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Afrique : la Langue française en ballotage défavorable !

Le continent africain est celui sur lequel on retrouve le plus de francophones au monde. Ainsi, la République Démocratique du Congo, avec ses presque deux millions et demi de kilomètres carrés et ses 60 millions d’habitants, est le plus grand pays francophone au monde.
Au début des années 70, certaines familles africaines ont même relégué leurs langues maternelles au second rang, au profit du français. Une situation qui poussera quelques années plus tard les autorités de nombreux pays africains à introduire dans les programmes scolaires des cours de langues nationales.

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Speaking the Same Language? Africa and the Future of La Francophonie | Think Africa Press

As the influence of the French language declines and some turn to English, what is the place of France and La Francophonie in Africa?
ARTICLE | 1 NOVEMBER 2012 - 3:30PM | BY AYOOLA ALABI
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A multi-lingual international forum on Africa. Photograph by OECD Development Centre.
The week before the Soummet de la Francophonie, Abdou Diouf, Secretary-General of the Organisation Internationale de la Francophonie – a body also known as La Francophonie and which is comprised of countries in which French is widely spoken – outlined his vision for French-speaking Africa.

Africa, he said, was “the future” of La Francophonie: “According to our studies, by 2050 there will be 715 million French speakers in the world, of which 85% will be African”. The leaders at the October 12-14 conference in Kinshasa appeared to agree with this vision, and decided to make Africa’s participation in La Francophonie a priority.

Recent events, however, point to a Francophonie in crisis. French-African relations under France’s President Nicolas Sarkozy were, from an African perspective, shambolic. Yet, especially given the increasing influence of other languages around the continent, Diouf envisions a more cooperative and symbiotic Francophone world – one that does not centre on France, but rather respects the fact that a large group of countries share a language and values.

After 32 years of la Francophonie struggling to be relevant, is it in fact time for French-speaking African nations to start writing their political narratives in a different language?

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Hollande : De la Françafrique à la France-Afrique ? - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Le sommet de la francophonie tenu à Kinshasa en République Démocratique du Congo était à coup sûr, une rencontre dépassant le simple cadre des discussions autour de la langue de Molière. Le...
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“Le Français est une langue africaine” - Paperblog

C’est sous les applaudissements des chefs d’Etat et représentants des 56 pays réunis à Kinshasa (RDC) du 12 au 14 octobre pour le sommet de la francophonie, que le président français François Hollande a salué la prédominance de l’Afrique dans l’usage du français.

« L’avenir de la francophonie, il est ici, en Afrique, a-t-il ajouté. Le français n’appartient pas à la France, il vous appartient, il est à vous » a lancé le chef de l’Etat français. Il est vrai qu’en 2050, selon les prévisions, sur les 700 millions d’hommes et de femmes qui parleront le français, 80 % vivront en Afrique.

Avant de se rendre à Kinshasa, François Hollande a fait un escale remarquée à Dakar où il a, notamment, prononcé un long discours à l’Assemblée Nationale pour annoncer la fin de la “Françafrique”. “Le temps de la Françafrique est révolu. Il y a la France et il y a l’Afrique. Il y a le partenariat entre la France et l’Afrique, avec des relations fondées sur le respect, la clarté et la solidarité” a-t-il annoncé aux députés sénégalais.

Très attendu sur la question des visas, François Hollande a déclaré : “je souhaite que les procédures administratives soient simplifiées pour les étudiants, dès lors qu’ils sont motivés, talentueux, capables de subvenir à leurs besoins, mais aussi pour les artistes et les créateurs. Votre ministre de la Culture, Youssou N’Dour m’a alerté. J’ai entendu son appel”.

Outre les discussions sur l’état de la démocratie en RDC et la crise du Mali, le sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a été essentiellement consacré à la définition d’une stratégie pour permettre à la langue française de résister à l’invasion de l’Anglais. En tous cas, le Français continue à séduire puisque deux Etats où le Français Le 15ème sommet de la francophonie se tiendra au Sénégal en 2014. Après douze années au poste de secrétaire général de l’OIF, ce sera le dernier sommet de l’ancien chef d’État sénégalais, Abdou Diouf. « Nous ressentons cette marque de confiance comme un hommage à l’œuvre de Léopold Sédar Senghor et à l’action d’Abdou Diouf », a déclaré le président sénégalais, Macky Sall.

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République Togolaise - Les trois Francophonies

Le Sommet de la Francophonie rassemblant tous les deux ans les 56 Etats membres ayant en partage la langue française vient de se tenir du 12 au 14 octobre à Kinshasa. Le choix d’un pays africain pour abriter un tel sommet reflète l’importance de l’Afrique dans l’usage de la langue francaise. 56% des locuteurs de la langue de Senghor sont des Africains. Ils représenteront 80% des francophones à l’horizon de 2050.Malgré tout cependant de nombreuses incertitudes ont inquiété les participants à cette réunion.
LES TROUBLES DE LA FRANCOPHONIE LINGUISTIQUE
Le temps de la francophonie triomphante est révolu. La langue anglaise s’est imposée comme langue universelle tandis que le français doit batailler pour garder une place au soleil. La langue française est actuellement parlée par près de 220 millions de personnes sedans le monde. Mais l’anglais progresse. Deux stratégies se sont alors opposées lors du Sommet.
Les représentants de plusieurs pays africains comme le Sénégal, le Rwanda et plus récemment le Gabon se sont montrés favorables à l’ouverture vers l’anglais parallèlement à la langue française. Certains d’entre eux, comme le Rwanda, se sont convertis au bilinguisme Français-Anglais.
D’autres pays Africains, comme le pays hôte, la RDC sont quant à eux favorables à une résistance face à la colonisation de l’Anglais. Mais cette attitude est de plus en plus minoritaire. Dans cette opposition de points de vue, les pays en faveur d’une Francophonie ouverte aux autres langues progressent. Ainsi, cette année les deux nouveaux Etats qui ont rejoint l’OIF : l’Uruguay et le Qatar sont des Etats où le Français n’est pas la langue majoritaire. Il existe en effet dans l’organisation de la francophonie des velléités politiques qui ont tendance à placer au second plan, la francophonie linguistique.
LES HESITATIONS DE LA FRANCOPHONIE POLITIQUE
Au-delà du ciment unificateur linguistique la francophonie a souvent été tentée de constituer un bloc de coopération poltique. Mais cet objectif a toujours eu beaucoup de mal à se réaliser tant les intérêts des Etats membres sont divergents.
La volonté de la France d’utiliser la francophonie comme un levier politique a toujours été considérée comme une sorte de recolonisation par une francafrique occulte .Justement, à l’occasion de son voyage en terre africaine, le chef de l’Etat français a marqué sa volonté de renoncer définitivement à la francafrique. Mais si la France entend laisser les africains choisir eux-mêmes leurs dirigeants, elle cherche à présent à leur imposer son modèle politique celui d’un Etat de droit respectueux des droits humains et de la démocratie. C’est la raison pour laquelle François Hollande a quelque peu boudé lors de son séjour en terre africaine le président Kabila dont la réélection a été contestée par l’opposition. M. Hollande avait déclaré avant même de se rendre à Kinshasa, en présence de Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU, que: «La situation en RDC est tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie et de la reconnaissance de l’opposition». Et de prévenir «À Kinshasa (…), je rencontrerai l'opposition politique, les militants associatifs, la société civile.» Ce qu’il a fait dés son arrivée. Quant à sa rencontre avec le président Kabila, elle a été glaciale et le Chef de l’Etat français s’est abstenu d’applaudir son homologue congolais à la fin de son discours.
Le poids politique de la France en Afrique tend à se réduire tandis que s’accélère l’affaiblissement de la francophonie économique.

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RDC : Mbote changement ? | RDC : le français en version ambiancée

Alors que Kinshasa a accueilli, du 12 au 14 octobre, le 14e sommet de la Francophonie, l'écrivain congolais Lye M. Yoka évoque l'histoire de la langue de Molière en RDC.
Langue officielle de la RDC, le français y cohabite avec quatre langues nationales : le lingala, le kiswahili, le tshiluba et le kikongo. Il est donc employé au travail et dans l'administration dans le pays en général et à Kinshasa en particulier. Du fait de son statut de capitale, cette dernière, qui va accueillir le prochain sommet de la Francophonie du 12 au 14 octobre, se sent tout particulièrement concernée pour mettre en lumière sa pratique du français.
C'est le 14 mai 1886 que ce dernier a été décrété « langue de travail et d'administration » de l'État indépendant du Congo, par ordonnance de l'administrateur général, le représentant du roi des Belges à Boma, alors capitale congolaise. Ainsi, la langue française, qui a conservé ce statut jusqu'à nos jours, totalise cent vingt-six années de présence en RDC. Le pays compte actuellement un peu plus de 17 millions de francophones, soit environ 23 % de sa population totale. Par son statut, cette première langue étrangère jouit d'une situation de monopole ; elle ne rencontre aucune concurrence.
Paradoxe
L'histoire de la langue française en RDC est paradoxale. Colonisé par un pays, la Belgique, tiraillé lui-même depuis le XIXe siècle par des querelles linguistiques tendues entre les Flamands et les francophones, le Congo a en fait hérité de la position de suprématie de la bourgeoisie wallonne, alors au pouvoir. La langue française s'est imposée au sein des écoles et des institutions, le flamand étant relégué au rang de seconde langue étrangère. Autre paradoxe : c'est pendant l'époque coloniale que la promotion des langues nationales a été déterminante, avec, pour la première fois en Afrique noire, la traduction de la Bible (en kikongo), la publication d'ouvrages et de journaux en quatre langues nationales dans les différentes capitales provinciales concernées, l'ouverture de bibliothèques publiques, l'instauration des feuilletons dramatiques radiophoniques, etc. Néanmoins, pendant la période coloniale, le français - cette langue du maître ou de l'instituteur - est resté pour « l'évolué » un symbole de prestige. Il a été à cette époque considéré comme la condition nécessaire et essentielle à toute promotion sociale : un travail rémunérateur, un changement de grade ou de statut, la considération. C'est aussi le français qui servait d'indicateur pour définir le niveau d'intégration ou d'assimilation.

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : RDC : Mbote changement ? | RDC : le français en version ambiancée | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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En marge du 14ème Sommet tenu à Kinshasa

Kinshasa, capitale de R.D.C vient d'abriter le sommet des Chefs d'Etats des pays ayant en commun la langue française.

Cette rencontre communément appelée sommet de la Francophonie est un forum essentiellement informel institué par l'ancien Président français François Mitterrand en 1985.

Les Chefs d'Etats se sont déjà réunis à Paris (France), à Toronto (Canada) et à Dakar (Sénégal) ...la RD Congo, deuxième pays francophone du monde par sa population (55.000.000 habitants), juste après la France, utilise le français comme langue de travail à côté de 4 langues nationales qui sont : le Kikongo, le Lingala, le Swahili et le Tshiluba.

Au sommet de Dakar de mai 1989, les participants avaient pris entre autres résolutions la création du multilinguisme dans la Francophonie. Quid de ce multilinguisme 20 ans après ?

Le multilinguisme annoncé à Dakar, pose le problème de développement des relations culturelles dans les rapports nord-sud.

Tant il est vrai qu'une société se définit par son identité culturelle. La culture africaine a été pendant de longues années considérée comme primitive parce qu'orale. Elle était comme une simple curiosité pour les missionnaires prêtres et pasteurs occidentaux.

A peine comprise par eux, à partir des bribes de contes recueillis auprès des notables des villages et traduite par la suite en français, en portugais, en espagnol ou en anglais, c'était la seule culture africaine pour les occidentaux avant les années 1950.

Avec le courant du mouvement négroïde des Africains vivant en France, appelé la négritude, apparaissent quelques livres écrits par Aimé Césaire (Antilles), Jacques Rabemanadjara

(Madagascar) et enfin Léopold Sedar Senghor (Sénégal). Aussi, est-on tenté de dire que, cette culture-là, n'avait de culture que le nom, puisque les romanciers, les poètes et autres écrivains de cette période-là étaient depuis belle lurette coupés de leurs pays d'origine administrative.

La tâche de ces pionniers de la culture africaine, était plus qu'ardue au regard du travail de sape fait sur le terrain dans leurs publics par les missionnaires précités.

II devenait ainsi difficile de faire un tableau exhaustif de la culture proprement dite africaine, pouvant produire des livres écrits en langues africaines claires, compréhensives aux occidentaux de France, de la Belgique, du Québec, du Portugal, de l'Espagne, etc.

La langue est l'écran sur lequel nous nous présentons au monde. L'Afrique au Sud du Sahara en dehors de l'Afrique orientale, manque cruellement un abri à donner au monde dans sa propre langue pour s'humaniser. La langue est un magnifique cadeau pour chaque peuple, elle peut être considérée comme notre patrie, surtout, la maternelle, si on la connait bien.

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14e sommet de la Francophonie : Les présidents ivoirien et sénégalais reçus par Blaise Compaoré - leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso

Au cours du 14e sommet de la Francophonie à Kinshasa, le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu en audience, dans l’après- midi du vendredi 12 octobre 2012, son homologue ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. Ils ont discuté de la coopération bilatérale, du conflit au Mali et se sont prononcés sur l’importance accordée à la langue française dans leurs pays. En outre, dans la soirée du samedi 13 octobre, Blaise Compaoré a assisté à un dîner offert aux chefs d’Etat invités, avant d’accorder une audience au président sénégalais, Macky Sall.

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Les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sont « excellentes ». Les liens d’amitié, de fraternité et de coopération ont été réaffirmés lors du sommet de la Francophonie de Kinshasa. A la « Cité de l’Union africaine », le complexe résidentiel où étaient logés les chefs d’Etat, le président du Faso, Blaise Compaoré, s’est entretenu avec son homologue ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, quelques heures après son arrivée dans l’après-midi du 12 octobre 2012. « Nous avons parlé des relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire qui sont excellentes.

Je n’arrêterai jamais de remercier le président Compaoré pour le rôle important qu’il a joué afin de ramener la paix en Côte d’ivoire et des élections démocratiques », a déclaré le chef de l’Etat ivoirien, à l’issue de l’audience. Le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Médiateur ont aussi évoqué la situation au Mali. « Les dossiers avancent bien puisque le Conseil de sécurité des Nations unies est en train d’examiner une résolution qui permettra d’aller plus vite. Et surtout, une réunion est prévue à Bamako le 19 octobre pour essayer de préciser les contours du dialogue politique et également de l’intervention si le dialogue politique n’arrivait pas à résoudre le problème », a mentionné le président Ouattara. Pour Blaise Compaoré, la CEDEAO a toujours parlé d’une seule voix, à savoir la quête d’une paix durable au Mali sur la base d’un processus politique de négociation.

« Nous avons ouvert aussi la possibilité à une intervention militaire si, par la voie politique, on n’atteignait pas les objectifs et nous nous réjouissons de la décision des Nations unies, d’adopter une résolution sur le Mali, qui rappelle encore qu’il nous faut rester mobilisés autour du processus de négociation, mais aussi nous préparer à une éventuelle intervention », a confié le Médiateur.

Le français, un ciment entre les peuples

Interrogé par la presse à propos de la langue française, le chef de l’Etat ivoirien a indiqué : « C’est la langue officielle de nos pays, la langue dans laquelle nous avons appris à lire et à écrire, c’est la langue qui est parlée par la majorité de mes concitoyens ». Pour lui, la Francophonie est particulièrement utile pour les pays ayant le français en partage. Au-delà de la langue, c’est un organisme qui joue un rôle essentiel de resserrement des liens des pays membres dans tous les domaines culturel, institutionnel, sur les questions de paix, de démocratie. Le président du Faso a abondé dans le même sens : « Le français, c’est aussi notre langue officielle, mais c’est une communauté de partage : partage de valeurs, parce que nous par

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Boite à outils : Les présidents ivoirien et sénégalais reçus par Blaise Compaoré

Au cours du 14e sommet de la Francophonie à Kinshasa, le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu en audience, dans l’après- midi du vendredi 12 octobre 2012, son homologue ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. Ils ont discuté de la coopération bilatérale, du conflit au Mali et se sont prononcés sur l’importance accordée à la langue française dans leurs pays. En outre, dans la soirée du samedi 13 octobre, Blaise Compaoré a assisté à un dîner offert aux chefs d’Etat invités, avant d’accorder une audience au président sénégalais, Macky Sall.

Les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sont « excellentes ». Les liens d’amitié, de fraternité et de coopération ont été réaffirmés lors du sommet de la Francophonie de Kinshasa. A la « Cité de l’Union africaine », le complexe résidentiel où étaient logés les chefs d’Etat, le président du Faso, Blaise Compaoré, s’est entretenu avec son homologue ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, quelques heures après son arrivée dans l’après-midi du 12 octobre 2012. « Nous avons parlé des relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire qui sont excellentes. Je n’arrêterai jamais de remercier le président Compaoré pour le rôle important qu’il a joué afin de ramener la paix en Côte d’ivoire et des élections démocratiques », a déclaré le chef de l’Etat ivoirien, à l’issue de l’audience. Le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Médiateur ont aussi évoqué la situation au Mali. « Les dossiers avancent bien puisque le Conseil de sécurité des Nations unies est en train d’examiner une résolution qui permettra d’aller plus vite. Et surtout, une réunion est prévue à Bamako le 19 octobre pour essayer de préciser les contours du dialogue politique et également de l’intervention si le dialogue politique n’arrivait pas à résoudre le problème », a mentionné le président Ouattara. Pour Blaise Compaoré, la CEDEAO a toujours parlé d’une seule voix, à savoir la quête d’une paix durable au Mali sur la base d’un processus politique de négociation. « Nous avons ouvert aussi la possibilité à une intervention militaire si, par la voie politique, on n’atteignait pas les objectifs et nous nous réjouissons de la décision des Nations unies, d’adopter une résolution sur le Mali, qui rappelle encore qu’il nous faut rester mobilisés autour du processus de négociation, mais aussi nous préparer à une éventuelle intervention », a confié le Médiateur.

Le français, un ciment entre les peuples

Interrogé par la presse à propos de la langue française, le chef de l’Etat ivoirien a indiqué : « C’est la langue officielle de nos pays, la langue dans laquelle nous avons appris à lire et à écrire, c’est la langue qui est parlée par la majorité de mes concitoyens ». Pour lui, la Francophonie est particulièrement utile pour les pays ayant le français en partage. Au-delà de la langue, c’est un organisme qui joue un rôle essentiel de resserrement des liens des pays membres dans tous les domaines culturel, institutionnel, sur les questions de paix, de démocratie. Le président du Faso a abondé dans le même sens : « Le français, c’est aussi notre langue officielle, mais c’est une communauté de partage : partage de valeurs, parce que nous partageons notre ambition de démocratisation pour nos sociétés, de liberté, de paix pour nos nations. C’est aussi un espace qui nous permet, en tant que francophones, d’être réellement partie prenante dans la résolution des affaires du monde, car ici nous allons parler français avec un Vietnamien, un Laosien, un Canadien ». De plus, la Francophonie permet de partager les valeurs de démocratie, de paix, de solidarité. A travers la Francophonie a fait observer le chef de l’Etat burkinabè, « nous avons un dispositif qui va toucher, les jeunes, les hommes, les femmes, les collectivités territoriales, les jumelages- coopération entre villes, communes francophones ». Tout cela participe de l’ambition de rapprocher davantage les populations de la communauté francophone et aussi de les amener à être beaucoup plus active dans la gestion des politiques mondiales. A l’image des autres chefs d’Etat, Blaise Compaoré, a assisté dans la matinée du 13 octobre 2012, au Palais du peuple de Kinshasa à l’ouverture des travaux du 14e sommet de la Francophonie. Dans la soirée, au complexe présidentiel de la « Cité de l’Union africaine », sis dans la commune huppée de « La Gombe », au Nord de Kinshasa, en bordure du fleuve Congo, ils ont été invités à un dîner offert par l’hôte du Sommet, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila Kabangué et son épouse, Olive Lembé. Le président du Faso a échangé avec nombre de ses pairs, avant de recevoir en audience, après le dîner, le président sénégalais, Macky Sall. Blaise Compaoré et Macky Sall ont notamment passé en revue les relations bilatérales entre le Burkina Faso et le Sénégal, en vue de les intensifier et de concerter leurs actions dans le cadre des organismes sous-régionaux et régionaux.

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La langue française au service de la démocratie et du développement - leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso

Le Palais du peuple de Kinshasa, majestueuse bâtisse au cœur de la capitale congolaise, a accueilli la grande rencontre francophone 2012, la XIVe Sommet de la Francophonie, une première en Afrique centrale. Le sommet a enregistré 49 délégations comprenant 16 chefs d’Etat, dont le président du Faso, Blaise Compaoré qui a pris part, le 13 octobre, à l’ouverture du Sommet. Au cours d’un débat sur la « gouvernance démocratique et droit de l’homme », le président du Faso est revenu sur la situation au Mali. Pour Blaise Compaoré, la communauté francophone, dans son ensemble, doit se sentir concernée par le drame qui touche ce pays membre de l’organisation. Aussi, il a attiré l’attention sur le fait que les effets du drame malien peuvent se révéler dévastateurs pour un plus grand nombre de pays. « La crise institutionnelle et sécuritaire que connait le Mali, constitue un recul de la gouvernance démocratique et porte de graves atteintes aux droits humains et aux libertés fondamentales du citoyen », a-t-il indiqué. Avant de poursuivre : « C’est pourquoi, il est indispensable pour notre organisation (l’OIF) de s’investir pleinement dans les initiatives en cours, visant à rétablir la continuité de l’Etat de droit au Mali ». En sa qualité de médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Mali, il a exprimé sa gratitude aux chefs d’Etat, ainsi qu’aux organisations qui ont accompagné les efforts de la médiation. Ce qui a permis d’aboutir à un retour de l’ordre constitutionnel et à la mise en place d’organes de transition au Mali, dirigés par une personnalité civile. La feuille de route de cette transition portera sur le règlement de la crise au Nord-Mali et l’organisation d’élections démocratiques.

Bientôt un dialogue inclusif, utile et constructif au Mali

Dans cette optique, Blaise Compaoré a l’intention, en concertation avec le président en exercice de la CEDEAO, le médiateur associé et le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, d’engager les parties au conflit, ainsi que les communautés vivant au Nord-Mali, dans un dialogue inclusif, utile et constructif. « L’instauration d’une paix durable au Mali, requiert de notre part, une approche politique et stratégique visant à résoudre les causes profondes du conflit et l’usage de la force pour combattre, efficacement, le terrorisme et le crime organisé, qui tirent leur origine de la faiblesse de la gouvernance politique et économique dans la région du Sahel », a proposé le Président Compaoré. Le chef de l’Etat burkinabè a salué la désignation d’un représentant du secrétaire général des Nations unies pour le Sahel, ainsi que les résolutions adoptées par le conseil de sécurité, en vue de promouvoir une paix durable. En outre, a-t-il souligné, « l’application des principes de la bonne gouvernance, dans nos pays respectifs, nous a permis d’engranger des acquis substantiels qui touchent le cadre formel et institutionnel de la démocratie, avec l’émergence d’une véritable société civile, ainsi que l’amélioration des systèmes électoraux ». Toutefois, a relevé le président du Faso, il reste à envisager les perspectives qui confortent la démocratie et la gouvernance en Afrique. Et cela, a-t-il insisté, impose l’adoption de réformes profondes, pour corriger les dysfonctionnements qui paralysent et disqualifient nos systèmes de gouvernance. « En cela, et face à la persévérance des multiples contraintes ou handicaps, l’engagement de tous nos Etats, dans des processus novateurs et adaptés, constitue un véritable espoir pour relever les défis de la bonne gouvernance démocratique et le respect des droits humains dans l’espace francophone », a soutenu le président Blaise Compaoré devant ses pairs.

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Francophonie : la place de la langue française au centre des débats - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

La XIVe édition du Sommet de la Francophonie, qui s’est déroulée du 12 au 14 octobre à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), vient de s’achever. Les différents chefs d’Etat et de gouvernement ont notamment partagé leurs solutions pour défendre la langue française.

Comme tous les deux ans, les représentants des pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) se sont réunis pour faire le point sur la place du français dans le monde. Pas moins de 56 pays étaient représentés lors de ce Sommet de Kinshasa qui s’est achevé ce dimanche 14 octobre au soir.

De nombreux chef d’Etat africains ont pris part aux discussions. Ils y occupent une place prépondérante compte tenu de la place importante qu’occupe le Français dans le continent. On estime que d’ici 2050, les africains pourraient représenter 85% des 715 millions de francophones dans le monde. Parmi les temps forts de ce sommet : la visite du président français François Hollande, mais également les discussions sur l’état de la démocratie de la RDC, et les différentes crises en Afrique. Des questions politiques qui n’ont pas pour autant occultées la raison d’être de cette rencontre, à savoir la place de la langue française, actuellement parlée par près de 220 millions de personnes sur la planète.

Quel avenir pour la langue française ?

Tout l’enjeu pour les différents chefs d’Etat et de gouvernement était de définir la stratégie à adopter pour permettre à la langue française de mieux résister à l’avenir face à la forte progression de l’Anglais. Sur ce point, les avis divergent, deux clans semblent s’opposer. Les représentants de plusieurs pays africains comme le Sénégal, le Rwanda ou même le Gabon se sont montrés favorables à l’ouverture de la langue française. Certains d’entre eux, comme le Rwanda, se sont d’ailleurs déjà ouverts au bilinguisme Français-Anglais.

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AfriqueMichèle Delaunay | Michèle Delaunay

LE FRANÇAIS EST UNE LANGUE AFRICAINE

Ouaouh ! ça décoiffe pas mal d’entendre François Hollande ouvrir avec cette forte parole le sommet de la francophonie. Cela dans un décor assez désuet qui nous fait mesurer d’un coup la rapidité d’évolution des mises en scène et des images transmises par les médias.

La phrase elle-même a dû scotcher dans leur fauteuils pas mal de parangons du point-virgule et de l’imparfait du subjonctif. Je fais au demeurant partie des premiers, tout en restant très mesurée sur l’usage du second qui me parait de voir relever du tact et de la mesure. Mais là n’est pas la question.

La phrase de Hollande est forte. D’abord par sa vigueur, son caractère surprenant au premier abord et tout de suite après par sa signification politique. On est très loin de « l’homme africain qui n’est pas entré dans l’histoire » de Nicolas Sarkozy. C’est au contraire l’histoire de la France et son avenir qui mettent le pied en terre africaine.

Forte aussi par sa justesse. On le sait, le français est d’abord une langue latine mais le latin lui-même était sans doute bien davantage parlé en terre africaine que dans ce que nous appelons aujourd’hui l’Italie. Staline demandait « le Vatican, combien de légions ? ». On serait sans doute surpris de connaitre la réponse à la question « Le latin, combien de locuteurs africains ?

Comme on l’est d’apprendre que 80% des locuteurs français sont des Africains. Et c’est bien le point le plus aigü de la phrase de Hollande : l’avenir de notre langue se joue de l’autre côté de la Méditerranée. Qui l’avait jusqu’alors exprimé ainsi et qui en avait mesuré toute la signification ? Oui, l’avenir du français se joue là-bas.

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François Hollande : « Le français est une langue africaine » - Agence Ecofin

« L'avenir de la francophonie, il est ici, en Afrique (...) Le français n'appartient pas à la France, il vous appartient, il est à vous.» a lancé le chef de l’Etat français sous les applaudissements de l’assistance lors du Sommet de la Francophonie à Kinshasa. Il est vrai qu’en 2050, selon les prévisions, sur les 700 millions d'hommes et de femmes qui parleront le français, 80% vivront en Afrique.
Cette langue française est, pour François Hollande, « indissociable de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen », rédigée dans cette langue par les révolutionnaires de 1789, ainsi que des valeurs de démocratie et de libertés qui s’y attachent.
A Kinshasa, le président français a rencontré plusieurs ONG et représentants de l’opposition, à commencer par Etienne Tshisekedi. Il a inauguré une plaque en l'honneur du militant des droits de l'homme congolais Floribert Chebeya, victime en 2012 d’un meurtre resté impuni. Il a également déploré, dans son discours des « réalités inacceptables » concernant la gouvernance de la RD Congo. Mais ce qui aura retenu davantage l’attention des observateurs aura été le refus ostensible du président français d’applaudir à la fin du discours d’ouverture de Joseph Kabila.
Par ailleurs, ceux qui espéraient une forte impulsion concernant la mise en place d’une francophonie économique, pourtant promise dans le programme électoral du candidat Hollande, en auront été pour leurs frais. Il leur faudra attendre 2014 pour en reparler…

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Francophonie: Le Français, une chance pour le Bénin!

Francophonie: Le Français, une chance pour le Bénin!

16/10/12 15:33 par Rock YEYE (1 commentaire)

Nous avons lu avec grand intérêt la Tribune Libre de l’Ambassadeur de France au Bénin, à l’occasion du dernier sommet de la Francophonie.

Ceci nous a permis de constater qu’il y avait de nombreux défis à surmonter pour asseoir la Langue Française dans nos contrées africaines, au Bénin en particulier. D’où ce partage pour soutenir la promotion du Français, comme nous le recommande l’Ambassadeur français.

« Ce que l’on conçoit facilement, s’énonce clairement, et les mots pour le dire viennent aisément» ! C’est un enseignement de la Langue Française, l’un des plus importants que nous avons retenu. Et une langue locale du Bénin nous affirme, quant à elle, que : « Lorsqu’on est en colère, on s’exprime spontanément dans sa langue maternelle » (dicton Fon) ! Nous avons rapproché ces deux citations pour nous poser la question pertinente suivante : Quelle est la langue maternelle d’un citoyen béninois ?

Oui, la question mériterait d’être posée, quand on sait que dans les statistiques officielles des universités françaises, les étudiants originaires des pays d’Afrique francophone répondent généralement «Français» concernant la question de la langue maternelle, sur leurs formulaires d’admission ; posant de ce fait, une négation des parlers locaux qu’ils ont connus dans leur tendre enfance.

Il ne s’agit pas pour nous ici de « justifier » ni d’attaquer cette pratique. Il s’agit de comprendre comment sont perçues les langues nationales africaines dans l’environnement culturel métropolitain. Il ne s’agit pas non plus de rouvrir le débat récurrent sur l’acculturation des étudiants africains vivant en France. Il s’agit plutôt de préciser, au-delà de toute considération partisane endogène, en quoi le Français constitue une chance formidable pour les pays francophones d’Afrique en gé

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Democratic Republic of Congo: A Francophone Summit too Focused on the Protection of the French Language ? · Global Voices

Sékou Diabate reacts on his Facebook page about the end of the fourteenth edition of the Francophone Summit, which was held from October 12th to 14th in Kinshasa. He writes:
‎So how about this great Francophone Summit in Kinsasha, where millions and millions [of Euros] were spent while people are drowning in misery? It appears its main purpose would have been to develop strategies to protect the French language? I mean, seriously ? I love the French language (as much as the next language) but not enough to put it above mine .. “

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Francophonie, du colonialisme au chauvinisme linguistique

Cette semaine sur France Culture, on a côtoyé le pire comme le meilleur. Le meilleur, c’était lors du documentaire « Sur les docks » du lundi 8 octobre, intitulé « Je ne parle pas la langue de mon père ». L’écrivaine franco-algérienne Leïla Sebbar, en quelques mots admirables, décrivait la non-transmission par son père de sa langue maternelle, l’arabe. Ce dernier, instituteur dans l’instruction publique française de l’Algérie coloniale, avait en effet fait le choix de refouler sa langue dans le cadre familial, et ainsi d’éduquer ses enfants en français :

« Dans sa langue, il aurait dit ce qu’il ne dit pas dans la langue étrangère. Il aurait parlé à ses enfants de ce qu’il était. Il aurait raconté ce qu’il n’a pas raconté. Non pas de sa vie à lui, un père ne parle pas de sa propre vie à ses enfants. Non, de sa vie il n’aurait pas parlé. Mais les histoires de la vieille ville marine, les légendes, les anecdotes, le petit homme rusé qui se moque des puissants et ça fait rire les faibles, les pauvres. Il aurait raconté les ancêtres, le quartier. Vérité et mensonge. Il aurait ri avec ses enfants dans sa langue, et ils auraient appris les mots de gorge, les sons roulés, répétés, articulés encore et encore. Maître d’école dans sa maison. Ensembles ils auraient déchiffré, récité, inscrit sur l’ardoise noire les lettres qu’ils ne savent pas tracer. »

A travers la non-transmission de la langue, c’est une culture et une histoire que l’on condamne à l’oubli. En d’autres termes, priver un peuple de sa langue conduit à lui fermer les portes de sa propre culture et de son histoire :

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Vers une nouvelle politique française pour le développement de l'Afrique

Le financement du développement de l'Afrique est plus que jamais nécessaire et les promesses faites doivent être tenues malgré la crise financière. Hollande devra pas oublier de tenir ses engagements.

François Hollande a prévenu : son premier voyage en Afrique marquera le début d'une nouvelle ère de coopération entre la France et le continent. Dans un entretien avant son départ pour le Sommet de la Francophonie, le Président français a dit vouloir "écrire avec l'Afrique une nouvelle page" à travers une politique respectueuse, transparente, mais "désireuse de dire la vérité" sur les droits fondamentaux et la démocratie. Le sommet représente donc pour le Président Français une opportunité unique de contribuer à la bonne gouvernance et au développement économique et social de l'Afrique.

Le gouvernement français pourrait s'inspirer de notre Rapport 2012 sur les progrès en Afrique, "Emploi, justice et équité" qui émet des recommandations appropriées pour un nouvel engagement franco-africain.

Gouvernance, démocratie et leadership africain

Dès août dernier, François Hollande a fait passer un message clair : "La situation des droits de l'homme en RDC est inacceptable". Il est vrai que le pays enregistre des scores bas en matière de développement humain, de gouvernance et de transparence durant les élections. Le rôle du Président français n'est-il pas de souligner les valeurs démocratiques et de bonne gouvernance et de rappeler l'importance du multipartisme pour ?

Au niveau de la gouvernance internationale, l'Afrique est un acteur de la mondialisation sur lequel il faut compter. Les pays africains doivent se coordonner pour peser davantage dans les négociations internationales, sur pied d'égalité avec les autres acteurs occidentaux et émergents. Notamment, François Hollande doit continuer de soutenir une présence renforcée de l'Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies.

Au niveau régional, la France pourrait encourager la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) - avec l'appui de l'Union africaine et des Nations unies - à intensifier les efforts menant à la résolution des crises au Mali et en Guinée-Bissau, et éviter les effets de débordement régionaux. La communauté internationale, elle, doit aider à financer de manière appropriée les forces en attente de la CEDEAO et soutenir les efforts diplomatiques. M. Hollande a été clair ce jeudi : l'Afrique peut, et doit, apporter une réponse africaine - et coordonner la réponse internationale - aux conflits qui la déchirent.

Education

Dans le cadre de la réalisation des Objectifs de développement du Millénaire, l'Afrique a fait des progrès évidents pour favoriser l'accès des enfants à l'école. Mais le continent, tout comme les partenaires de développement et les pays donateurs, ont négligé la question de la qualité de l'enseignement et son adéquation avec la demande du marché de l'emploi, créant une "double crise de l'éducation".

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Francophonie. De Québec à Libreville, le français comme on le parle

Francophonie. De Québec à Libreville, le français comme on le parle - De "s'exciter le poil des jambes" à "ambiancer" en passant par "Bon aller !

De "s'exciter le poil des jambes" à "ambiancer" en passant par "Bon aller !", voici un florilège de mots ou d'expressions drôles, typiques ou poétiques alors que se tient le sommet de la francophonie à Kinshasa. Parlée par plus de 200 millions de personnes dans le monde, la langue française n'est pas la même à Québec, Bruxelles ou Libreville.
Lire également
>> Que nous reste-t-il du breton ?
>> Sommet de la Francophonie : François Hollande à Kinshasha

BELGIQUE
Le français de Belgique est influencé par la proximité de la Flandre néerlandophone, de la langue wallonne (prédominante dans le sud du pays jusqu'au début du XXe siècle), et conserve des expressions tombées en désuétude en France.
- "On se sonne et je te dis quoi" : "Je t'appelle pour te raconter"
- avoir bon/avoir dur : avoir du plaisir/rencontrer des difficultés (issu du wallon)
- ranger ses nic-nac : ranger son désordre, du nom de gâteaux secs en forme de lettres de l'alphabet
- navetteur : personne qui effectue la navette entre son domicile et son lieu de travail.

CANADA
L'éloignement de la France et la proximité des Etats-Unis influencent la langue des francophones du Québec et du Nouveau-Brunswick.
- bardasser : secouer quelque chose ou quelqu'un ("je me suis fait bardasser par ma mère") (vieux français dialectal)
- bécosse : toilettes derrière la maison (déformation de l'anglais back house)
- frapper un noeud : tomber sur un os, vient vraisemblablement du langage des bûcherons, qui tombaient souvent sur des noeuds en fendant du bois
- s'exciter le poil des jambes : paniquer

SUISSE
Les mots français qui frappent le plus un étranger arrivant en Suisse-Romande sont ceux désignant les chiffres, comme septante (70) et nonante (90) (également utilisés en Belgique).
- être déçu en bien : être agréablement surpris
- un foehn : un sèche-cheveu, en référence au vent chaud éponyme
- avoir meilleur temps de : avoir intérêt à faire quelque chose

GABON
Le "tolli bangando" est littéralement la "langue des bandits" des quartiers populaires du Gabon.
- Apollo : conjonctivite. Les gens ont cru qu'elle s'attrapait en essayant de voir la fusée Apollo se poser sur la lune
- dos tourné : bistrot, car ne voit souvent que les dos des gens accoudés au bar tourné vers l'intérieur
- mange-mille : gendarme ou policier qui demande de l'argent
- blanc-manioc : blanc qui est depuis longtemps en Afrique.

COTE D'IVOIRE
- deuxième bureau : maîtresse d'un homme marié
- ambianceur : personne qui met de l'ambiance dans un groupe
- gazer : faire la fête, sortir. Un endroit où l'on peut faire la fête s'appelle logiquement un "gasoil"
- titrologue : celui ou celle qui lit et commente les titres de journaux en pleine rue, planté(e) devant l'étal du marchand

CONGO KINSHASA
- un "blessé de guerre": un billet de 100 francs congolais, froissé, déchiré, noir de crasse à force d'être passé de main en main
- Abacost : contraction de "A bas le costume", néologisme mobutiste désignant le costume national congolais, avec col mao, manche courte et sans cravatte, en opposition au costume occidental
- Bon aller ! : signifie au revoir, traduction du lingala, une des langues locales, dans lequelle on souhaite à celui qui s'en va "pars bien".

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Francophonie : à quoi cela sert-il encore de faire apprendre le français aux jeunes ?

Le 14ème Sommet de la Francophonie se déroule ce weekend à Kinshasa en République démocratique du Congo.

Atlantico : Il semble que comparativement au développement d’autres langues, comme l’anglais, la langue française subisse un léger recul. Dans ces conditions, les jeunes étrangers ont-il un intérêt à l’apprendre ?

Claude Hagège : Je suis contre ceux qui arguënt qu’il y aurait un recul de la langue française. Cette assertion est fausse. En réalité, le français progresse moins vite que l'anglais. Le français est parlé – tout comme l’anglais – sur les cinq continents, ce qui n’est pas le cas de l’espagnol ni de l’arabe. Par conséquent, si on prend pour critère le degré de diffusion, le français est en très bonne position.

Si certains parents expriment le désir de faire apprendre le chinois à leurs enfants plutôt que l’anglais par exemple, c’est en raison de la méfiance grandissante à l’égard de la diffusion mondiale de l’anglais. D’autre part, les chinois ont déployé des efforts énormes en faveur de la diffusion de leur langue, par l’implantation mondiale d’Instituts Confucius, que l’on estime à près de 1 200 à travers le monde. En France, il en existe plusieurs dizaines, dont un à Arras.

Il s'agit la, d'une part, d' un acte anti-américain, qui répond, de l'autre, à la prise de conscience par la Chine du fait que son ascension au firmament des nations irait de pair avec la diffusion de sa langue et de sa culture. Au regard de ces faits, les parents qui veulent que leurs enfants apprennent le chinois sont donc ceux qui ont compris que cette langue aura une incidence importante plus tard sur eux.

Ainsi, les craintes, surtout américaines, de voir le chinois devenir bientôt la langue la plus diffusée ne sont pas complètement infondées ?

Nuançons. Le chinois se retrouve devant le français et l’anglais si l’on prend en compte uniquement le volume des locuteurs, puisqu’ils sont un peu plus d’un milliard à le parler. Pour ce qui est de la diffusion, elle n'est pas encore de nature à inquiéter le français ni l’anglais.

L’Afrique est-elle réellement l’acteur majeur de la diffusion du français et de la francophonie ?

Après l’indépendance, les chefs d’Etat de l’Afrique francophone c'est-à-dire de pays anciennement au sein de la zone d’influence de la France, ont décidé de faire du français la langue officielle de leur pays, précisément parce qu’ils avaient conscience qu’elle avait un écho mondial. Ce fut un choix entièrement pragmatique, non pas fait par amour ou admiration, mais bien afin de servir au mieux leurs intérêts.

Le Cameroun, le Tchad, le République Centrafricaine, le Sénégal, la Guinée et le Burkina Faso pour ne citer qu'eux font partie des pays qui ont fait ce choix. Même s'il semble que le Gabon ait décidé d'ajouter l'anglais au français en raison de ses liens importants avec le Ghana et l'Union sudafricaine, pays de langue officielle anglaise, il fait aussi partie de cet ensemble.

Si la présente édition du Sommet de la Francophonie se tient à Kinshasa, c’est parce que la République Démocratique du Congo, qui a appartenu à la couronne belge, a le français pour langue officielle, enseignée à l'origine par les Belges, comme le montre parfois l'accent des Congolais. Il y a deux ans, le sommet de la Francophonie, s’est tenu à Montreux, deux ans avant au Québec, et précisément, il s'agit de territoires où le français est la langue dominante.

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Le français, une langue métissée indispensable à la communication des Congolais

Le français, s'il n'est pas parlé par la majorité des habitants de la République démocratique du Congo (RDC), reste la langue d'échange entre les habitants de ce pays de 70 millions d'habitants.
"Le français est toujours présent", explique Daniel Mutombo, directeur général du centre de linguistique théorique et appliquée (CELTA) de Kinshasa. Mais "c'est la langue des lettrés, ajoute-t-il. Il n'est utilisé que par une infime partie de la population (20% environ). Selon lui "tout dépend du milieu où on se trouve. "
Selon cet enseignant, dont le bureau d'un immeuble décrépit montre que ses travaux ne sont pas au coeur des préoccupations des autorités, "le français est une langue qui permet d'accéder à certaines fonctions dans la société".
A Kinshasa, a-t-il constaté, "les étudiants sont incapables de commencer et de terminer une phrase en français, ils la finissent toujours dans une langue locale". Ainsi, en RDC comme ailleurs, selon lui, "le français subit l'influence des langues locales et l'enseignement se fait donc dans une langue métissée".
Amadou Ba, chef d'antenne de Radio Okapi, créée par une fondation suisse et parrainée par les Nations unies, explique que le journal en français est le plus écouté, avec 55% des auditeurs qui le suivent après avoir entendu celui diffusé dans leur langue.
Fort de 22 millions d'auditeurs, Radio Okapi, qui a fêté ses 10 ans en février, traduit chaque jour en swahili, en tshiluba, en kikongo et en lingala une trentaine de sujets. "Il faut de la dextérité et du savoir faire. Je réfléchis en français et je l'exprime dans ma langue maternelle, le peul", explique Amadou Ba.
"Le français est une langue de ciment, ajoute-t-il, un Congolais du Masisi (territoire de l'est de la RDC) va parler français à Kinshasa. " Mais dans une langue bien à lui : "sois souple" dit-il à son ami avare. Un passant bien habillé est "danger" voire "mystique".
"Il ne s'agit pas de faire du mot à mot: nos langues sont orales, imagées, il faut adapter un langage multiculturel. Ainsi, l'expression +du pain sur la planche+ devient +des difficultés+".
"Inter-influence dans les deux sens"
"C'est un enrichissement, dit le professeur Mutombo. Les puristes parlent de langue altérée, mais la langue est un organe vivant qui a une naissance, une croissance et une mort probable. " Aussi, "pour sauvegarder notre moi profond, l'accès à nos langues doit être prioritaire", ajoute Mutombo.
Un Français de naissance qui vit longtemps en RDC ne parle pas le même français qu'un métropolitain, explique-t-il, citant l'adoption par les agences de voyage du terme "safari", qui veut dire "voyage", en swahili. "Il y a inter-influence dans les deux sens", commente-t-il.

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Le français, une langue métissée indispensable à la communication des Congolais | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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François Hollande « drague » l’Afrique: « Le Français est une langue africaine » - Seneweb.ME

François Hollande « drague » l’Afrique: « Le Français est une langue africaine »...

Le Président de la république française, François HollandeLire notre article sur le sujet ... » Lettre d’universitaires Sénégalais à François Hollande: La diplomatie sécuritaire entrave le libre échange scientifique !. a déclaré ce matin à Kinshasa que le Français est une langue africaine. Il s’exprimait ainsi du haut de la tribune du 14ème sommet de FrancophonieLire notre article sur le sujet ... » Professeur Iba Der Thiam: "C'est Galandou Diouf le vrai père fondateur de la francophonie". qui s’est ouvert aujourd’hui dans la capitale de la République démocratique de Congo.
La veille, hier vendredi, le président français était en escale à Dakar où il a tenu un discours devant les députés à l’Assemblée nationale.
Ses deux discours en terre africaine depuis son élection à la tête de l’exécutif français, bien que similaires à tout point de vue, paraissent quelque peu synchronisés et résultent d’une nouvelle planification de la politique française vis à vis de ses anciennes colonies d’Afrique.

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A Kinshasa, François Hollande lie francophonie et démocratie

KINSHASA (Reuters) - François Hollande se gardant d'applaudir le discours du Congolais Joseph Kabila: c'est l'une des images fortes de l'ouverture, samedi, du sommet de la Francophonie de Kinshasa, où le président français s'est posé en garant des libertés.

La question des droits de l'homme a constitué le fil rouge de la visite d'une journée du chef de l'Etat dans l'ancien Zaïre, où il a invité les 56 pays du monde francophone à mettre leur langue "au service du monde et de la liberté".

"Je suis venu aussi ici, à Kinshasa, pour parler clair comme je m'y suis engagé à Dakar, c'est-à-dire que je ne change pas de discours selon les lieux ou selon les interlocuteurs", a dit François Hollande lors d'une conférence de presse finale dans la capitale congolaise.

"Je dis non pas ce que je pense mais ce que la France porte comme message, comme principes, comme valeurs", a-t-il ajouté.

Après le Sénégal, la République démocratique du Congo était la deuxième étape d'une tournée africaine de deux jours, la première du quinquennat du président français.

A l'ouverture du sommet de la Francophonie, François Hollande a rappelé que "c'est en français que les révolutionnaires de 1789 ont proclamé et donc écrit la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen".

"La francophonie doit porter la démocratie, les droits de l'homme, le pluralisme, le respect de la liberté d'expression, l'affirmation que tout être humain doit pouvoir choisir ses dirigeants", a-t-il dit.

Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, a également prononcé un plaidoyer pour la défense des droits de l'homme. "Tous les gouvernements sans exception doivent garantir à leurs ressortissants une bonne gouvernance, l'état de droit et le respect des libertés individuelles", a-t-il dit à la tribune du sommet.

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François Hollande : « Je viens pour écrire avec l’Afrique une nouvelle page »

François Hollande : « Je viens pour écrire avec l’Afrique une nouvelle page »

Avant ses déplacements à Dakar au Sénégal puis à Kinshasa en RDC pour le Sommet de la francophonie, le président François Hollande a accordé une interview exclusive à RFI, France 24 et TV5 Monde. Le chef de l’Etat s’est déclaré décidé à établir un nouveau rapport entre la France et le continent. Il s’est également exprimé sur les sujets brûlants de la situation au Mali et de la crise en Syrie. Le chef de l'Etat répond aux questions de Jean-Karim Fall (RFI), Roselyne Febvre (France 24) et David Delos (TV5 Monde).

France 24 : Monsieur le Président, vous avez longtemps hésité à vous rendre à Kinshasa, au Sommet de la francophonie ; pourtant mardi, vous avez déclaré que la situation dans ce pays est tout à fait inacceptable au plan des droits, de la démocratie et de la reconnaissance de l'opposition, bref un pays infréquentable. Alors on a envie de vous demander pourquoi allez-vous à Kinshasa et avez-vous reçu depuis des garanties ?

François Hollande : D’abord, je vais à Kinshasa parce que c'est l'Afrique et parce que je veux dire aux Africains qui parlent le français, que nous sommes extrêmement reconnaissants à leur égard. La langue française, c'est une langue africaine. Aujourd'hui, les Africains sont ceux qui sont les plus nombreux à parler Français ; je veux leur exprimer ma gratitude.Je vais à Kinshasa parce que c'est un grand pays, la RDC, et c’est un pays qui est agressé à ses frontières. Je viens comme Président de la république aussi pour dire ce que j'ai déjà prononcé à l'Assemblée générale des Nations Unies : je n'accepte pas que les frontières de ce grand pays puissent être mises en cause par des agressions venant de l'extérieur. Ensuite, je viens à Kinshasa -je serai avant à Dakar au Sénégal- pour tenir le discours de la franchise, de la transparence et du respect. Des élections se sont produites l’année dernière en RDC. Elles n'ont pas été regardées comme étant complètement satisfaisantes. Mais il y a aussi des progrès qui viennent d'être accomplis ; je les souligne : une commission pour les élections, une commission pour les droits de l'Homme. Je veux donc, à chaque fois que je me déplace, qu’il y ait aussi la marque, lorsque la France est là, qu’il doit y avoir des progrès en matière de démocratie.

TV5 Monde : Certaines des garanties que vous attendiez n’ont pas été remplies comme, par exemple, la transparence sur le procès des assassins de Florent Chebeya, le militant des droits de l’Homme, assassiné en 2010. De ce point-de vue-là, exprimez-vous des regrets ?

J’aurais l’occasion de m’exprimer là-bas. Je dirai d’ailleurs à Kinshasa ce que je dis partout et ici, en France. Je n'ai pas plusieurs langages. Je n'ai pas plusieurs manières de parler selon mes interlocuteurs. Mais je sais qu'il y a ce procès qui est attendu parce que c’est un militant qui a été assassiné et que sa famille, ses proches, ses amis demandent justice. J'aurais l’occasion de m'en entretenir avec le Président Kabila. Les temps ont changé, la France est maintenant désireuse à la fois de respecter tous ses interlocuteurs, mais aussi de leur dire la vérité. Cette vérité n’est pas celle de la France, c'est celle des droits fondamentaux, des libertés essentielles et de la démocratie.

RFI : Vous allez rencontrer le chef de l'opposition congolaise, Etienne Tshisekedi, à la Résidence de France à Kinshasa. Qu'allez-vous lui dire ? Il appelle à des manifestations. Cela vous inquiète-t-il ?

Plusieurs grandes organisations non gouvernementales, que j’avais consultées avant de prendre ma décision d'aller à Kinshasa, m’ont donné leur point de vue. Elles m’ont conseillé daller à Kinshasa, d’aller en RDC, d’abord parce que c'était un sommet de la francophonie et c’était mon devoir que d’y être, pour la France, le français, mais aussi pour l'Afrique, je viens de le dire, et exprimer un message. Et également pour parler à toutes les parties prenantes de cette grande République, car la RDC est un grand pays, un des plus grands pays d'Afrique.

RFI : Avec une démocratie bloquée quand même ?

Avec une population qui aspire à la démocratie, avec des règles qui ne sont pas aujourd’hui encore complètement satisfaisantes. J'en parlerai avec le Président Kabila et j'aurai un entretien avec lui. J’ai souhaité aussi avoir un entretien avec l’opposition, le principal parti, j’allais dire le principal opposant historique. Je le verrai, j’en verrai d’autres, les organisations non gouvernementales, non pas pour m'ingérer, je ne suis pas là pour être l’arbitre, le juge, ce n’est pas ce que l’on demande à la France et ce n’est pas ce que la France veut faire. Là aussi, c’est une nouvelle politique qui est en train de se définir, c'est-à-dire que nous avons du respect, nous avons de la considération, mais en même temps on se dit les choses et on aide.Je veux permettre par ma visite, que le processus démocratique qui a été engagé puisse aller jusqu'au bout.

TV5 Monde : En ce sens, la rencontre avec Etienne Tshisekedi, est aussi un message envoyé aux autorités ?

C'est un message envoyé à tous les chefs d'Etat africains. Je les considère, je suis conscient, lorsqu’ils ont été élus par un processus démocratique, qu'ils représentent pleinement leur pays. Quand ils n’ont pas été élus par cette procédure, je fais en sorte d'avoir de bonnes relations d’Etat à Etat, mais je reconnais aussi les opposants dès lors qu'ils s'inscrivent dans la démocratie, qu'ils veulent, concourir sans violence à ce que ce soit les urnes qui décident en Afrique comme partout ailleurs.

France 24 : Monsieur le Président, revenons sur votre première étape qui est Dakar au Sénégal. En 2007, Nicolas Sarkozy avait dit ces mots qui avaient choqué « l’homme africain, n’est pas assez entré dans l’Histoire ». Dakar 2012 avec François Hollande, est-ce que ce sera le discours de la réparation ?

Non, je ne viens pas faire un discours pour effacer un précédent. Je viens prononcer un discours pour écrire avec l'Afrique une nouvelle page parce que la France et l’Afrique ont des relations historiques ; nous avons à la fois une reconnaissance par rapport à l'Afrique, à ce qu’elle nous a apporté…

France 24: C’est quoi cette nouvelle page ?

Et aussi des fautes qui doivent être rappelées : ce qu’a été la colonisation et avant, ce qu’a été la traite négrière.La nouvelle page, c'est de voir l'Afrique comme un continent d’avenir, c'est-à-dire des pays qui connaissent une forte croissance. Nous ici, en Europe, nous souffrons de la récession, dans certains de nos pays voisins, d’une croissance faible. En Afrique, une dynamique économique est née depuis plusieurs années. C’est un continent d'avenir parce qu'il y a une jeunesse qui demande à prendre sa place. C’est un continent d’avenir parce que des entreprises sont en train de s’installer, des pays se sont eux-mêmes investis, notamment la Chine et les Etats-Unis.Je viens donc dire aux Africains : « nous voulons être de votre grande aventure ». Je viens dire à cette jeunesse : nous voulons nous vous parler, avec notre langue, quelquefois avec une autre langue quand elle est parlée par des anglophones, mais nous venons faire une relation qui sera une relation de confiance et de considération.

RFI : Justement, sur cette question économique, vous dites que l'Afrique est le continent de la nouvelle croissance, mais ne craignez-vous pas que la diplomatie économique que vous prônez se heurte aux principes que vous défendez ?

La diplomatie économique, c'est de faire en sorte que nous puissions avoir une place pour nos entreprises. D'ailleurs, elles l'occupent en Afrique. 20 % de l'économie en Afrique concernent des entreprises françaises. C’est donc une présence considérable. Mais moi je ne veux pas des passe-droits. C'est fini le temps des émissaires, des intermédiaires, de ce que nous pouvions emmener dans nos bagages.

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Sommet de la Francophonie : le Bénin, la France et la promotion du français dans le monde

Le Président Boni Yayi représentera le Bénin aux côtés de François Hollande, Président de la République française, d’Abdou Diouf, Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, et de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement au 14ème Sommet de la Francophonie qui se tiendra du 12 au 14 octobre à Kinshasa (RDC).

Le français, langue nationale officielle, constitue une chance et un atout pour le Bénin dans le monde de demain.

Le français, une langue pour demain

Les grandes transformations du monde créent de nouveaux défis, mais elles jouent également en faveur de la langue française. La mondialisation permet en effet aux communautés linguistiques de prendre conscience d’elles-mêmes et de s’affirmer, comme en témoigne le développement remarquable de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), forte de 75 Etats et gouvernements. L’apparition progressive, sous l’influence des pays émergents, d’un monde multipolaire dessine les contours d’un nouveau pluralisme culturel et linguistique. La révolution de l’Internet offre ainsi aux grandes langues comme le français - troisième langue sur Wikipedia et Facebook - une formidable plateforme mondiale d’expression, de création et de partage. Plus particulièrement, la croissance du continent africain devrait porter bien au delà d’un demi-milliard le nombre de francophones dans le monde en 2050. Les « printemps arabes », dans lesquels des pays francophones jouent un rôle déterminant, placent notre langue au cœur de l’histoire. Mais toutes ces transformations ne produiront les effets attendus que si nous savons saisir les opportunités qui s’offrent à nous dès maintenant. C’est pourquoi nous devons faire de la promotion du français une priorité.

Le français, une langue mondiale

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TV5MONDE : actualites : A Kinshasa, démocratie et droits de l'homme au sommet de la Francophonie

Le site de TV5MONDE chaîne internationale de télévision francophone : Les émissions, les programmes, l'information en continu, la météo, la musique, les ressources pédagogiques, le guide des voyageurs et les cultures du monde.
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