Après Hollywood-sur-Garonne, un Beverley Hill  toulousain | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

- La Dépêche :

 

D'après l'INSEE, les revenus des plus riches augmentent, alors que ceux des pauvres baissent. C'est à Toulouse que les disparités sont les plus importantes.

 

Les hauts revenus se concentrent dans l'est, le sud-est, l'ouest de l'agglomération.

L'écart entre les ménages les plus aisés et les plus modestes se creuse avec la crise. D'après une étude de l'INSEE réalisée à partir des données fiscales 2008 et 2009, les revenus les plus modestes ont baissé de 1,2 % alors que les hauts revenus progressent de 1,29 %.

En Haute-Garonne, c'est à Toulouse que les disparités sont les plus grandes car sur le même territoire cohabitent toutes les couches de la population, des plus défavorisés aux « CSP + » (chefs d'entreprises, artisans et commerçants, cadres, professions libérales). Les plus aisés ne représentent que 10 % de la population. Un couple sans enfants qui déclare 60 000 €, soit 5 000 € par mois à deux, fait partie des 10 % de Toulousains qui gagnent le mieux leur vie.

 

Au sommet de l'échelle de revenus, les très favorisés ne représentent plus que 1 % de la population toulousaine. Si vous gagnez 5 300 € par mois chacun, vous en faites partie. À Toulouse, le milieu de la courbe, ou revenu « médian », est de 18 900 € pour une personne seule, et 28 350 € pour un couple sans enfant (2 362 €/mois à deux). Un niveau comparable à d'autres grandes villes comme Bordeaux, Nantes, Rennes. Sur l'ensemble de la Haute-Garonne, le revenu médian se situe à 20 193€.

 

UN BEVERLY HILLS TOULOUSAIN

 

Si à Toulouse on peut parler d'une vraie mixité sociale, la situation est moins contrastée dans la banlieue, refuge des classes moyennes. Mais les différences d'une commune à l'autre peuvent être grandes. Les hauts revenus se concentrent dans l'est et le sud-est de l'aire urbaine (Montrabé, Quint-Fonsegrives, L'Union, Saint-Jean…) et dans l'ouest (Seilh, Aussonne, Pibrac, Fontenilles), près du pôle aéronautique. D'autres villes ont un profil plus diversifié (Colomiers, Cazères, Balma, Ramonville, Castanet, Blagnac…).

Notre Beverley-Hills toulousain c'est le secteur des coteaux de la Garonne où se concentre un fort pourcentage de revenus élevés. Vieille-Toulouse, avec son millier d'habitants et ses grandes propriétés, arrive en tête des communes les plus riches. La moitié des ménages qui habitent sur ces hauteurs dispose de revenus supérieurs à 7 000 €/mois pour un couple avec deux enfants.

Le chiffre : 5 000
euros > par couple. Un couple qui gagne 5 000 € à deux est dans la catégorie des revenus élevés, qui représente 10 % des Toulousains.

« La mixité sociale on la trouve moins dans la plupart des communes de banlieues. Elles se sont plus spécialisées »

Jean-Philippe Grouthier, directeur régional de l'INSEE

Les communes qui attirent les plus « riches »
Si vous vivez à Vieille-Toulouse, Vigoulet-Auzil, Mervilla, Pechbusque, Goyrans, ou Pin-Balma, vous faites partie des six communes où le taux de ménages aisés est le plus fort du département. Un habitant sur deux gagne plus de 2 500 € par mois.

Palmarès des communes les plus « riches » où le revenu médian (milieu de courbe des revenus déclarés en 2009 pour une personne) est supérieur à 30 000 €.

1. Vieille-Toulouse. Revenu médian : 40 975 €

2. Vigoulet-Auzil : 38 951€.

3. Mervilla : 34 043€.

4. Pechbusque : 33 850€.

5. Goyrans : 32 420€.

6. Pin-Balma : 32 362€.

Quelques communes où le revenu médian est supérieur à 20 000 € (30 000 € pour un couple sans enfant) : Ramonville (27 155 €), Seilh (26 608 €), Pibrac (25 949 €), Tournefeuille (25 605 €), Balma (25 361 €), Quint-Fonsegrives (24 735 €), Montastruc (23 120 €), Saint-Jean (22 429 €), Blagnac (21 663 €). Plus de données sur le site http://www.insee.fr