qui permettra d’en mesurer l’impact.
Isabelle Meijers